Chapitre 1 : "Faut-il un début ?"

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TW - VIOLENCE VERBALE + HARCELEMENT SCOLAIRE


Les rayons de soleil traversaient les nombreuses fenêtres des toilettes. Les oiseaux chantaient tandis que les feuilles des arbres avoisinant les horizons, elles, semblaient danser.

Le vent murmurait une mélodie, les volatiles s'y adaptaient. Tout se déclenchait naturellement comme le schéma d'une machine.

Il faisait chaud mais pas assez pour se dévêtir. Il faisait froid mais pas assez pour se recouvrir. J'avais peur mais pas assez pour courir. J'avais du courage mais pas assez pour essayer.

Les bruits, les sensations, je les ressentais tel un être vivant.


"Attrapez -la"


Des adolescentes firent leur apparition dans cette pièce tiède. Le cadre monotone et terne me fut enlevé.

Elles accélérèrent leur marche puis brusquement mon corps fut tiré en arrière.

Pendant que leurs mains se déposèrent sur mon être d'une façon si violente, mon esprit semblait clair ou faisait semblant.

Fermer les yeux et ignorer semblait être une bonne solution mais au fil du temps... Je suis passé de "incident" à "habitude".

Ma tête semblait couler. Actuellement, c'était plutôt le cas.



Des dizaines de minutes passèrent ainsi que leurs coups. Puis un silence s'installa et leur présence s'évada. Comme si tout cela n'était qu'une illusion ou un cauchemar passager.

J'ouvris le lavabo puis observa l'eau couler. Elle était claire et fluide. C'était un jolie schéma.

Ce cadre, je l'ai bouleversé en y mettant mes mains. L'eau se déposa ainsi dans mes paumes puis j'en versa délicatement sur mon visage.


Soudainement, la sonnerie retentissa. Mon cœur fit un bond et mon esprit reprit peu à peu sa clarté.

Une odeur nauséabonde s'échappait de mes cheveux. C'était de leur faute... Je ne vois pas ce qu'il y a d'amusant à plonger la tête d'une personne dans des toilettes.


J'ai parfois l'impression d'être la pièce défectueuse de la machine. J'ai toujours des questions mais pas de réponses ou plutôt personne pour me répondre.





Faut-il forcément un début à tout ?





Je marchais dans les couloirs avec une fausse assurance pour me distraire des évènements récents. Les élèves me lançaient des regards ainsi que des remarques. Quelques insultes ou rumeurs flottaient dans l'enceinte de cet établissement macabre.

On me regardait avec dégout, tous sans honte alors qu'on m'harcelait ouvertement. Ils le savaient mais c'est moi qu'on juge fautive.

Peut-être que c'est eux les pièces défectueuses de la matrice.

Après quelques minutes et des regards insistants, je pris une décision.








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Le toit était haut, assez pour que je puisse m'échapper. J'étais face au vide tandis que le vent s'intensifiait comme pour m'ordonner de m'asseoir.

C'était apaisant et calme, j'aimais les cadres similaires tel que celui-ci.

Le peu de souvenirs que je possédais, défilaient dans ma tête. Des rêves, j'en avais mais plus maintenant.


Je suis de taille moyenne, possède un physique moyen, une intelligence moyenne. J'ai toujours eu du mal à choisir mais aujourd'hui je m'en
sens capable.

Le chant des oiseaux s'estompa comme un murmure éphémère. Le soleil commençait à se baisser comme pour dire qu'il était fatigué.

Mon corps se trouvait haut mais mon esprit était bas.


Moi, c'est Irene et je veux rentrer à la maison.

"I give you my stones"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant