Seule.
Si seule mais pourtant...
Tellement de gens m'entourent.
Je vis avec la solitude depuis toujours et il faut croire qu'elle est mon amie la plus fidèle.
La plus loyale.
Elle a toujours été la pour moi et n'est pas prête de me quitter.
Je vagabondais dans les vieux couloirs du lycée, mes écouteurs enfouis dans mes oreilles, fixant le sol crasseux tout en évitant les autres élèves craignant ce qui pouvait arriver.
En effet personne ne m'appréciait vraiment ici. J'étais un peu la fille que tout le monde pointaient du doigt.
Avant tout ça j'étais la fille discrète que personne ne remarquait et ça m'allait bien comme ça mais il faut croire que dans ce putain de lycée les choses avaient vraiment changé.
J'étais loin de tout. Si loin.
J'avais comme le sentiment d'être un fantôme. Je me contentais d'assister à ma misérable vie sans rien pouvoir y faire. La solitude commençait à me ronger.
Mes parents m'ont toujours reproché de n'avoir pas été assez sociable avec les autres enfants mais aujourd'hui je ne comprenais pas ce qui clochait chez moi.
Je faisais tout pour être quelqu'un d'appréciable. Mais à quoi bon jouer un rôle si ce n'est pas pour être aimée.
J'étais moi... Mais mon moi ne plaisait pas.
Je ne rentrais pas dans les critères de cette putain de société et c'était pour cette raison que les gens me fuyaient.
Je me voyais comme une étrangère à côté d'eux. Je ne devrais pas ressentir ça. J'étais simplement moi-même.
Mais toutes ces personnes me faisaient douter. Douter de moi. De qui j'étais vraiment.
Je voulais être ce genre de fille populaire que tout le monde remarquaient et adoraient mais ce n'était pas moi.
Je n'étais pas ça.
Mes parents voulaient que je sois comme ces filles, je pouvais le voir dans leurs regards. Même les personnes les plus importantes pour moi étaient convaincues qu'il fallait que je change pour enfin être aimé.
La majeure partie de ma vie, j'ai réussi à me convaincre que c'était la meilleure idée. De se cacher derrière un masque comme la majorité des personnes sur cette terre. Mais je ne faisais rien comme les autres.
A quoi bon être apprécié si ce n'est pas pour notre juste valeur, pour qui nous sommes.
Je ne suis pas parfaite, personne n'est parfait, même ces stars à la télé. J'avais des défauts et je les aimais.
Mon impulsivité.
Ma timidité.
Ma jalousie permanente.
Mon manque de tact.
Ma maladresse.
Mon impatience.
(...)
Tout ça faisait partie de moi. Et si les gens ne sont pas capables de vivre avec ça alors ils ne sont pas les bonnes personnes pour moi.
Et c'est peut-être pour cette raison que je fuyais autant les gens.
J'avais peur... Peur d'être encore blessé, peur de l'abandon, de la trahison. Toutes ses choses que les humains savaient si bien faire.
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Alone
Short Story" Je suis devenu solitaire, ou , comme ils disent, insociable et misanthrope, parce que la plus sauvage solitude me paraît préférable à la société des méchants, qui se nourrit que de trahisons et de haine. " Jean-Jacques Rousseau