Partie 1 ~ chapitre 3

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PDV Julia :

J'aperçus les grilles du lycée après les quinze minutes de marche qui m'étaient devenues habituelles . Pourtant, elles m'avaient parues être passées en seconde tellement mon cœur battait la chamade . Sans tendre l'oreille, je les ressentais , cognant avec une grande force sur ma poitrine , avec ses battements réguliers .
Je voyais mes mains trembler , elles étaient moites . Je devinais que j'avais les joues roses du au stress. Mes jambes flageolaient et j'avais l'impression d'être prise d'un vertige .
Je franchis l'entrée avec toute la force et le courage que j'avais.
Aussitôt, des dizaines de têtes se tournèrent vers moi , murmurant des choses qui m'étaient incompréhensibles . Je décidai de les ignorer . Comment avaient-ils fait pour savoir ? Je secouai vigoureusement la tête pour empêcher des idées immondes de procréer dans ma tête .

J'arpentai la cours du regard , cherchant désespérément Parker . Il n'était nul part en vue. Mes yeux se brouillèrent légèrement , je chassai mes larmes du revers de la main.
Et lorsque je le vis, là, adossé contre le muret, une cigarette à la main, tout changea .

PDV Jaden :

Lorsque j'entrai dans le lycée , personne ne vint à ma rencontre . Bizarre... J'aperçus des dizaines de têtes, que ce soit des intellos, des extravagantes, les boys, tous se mélangeaient. Des dizaines de murmures se répandirent , et je m'approchai de l'attroupement. Certains se retournèrent sur mon passage, tandis que je poussais les gens, luttant pour l'une des premières fois de la vie. J'avais toujours eu l'habitude d'être respecté par les gens, qui s'écartaient alors par respect pour moi. Mais la, la cohue était beaucoup plus violente. Certains se poussaient violemment pour voir, reluquer l'affiche. Je ne comprenais plus rien.
Je finis par m'énerver et a dire de tout le monde de dégager, ce que firent aussitôt tous les élèves . Blaireaux ... Lorsque j'aperçus l'affiche, un hoquet de surprise me traversa. Il y avait Julia et un autre mec en train de baiser dans les vestiaires. La photo était tellement réaliste que j'avais du mal à ne pas la croire . Pourtant, une chose me sauta a l'esprit. Le mec m'était totalement inconnu, alors que dans le lycée, je connais tout le monde, mais vraiment tout le monde.
Je ne m'en occupais pas, cette fille était une chaudasse née, je ne sais pas ce que leurs amis là, Romy et Luke lui trouvent. En parlant d'elle, elle était actuellement entrain d'engueuler un mec qui essayait de la draguer, tout en arrachant les affiches de Julia qu'elle voyait. Le mec qui les avait collées était vraiment fort. Il devait avoir plus de 50 affiches sur tout le campus.
Nos yeux se croisèrent un instant et j'y lus toute la détresse , la tristesse et la colère que la vue des affiches lui avaient procurée . Je lui fis un léger sourire encourageant, mais à la place, elle dressa son majeur parfaitement droit.
Je portais la main sur mon cœur, faussement blessé. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres rose bonbon .
Soudain, tout le monde se tourna vers les grilles du lycée et je devinai que Julia venait de faire son entrée. Lorsque je l'aperçus, je crus que j'allais courir vers elle. Elle savait.
Ses yeux étaient rougis, comme ses joues, et elle semblait fuir le regard de tout le monde, tout en cherchant quelqu'un.
Je la fixai si intensément que je voyais des larmes monter dans ses yeux. Elle balaya la cour du regard et celui-ci s'arrêta finalement sur moi.

,Une expression de soulagement apparut puis disparut aussi vite qu'elle était arrivée. A la place , seulement de la colère, encore et encore. Elle arriva à grandes enjambées, déterminée. Ses yeux s'étaient vissés dans les miens. D'un coup je pris peur. Qu'allait-elle faire ?
Une petite voix me souffla de partir, mais je restais la, figé, noyé dans son regard marron glacé. Elle se plaça devant moi, et releva le menton.
Cette fois-ci, elle ne contint plus. Des larmes coulaient à flot sur ses joues meurtries et rosies. Puis , la gifle partit toute seule. Encore une fois. Mais elle ne s'arrêta pas la . Elle me donna un coup dans les parties intimes , et je pliai en deux sous la douleur.
Une question demeurait , pourquoi ?

Cet amour-làOù les histoires vivent. Découvrez maintenant