friends with benefits

EPISODE I

Si on regardait de l'extérieur, on ne voyait rien d'anormal devant ce lycée. Seulement des adolescents, voir de jeunes adultes, s'entraîner à discuter, rire, fumer ou d'autres choses banales pour leurs âges. Mais si on regardait plus attentivement, on pouvait y apercevoir un duo plus...privé ? Disons le tel quel. Rien de spécial à première vue et leur conversation n'avaient rien d'indiscrète. Néanmoins si on s'immiscer entre eux, on se sentirait affreusement en trop à cause de la tension qui y régnait. L'air autour d'eux était électrique, lourde, sensuel. Ils en avaient affreusement envie, autant l'un que l'autre. Alors pourquoi ne pas en finir et rompre l'attente par un fiévreux baisé ?
Compliqué pour des personnes qui aux yeux des autres n'entretiennent qu'une simple relation amicale, tout ce qui a de plus simple. Pourtant, à l'abri de ces mêmes regards indiscrets, un désir est venu s'ajouter à leur amitié. Donc les voilà à tergiverser par si par là en tournant autour du pot. Ils savaient pertinemment qu'un long moment s'écoulerait avant qu'ils ne puissent se revoir l'un l'autre dans ce genre... d'entretien. Elle, se délecter des lèvres de l'autre quand il pinçait et aspirait la fumée de sa cigarette. Lui, rêvé d'entendre sa voix gémir son prénom dans son oreille à la place de son rire, tout aussi mélodieux cela dit.

La seule chose qu'ils les retenaient étaient les autres étudiants présents. Les deux amis s'étaient mis d'accord pour « y aller » cinq minutes après la sonnerie. Car oui, notre petit duo savaient exactement où ils allaient... Enfin, vous avez compris n'est-ce-pas. De toute manière, ce n'étaient pas la première fois qu'ils s'y rendaient. Je pense que les meilleures personnes pour vous exprimer ce qui va se passer, sont les principaux concernés.

PDV JOYCE

Mon Dieu, pourquoi c'est si dur de se concentrer? J'ai tellement envie de lui, là maintenant. Le pire, c'est d'imaginer ce qu'il pourrait faire de moi. Me dire et savoir exactement comment seront les 10 prochaines minutes qui suivront cette conversation.

Marc- C'est-à-dire "ça s'est mal fini" ? Il s'est passé quoi à la soirée ?

moi- Oh, hum, ils étaient tous les deux bourrés et lui, mort de faim qu'il est, a profité du fait qu'elle soit arrachée pour l'emmener derrière un buisson...

Marc-Ah ouais chaud. Mais ils ont fait quoi ?

moi- Huumm, pas grand choses tu sais ahah...

Il chercha mon regard et me reposa la question en insistant pour que les mots sortent de ma bouche.

Marc- J'ai dis, qu'est ce qu'ils ont fait Joyce.

moi- i-il l'a... * lève le regard * il l'a doigté Marc.

On se fixe une trentaine de secondes en se détaillant l'un l'autre sans rien dire. J'avais l'impression que je sentais mon cœur battre dans mes oreilles et... plus bas. Quelle sensation bizarre...

Marc-Hm *détourne la tête*, d'accord, je vois.

Moi- Ouais... Le pire dans cette histoire, c'est qu'elle ne s'en souvient pas totalement, en plus de regretter. 

Marc-Tu m'étonnes. Mais t'as pas une soirée bientôt avec lui ? Demande t-il perplexe.

Je soupire et hoche la tête sans grande envie. Je sais que ce type souhaite m'avoir dans sa poche. Il est dans mon cours de japonais, et même si nous sommes potes, il tente beaucoup trop d'approche pour rester sur une relation amicale. De toute manière, les mecs qui ont une poussée de testostérone et de « virilité » après une bouteille, ce n'est vraiment pas ma came. 

Moi- Je protégerais mes arrières t'inquiète *rigole légèrement*

Marc- Tu fais ce que tu veux, mais fais gaffe.

Aie. Je déteste quand il me sort ce genre de trucs... J'ai l'impression de ne pas compter pour lui. Ce genre de phrases, juste pour dire que je ne lui dois rien et que je suis libre d'aller voir ailleurs, me font un petit pincement au cœur. C'est censé être normal pour notre relation, mais j'ai cette notion d'appartenance qui ne cesse de trotter dans ma tête.

La sonnerie vient de retentir sous forme d'une chanson  et vient nous sortir de notre conversation. Les papillons dans mon bas-ventre réapparaissent plus intensément, comprenant qu'il faut bientôt y aller. On compte se rendre dans l'internat. Il se trouve que les mercredis après-midi les pions ouvrent la salle d'étude et le premier étage des filles est donc accessible, tout en restant discret. C'est ma première année en tant qu'interne et j'avoue qu'entre les fêtes, l'alcool, la drogue et Marc qui n'est pas autorisé à y entrer, j'ai enfreins pas mal de règles, je l'admets. Je ne suis pas de ce style normalement. J'aime suivre les règles à la lettre et le fait de décevoir les personnes que j'aime m'effraie beaucoup. Néanmoins, cette année, j'ai l'impression de sortir de ma zone de confort, de m'ouvrir un peu plus au monde, profitant réellement de mes années au lycée.

La relation que j'entretiens avec Marc dure depuis quelques mois déjà, et même s'il n'est pas facile de se voir tout le temps, j'avoue que notre accord me plaît beaucoup. Pas de relation, pas d'émotions, juste du sexe entre amis. Nous avons pas mal de point commun, surtout côté sexualité. On peut dire qu'on s'est bien trouvé et qu'on se complète. J'adore notre complicité en tant qu'ami, mais sexuellement, c'est incroyable. Mieux que ça encore. 

Il écrase la cigarette sous sa chaussure tout en la jetant à la poubelle installé à cet effet. 

Je reste assis et le regarde s'approcher vers moi. Il s'approche, face à face, me regardant de haut, l'élastique de son pantalon arrivant pile-poil à ma hauteur. D'un air écrasant, il me fixe intensément et vient rapprocher son bassin plus près de mon visage. Son fameux sourire carnassier vient se dessiner lentement sur son visage tandis que le mien prend une teinte pourpre. Sa main vient lentement effleurer ma joue, imitant une caresse intime. Je le fixe, appuyant un peu plus ma joue dans sa paume. Satisfait, il enlève sa main et se penche vers mon oreille. Son souffle vient percuter ma nuque, me donnant la chair de poule.

Marc- On y va. Lève-toi. Maintenant.

Il s'éloigne et s'avance vers le portail me tournant le dos, attendant que je le suive de près. Je vous ai dit que j'adorai suivre les règles et les ordres ? Je me lève rapidement pour le rattraper et traverser le portail, montrant ma carte étudiante au pion qui surveille l'entrée de l'établissement.

A SUIVRE