[✨³ˢ]𝙁𝙖𝙞𝙧𝙮 𝙒𝙞𝙣𝙜𝙨 ; ChanBin

✿partie 2 チネー

The wizard and his three cats
♫Symphonie N°40 Molto Alegretto - Wolfgang Amadeus Mozart

Depuis l'accident, Chan avait été un peu plus présent, chaque jour, pour Changbin. Comme Changbin n'aimait pas prendre les transports en commun avec les autres créatures magiques, il se déplaçait beaucoup avec ce dernier. Il l'accompagnait à l'université, faire ses courses ou simplement se promener à pied. Aussi, il venait souvent à l'appartement quand ce dernier n'allait pas bien afin de le consoler et l'aider à ne plus penser à ses ailes. Il passait des heures à le câliner en lui caressant les cheveux et en lui déposant des petits bisous sur son visage. Souvent, ils finissaient par s'endormir ensemble, Changbin dans les bras de Chan.

Changbin n'arrivait pas à se dire que c'était fini, qu'il ne pourrait plus voler et que ses jolies ailes étaient devenues horribles, mais pourtant, il savait qu'il allait devoir vivre avec. Même si Chan lui avait promis de trouver un moyen d'arranger les choses, les moyens existants étaient tellement chers qu'il ne pourrait jamais réparer sa bêtise. Mais qu'est-ce qu'il avait été stupide de croire qu'il aurait pu rentrer chez lui en sécurité lors de cette tempête... On leur avait répété mainte et mainte fois plus jeune, dans sa famille, à l'école, à leurs cours de vol et on leur répété encore souvent à la télé au vu des nombreux accidents qui été déjà arrivé : les ailes de fée sont fragiles, vous ne devez pas les utiliser dans des météos extrêmes. Pourquoi n'avait-il pas écouté... Maintenant, ses magnifiques ailes étaient inutilisables et beaucoup de gens se moquaient de lui, lui donnant encore plus honte. Une fée n'est rien sans ses ailes...

- Chan qu'est ce que tu fais ? Grogna Changbin en émergeant de son sommeil.

- J'ai un truc à faire avec un ami, c'est important. Toi, reposes toi. Répondit le blond en se coiffant.

- Tu m'abandonnes pas hein ?

Chan fit la moue. Depuis que Changbin s'était cassé l'aile, celui-ci pensait que tout le monde le laisserait, car il ne pourrait plus rien faire pareil qu'eux et il les empêchait de voler. Chan posa la brosse à cheveux sur la commode de la chambre du noiraud et s'agenouilla devant le jeune homme encore allongé.

- Je ne pourrais jamais faire une telle chose. Je tiens trop à toi. Murmura-t-il.

- Mais je-

- Chut monsieur, jamais je ne t'abandonnerais, pas à cause d'une aile cassée. Je ne t'aime pas pour tes ailes, mais pour toi tout entier. Tu es quelqu'un de magnifique intérieurement et extérieurement et ce ne sont pas tes ailes qui vont changer quoi que ce soit à la relation que tu as avec moi ou tes amis, compris ? Dit il en caressant la joue ronde du noiraud.

Les joues rouges Changbin acquiesça. Toutes les paroles de Chan lui allaient droit au cœur. Il l'aimait tellement. Le noiraud s'était promis de lui dire ce qu'il ressentait, car il avait de plus en plus de mal à cacher ses sentiments, mais depuis l'accident, il avait encore moins le courage de lui avouer. Il s'était alors dit de lui dire dès qu'il remarquerait qu'il irait mieux.

Chan se releva après avoir déposé un bisou sur la joue de son ami. Lui aussi se disait qu'il devait lui partager ses sentiments. Ceux-ci ne cessaient de grandir au fil des jours. Il adorait être au côté de Changbin et son cœur le lui faisait bien comprendre. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait failli craquer et l'embrasser. La seule chose qui le retenait était l'état du noiraud. Chan n'arrêtait pas de se dire que si ce n'était pas réciproque, il allait rajouter des soucis au plus jeune et c'était la dernière chose qu'il voulait. Il s'était alors, lui aussi, dit qui lui dirait quand Changbin irait mieux.

- Ça va durer combien de temps ? Tu reviens après ? Le questionna le noiraud.

- Je reviens si tu veux que je revienne et je ne sais pas combien de temps ça va durer, mais je vais rester un peu de temps avec mon pote ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu. Je t'envoie un message quand je reviens.