Chapitre 1

19 1 4
                                    

Bruyant. Les fans semblent très enthousiastes, ce soir. Une impression que nous finirons croqués d'ici le début de l'aube par tous ces gens venus écouter notre prestation. Un rire sort d'entre mes lèvres sous le regard rieur des autres membres du groupe. Tous autant énergisés par l'ambiance brûlante dans la scène. Et nous n'avons même pas encore commencé. Enfilant rapidement mes gants. Dernières retouches avant le début de notre enfer excitant. Et nous voilà marchant ensemble jusqu'à la scène. Le rideau n'est pas encore levé. Mais cela ne tardera pas. De loin, j'entends notre agent lancer un compteur de 10.

Soyez-vous même ! Hurle-t-elle presque pour nous faire entendre, la foule est bruyante. Et surtout, n'oubliez pas, quoiqu'il se passe ce soir, éclatez-vous ! Bonne chance !

Quelques regards rassurants entre nous. Une respiration courte. Le stress bienfaiteur coule toujours coulant dans nos veines. Et le rideau pourpre se lève face à nous. Nous sommes prêts. Nous sommes parés. Nous avons travaillé dur pour ce soir. Sommes-nous prêts à nous dévoiler à nouveau au monde qui nous sommes ? Une seule réponse possible et elle se trouve sur les visages de nos fans. À la lumière de leurs bâtonnets lumineux, la foule en furi, rugit, hurlant le nom de notre groupe et nos noms. Quel son agréable d'être apprécié par toutes ces personnes incroyables.

D'un geste sûr, notre batteur.se nous lance le signal. Trois coups brusques. Puissants. Énergiques. Le reste des membres commencent eux aussi à jouer. Ne restant que moi fixant la foule jouant pour certains de leur alter pour être au plus près de nous. Tenez-vous prêt, cher public, car ce soir, au lever du jour, vous ressortirez de cette fournaise le sourire indécrochable et la voix complètement brisée d'avoir hurlé nos paroles à tue-tête. Et d'un cri puissant, ma voix s'élève d'entre les instruments enragés, excitant encore plus cette foule effrénée.

Un rire brisé sort de mes lèvres. Finalement, il n'y aurait pas que nos fans qui ne pourront pas s'exercer pleinement. Il semblerait que je me sois complètement défoncé à chanter pour eux. Tout comme les autres membres du groupe. Allongés sur l'un des deux canapés beiges de l'appartement que nous louons, nous regardions un reportage sur l'origine de l'apparition des alter, il y a de cela quelques centaines d'années avec toutes les théories et questions qui ont suivi le début d'une nouvelle aire. Notamment, la montée de la criminalité dans les secteurs défavorisés et populaires. Ce n'est pas une surprise puisque tant qu'il y a et aura toujours des créatures qui se croient plus hautes, plus fortes, plus puissantes que d'autres et qui souhaitent faire étalage de leurs pouvoirs sans restriction, la criminalité sera toujours élevée. Et après les humains croient que les alters sont la marque de la liberté et de la puissance. Quelle sottise de ces gens qui pensent cela. La véritable liberté est celle qui n'est pas enchaînée par de la propagande et des discours mensongers façonnés pour plaire à une majorité de la population. Et encore, dans cette majorité de population, les humains avec alter, on prend en compte même ceux qui sont discriminés par leur bizarrerie mutante. Les humains préfèrent celles qui ne se voient pas, et murmurent méchamment vers ceux qui sont visibles. Et outre, la nouvelle profession de héros pour pallier à ces problèmes inquiétants n'ont pas aidé. Les établissements scolaires qui forcent les pauvres poussins à devenir esclaves d'un peuple qui juge à la popularité n'ont aucune empathie à briser les rêves des plus talentueux. Quant à ceux qui ne souhaitent guère s'engager dans ces conneries, ils ne sont pas protégés comme le montre les médias : ne soyez pas égoïste, sauvez-vous même et évitez d'embêter les populaires héros à sauver vos fesses inutiles. Sottise. De ce fait, la liberté qui prône le monde actuel est un tissu de mensonges saupoudrés de quelques rares vérités. Et les gens mangent cela avec un grand sourire. Hypocrites. Les sourcils froncés, je souffle ma rage.

Le monde à Daichi ! Je répète : le monde à Daichi ! Ah ! Bon retour parmi nous ! Nous avons cru que tu allais programmer un meurtre à notre pauvre télévision, Marguerite IV.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Nov 28, 2021 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

BakuDeku - Retour à la case départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant