Chapitre 2

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J'ai toujours su que je ne m'en sortirai pas. Avec une enfance aussi merdique, il fallait s'y attendre. Ça fait tellement longtemps que je lutte contre cette maladie, je lutte pour rester en vie, mais j'en peux plus, je suis à bout. Je n'ai pas envie d'avoir à vivre avec tout ces trauma qui me bouffent.

Je ne sais même plus quoi vous dire. Je me fais abandonner une fois de plus par la personne qui représente tout pour moi. Il m'a aidé pour me sortir de la toxicité de ma mère qui m'insultait de tous les noms, me rabaissait, me frappait, et me souhaitait la mort. Il était devenu ma raison de me battre pour cette vie, ma raison de vivre sans que je m'en rende compte. Ça n'a jamais été facile, mais les choses ont empiré quand j'ai commencé à avoir mes crises de nerfs. Elles me rendent violente verbalement et physiquement. La petite voix dans ma tête me hurle d'arrêter, mais c'est plus fort que moi. J'ai beau essayer de les contrôler, je n'y arrive pas. Il était au courant de ça et c'est pour ça que je lui demandais de respecter mes limites, respecter lorsque je lui demande de me laisser, de me laisser le temps de calmer. Je sens quand une crise va arriver et c'est pour ça que je fixe ces limites, pour éviter d'en arriver à des extrêmes... Il écoute jamais. Il en fait qu'a sa tête et ne respecte jamais mes demandes parce que pour lui, c'est " obéir comme un petit chien".

Qu'est-ce qu'il me reste quand mes dizaines de demandes orales ne sont pas écoutées ? La violence. C'est la seule solution que j'ai trouvée pour le faire fuir et me laisser mon espace.

Il en a rien à faire de la quantité énorme de stress qu'il me cause a insister pour avoir une discussion que je n'ai pas la force/l'envie d'avoir.

Après, il se passe quoi ? Il part raconter ma crise de nerfs a tout le monde en racontant que j'ai pété un câble et été violente avec lui sans raison. Il en a rien à faire de comprendre pourquoi on en est arrivé là, et comment l'éviter. Pour lui, je suis la seule fautive, tout est de ma faute, et je suis dangereuse. Tout le monde fini par penser comme lui, car ils ont que sa version des faits et personne cherche à comprendre. Personne n'en a rien à foutre !

C'est moi qui me retrouve a pleurer seule après la dispute, a regretter mon comportement, et à vouloir mourir pendant que tout le monde est en train de consoler le pauvre petit gars qui se fait agresser par sa folle de copine. C'est moi qui passe pour un putain de monstre alors que c'est lui qui ne respecte pas mes limites, qui ignore quand je demande en boucle de me laisser seule, de me laisser tranquille, que je n'ai pas envie de lui parler. J'ai beau faire des putain de demandes orales il en a rien foutre bordel!!! Et c'est moi le problème???

Allez tous vous faire foutre à le couvrir alors que c'est lui le problème.

Après, il ose me dire " mais on peut jamais discuter avec toi" ; commence par faire les choses comme il faut ça aiderai ! Et oui, parfois, je n'ai pas envie de parler tout cours, des jours, je vais mal ! Vis tout ce que j'ai vécu ; bats-toi contre des idées noires tous les jours, l'anxiété, les TCA, la culpabilité, les flash-back de ta mère en train de te dire qu'elle veut que tu crèves en appuyant le couteau de cuisine contre ta gorge, quand elle te frappait, t'attraper par les cheveux pour te faire traverser la pièce. Survis à tout ça et on verra si tu es toujours aussi apte à discuter tous les jours. Il juge sans savoirs ce que je traverse. Ça fait un moment qu'il en a plus rien à foutre, il me demandes même plus comment je vais, et quand je viens lui en parler, il en a rien à faire.

Ça faisait un mois que je lui demandait de l'aide, mais il m'a ignoré. Je suis donc aller voir des pro et tout ce que j'ai obtenu c'est une psychiatre qui a obtenu son diplôme dans un kinder surprise et une infirmère qui a rien compris. Elle me parle que de lui, qu'est ce que je dois faire pour lui, pour l'aider à aller mieux, mais j'en ai rien à foutre de comment l'aider honnêtement. Il a déjà sa psy pour ca. Si je suis là c'est pour moi, pour qu'on m'aide moi bordel. Pour une fois, j'ai eu les couilles de demander de l'aide et personne n'a rien fait. J'avais besoin d'aide et vous êtes inquiété uniquement pour lui.

J'en peux plus, j'arrête de me battre. Occupez-vous de lui, comme vous le faite toujours si bien et laissez moi crever.

Journal d'une borderlineWhere stories live. Discover now