Partie sans titre

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Cher journal,

Cela fait trois semaines que je suis emmurée dans cette cellule crasseuse. Dedans il fait froid, je n'ai qu'une "couverture"pour me tenir chaud, enfin si on peut dire ça. Depuis trois semaines, j'attends mon procès, pendant ma détention, les visites me sont interdites. Je passe la plus part de mon temps entre quatre murs, interdiction de sortir, même dans la cour avec les autres détenues. Mes seuls amis dans cette fichue prison sont les rats et les psychologues qui y travaillent.

Enfin le jour tant attendu, je vais revoir ma famille, la famille de ma meilleure amie Sophie et les petits vieux de la maison de retraite où je travaillais. Avant d'entrer dans le tribunal, deux policiers m'ont menotté les mains et les pieds, pour ne pas que je m'enfuis.

Le juge est arrivé et toute l'assistance s' est levée en gage de respect, et il a prononcé ces mots "Faites entrer l'accusée "

Les portes se sont ouvertes devant moi, j'ai avancé dans un couloir entouré de personnes parlant en chuchotant . Arrivée à la barre, le juge demanda au public de se taire. Un silence de mort régnait dans la salle d'audience. Et laissa la parole aux avocats de la défence et à la partie civile. Les deux avocats ne cessèrent de me poser encore les mêmes questions encore et encore. "Qu'avez vous fait le soir du meurtre ?" "Étiez vous sous l'emprise de l'alcool ou de la drogue?". Je les ai laissé me poser ces questions, sans jamais leur répondre. L'agacement, la fatigue, la peur se lisaient sur leur visage.

Au bout de quatre heures de procès sans interruption, le juge énervé de ne pas me voir dire un mot, décida de remettre la séance au mois prochain. Les deux policiers me firent sortir et avant de franchir le seuil de la porte, je commença à parler du meurtre que j'avais commis.

"Elle avait toujours cette habitude ..."

Le juge me rappela à la barre et je continua mon récit.

"-Elle avait toujours l'habitude d'appeler une personne par son nom et son prénom. Lorsqu'elle parlait de quelqu'un en particulier, elle ne pouvait pas s' empêcher de la nommer. Plusieurs fois je lui disais de cesser, mais elle ne m'écoutait pas et continuait."

Mon avocat me demanda de qui je parlais

"De Sophie ,ma meilleure amie.

Un jour, je l'invita chez moi, je crois que c'était un vendredi 13, et nous discutâmes longuement. Cette manie qu'elle avait m'irritait de plus en plus, tous les noms qu'elle avait sité me tournoyait dans la tête, me rendait folle. Je sentais la colère, puis la haine m'envahir. Ne pouvant plus l'écouter, je pris une batte de baseball et la frappa à plusieurs reprises pour la faire taire. Elle hurlait de douleur, me suppliant d'arrêter. La voyant toujours gesticuler, je pris une hache et commença à la découper en morceaux. Le sang giclait de partout sûr les meubles, les murs et sur moi même. Elle mourrut exanguinée. Alors après l'avoir démembré en petits morceaux, je mixa un à un, les morceaux de chair fraîchement découpés. Le mixeur s' arrêtait de temps en temps car certains os se brisaient difficilement. Lorsque tout fut terminé, je versa la bouillie humaine dans une grande casserole. Le lendemain, je me suis rendue à la maison de retraite où je travaillais. J'ai agrémenté ma préparation personnelle de quelques épices. Puis je l'ai servi aux résidents de la maison comme repas. Après qu' ils aient terminé, je leur ai demandé si le repas s'était bien passé. Ils m'ont répondu que oui, et je leur ai dit que c'était de la bouillie humaine, leurs visages ont pâli, ceux qui avaient un problème cardiaque en sont morts, les plus résistants, je les ai frappé avec une chaise pour les tuer, les démembrer, les mixer et les donner à une classe de maternelle. "

Après mon discours, toutes les personnes présentent dans la pièce étaient terrorisées ne pouvant plus bouger, ni parler. Les deux policiers à coté de moi, s' écartèrent le plus loin, ils tremblaient comme des feuilles. Alors, le juge dit, "mademoiselle, je vous interne dans un hôpital psychiatrique, d'où vous ne sortirez plus jamais".

Deux années plus tard, je me suis échappée de l'hôpital, j'ai changé de nom, d'adresse , de ville et maintenant je travaille comme cuisinière dans une école maternelle...

FIN

Un crime exemplaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant