Tᴇᴍᴘs Aᴅᴅɪᴛɪᴏɴɴᴇʟ

✨Chapitre✨

L'odeur de la peinture, l'ambiance d'une salle de classe vide avant l'arrivée du brouahah habituel. Yuji profitait de ces derniers moments de pur bonheur avant que ses camarades viennent envahir son petit paradis. Le jeune lycéen jeta un coup d'œil à l'horloge, il restait cinq minutes, cinq précieuses minutes. Il saisit une feuille et inscrivit la date du mercredi 20 mars, aujourd'hui c'était son anniversaire. Mais ce jour n'avait rien d'inhabituel en soi, comme tous les mercredis Yuji s'était levé à 7h du matin, avait couru pour arriver en cours avant tout le monde et profitait de l'atmosphère qui régnait dans la salle pour trouver sa motivation. Il s'inspirait des dessins accrochés au mur réalisés par sa classe pour ce cours d'art plastique qu'ils avaient tous les mercredis.

La sonnerie retentit et Yuji soupira, il se dirigea derrière son chevalet et sortit son carnet de croquis. Il ouvrit le carnet à la première page et s'émerveilla devant l'image qui s'offrit à lui. Un jeune homme brun à la peau opaline et aux yeux verts perçants. Yuji trouvait que ces yeux donnaient à ce jeune garçon un air de chat et Yuji adorait les chats. Il tourna la page pour admirer le second dessin, une fois de plus il s'agissait du jeune homme aux cheveux bruns et aux yeux émeraudes, c'était une représentation du jeune homme sous un sakura, le jour de la rentrée de mars. Yuji tourna encore la page et encore, il répéta ce même geste voyant passer devant ses yeux, d'innombrables croquis de ce jeune brun qui le fascinait tant. Yuji avait deux passions dans la vie : l'art et Megumi Fushiguro. Megumi Fushiguro était le président du bureau des élèves du lycée, il faisait tourner toutes les têtes avec cet air énigmatique et sa beauté froide. Yuji n'avait pas le droit de le prendre en photo, ce serait trop risquer et puis on pourrait le prendre pour un harceleur. Mais il avait dessiné Megumi de très nombreuses fois. Le président du BDE était intouchable, beaucoup trop souvent entouré par son escadron de protection personnel composé de sa sœur, les jumelles Zenin, Yuta Okkotsu, Toge Inumaki et enfin Noritoshi Kamo. Cette joyeuse petite bande ne le quittait pas d'une semelle et Yuji n'avait jamais réussi ne serait-ce qu'adresser la parole à Megumi, à l'exception d'une seule fois...

Des bruits de pas se firent entendre dans les couloirs, Yuji tourna la tête vers la porte d'entrée. Il savait que les trois quarts des personnes composant sa classe avaient choisi l'option art plastique pour deux raisons. Un par flemme de prendre une option qui leur demanderait plus de travail et de deux pour leur professeur. Gojo Satoru, le professeur d'art le plus extravertie qu'on puisse rencontrer et par la même occasion le professeur préféré de tous les élèves de ce lycée. Il était le seul à tenir tête au proviseur Nanami, avec qui il avait fait une scène devant tous les élèves pour organiser un carnaval de fin d'année... Ce professeur ne distribuait jamais de notes en dessous de 15, il avait expliqué que c'était pour « faire comprendre à la jeunesse qu'elle doit croire en elle -même. »

La porte s'ouvrit et des éclats de voix envahir la pièce.

- Yo Yuji ! Bonne anniversaire au passage mais je dois te parler d'un truc encore plus important.

Yuji leva les yeux de son carnet de croquis pour dévisager sa meilleure amie, Nobara Kugisaki. Cette demoiselle si intrusive qui était sa meilleure amie depuis le collège. Elle ne se donnait même plus la peine de lui demander comment il allait et abordait souvent directement le sujet qui l'intéressait. Vu à quel point elle semblait énergique alors qu'il n'était que 8h du matin, Yuji comprit qu'il allait devoir subir un interrogatoire.

- C'était quand déjà ta dernière relation amoureuse ?

Yuji offrit une tête désespérée à sa meilleure amie, Nobara était autant son amie que sa rivale car tous les deux s'étaient donnés comme mission de sortir avec quelqu'un avant l'autre. Seulement Yuji n'arrivait pas à détourner son attention de Megumi Fushiguro et avant lui toutes les filles grandes et blondes comme il les aimaient, ne lui accordaient pas un regard.