- T'es sûre que ça va aller ?
- Oui t'en fais pas, j'ai besoins de me retrouver un peu seule.
Elle avait dit ça en attrapant le gros sac que Matt lui avait préparer une semaine plus tôt. Quand elle avait une idée en tête, personne ne pouvait rien faire. Tania était têtue. Le jeune graphiste n'insista pas, là laissant s'échapper encore.
- Et puis si j'ai un problème je t'appelle, dit elle en lui montrant son nouveau téléphone.
- Si tu l'dis.
Matt n'était pas convaincu. La laisser seule chez elle ne l'enchantait guère. Et puis il avait l'impression d'être tenu à l'écart de tout. Personne ne lui disait rien. Il avait bien essayer de la faire parler les quelques soirs où Tania dormait chez lui, mais rien à faire. Elle était muette comme une tombe. Il soupira et la laisser s'engouffrer dans le hall de son immeuble. Il regarda sa silhouette jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans les escaliers.
Il attrapa son portable et pianota un texto à Colin. Ce soir il avait besoin de décompresser, de penser à autre chose. Une sortie entre mecs s'imposait.
(...)
Cinq jours s'étaient écoulés depuis que l'autre furie lui avait renversé son whisky à la figure. Et on pouvait dire que Daryl n'avait pas chaumé. Il avait eu une semaine des plus chargéé, essayant de relier les pièces d'un puzzle incomplet. Assis sur son canapé il faisait tournoyer le liquide ambré de son verre. Ses deux bras droits se trouvaient également ici.
Horacio Gonzales. Il était dans le gang de la Bella Muerte depuis toujours. C'était sa famille et il lui avait voué allégeance, jusqu'à la mort, comme le rappelait son tatouage au bras gauche. Quelques cicatrices décoraient son visage, synonyme de la dureté de leur monde. Il n'avait pas un regard effrayant, mais ne jamais se fier aux apparences. Sous ses allures de gros nounours, Horacio pouvait ôter la vie de quelqu'un de sang froid. Sans un regard en arrière et sans une once de remord.
Célibataire, sans enfant, il n'avait pas d'attache. Ce gang c'était toute sa vie. Il savait que c'était rare d'atteindre les 45 ans dans son monde. Mais il y était arrivé haut la main sans trop d'encombre. Il connaissait Daryl depuis qu'il était minot. Il l'avait vu grandir, gravir les échelons et poser ses couilles sur la table une bonne fois pour toute pour devenir chef de la Bella Muerte à 23ans. Trois années qu'il était sous le commandement du jeune latino. Il n'avait montré aucune opposition comme certains de ses compères, jaloux de recevoir des ordres d'un gamin. Et puis il fallait avoué que les affaires étaient fleurissantes depuis que Daryl Ortega était à la tête du gang. Tout roulait comme sur des roulettes.
Mais Horacio avait comme un présentiment. Le regard de son chef ne lui disait rien qui aille. Il savait que la liberation de Noah Guerrero le tracassait. Ce n'était un secret pour personne. Heureusement que des milliers de kilomètres les séparaient sinon New York aurait été réduit en feu et à sang. Les petites tentions entre les deux gangs avaient toujours été là, mais entre Daryl et Noah c'était une véritable rivalité qu'il y avait entre les deux. Et le musclé latino n'avait toujours pas digéré certaines choses passées. Horacio n'était pas au courant de tout, Daryl était plutôt discret concernant ses sombres secrets. Il ne montrait que rarement son autre facette. Mais Horacio savait qu'elle était présente, il l'avait plus d'une fois à l'oeuvre. Il fallait voir ne serait-ce qu'avec quelle véracité il mettait tout en place pour tenir son frère loin de tout ça.
Personne ne devait s'en prendre à Matt Ortega. Daryl avait été très clair là dessus et personne n'avait voulu tester son sérieux pour l'instant. Horacio avait beaucoup d'affection pour son chef, il avait placé en lui une confiance aveugle. Jamais il ne remettrait en cause la parole de Daryl Ortega et il ne laisserait personne ternir l'image de son chef. Horacio Gonzales était un homme fidèle. Daryl savait la chance qu'il avait de pouvoir le compté parmis ses bras droits. La confiance était réciproque.
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Les cicatrices - Daryl & Tania [En réécriture]
RomanceQue se passe-t-il quand vous grandissez dans un monde où il n'y a pas de place pour l'amour ? Et que celui ci pointe le bout de son nez un beau matin comme une fleur ? Seriez vous prêt à vous séparer de celui ci pour le protéger ? " Nous serons ro...