Chapitre 2 : "Apprendre à respirer"

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La température commença à baisser ainsi que mon moral. Les oiseaux, le soleil, ils avaient tous disparu dès que la lune fit son apparition.  Celle-ci était haute et moi aussi je l'espérai l'être.

Mon souffle était chaud et mes poignets étaient rouges. Je pris mon téléphone et observa mon écran. La lumière bleu me faisait mal aux yeux.


"Il est temps de rentrer"



Ma marche ralentissait au fur-et-à-mesure que je me rapprochais de mon logement. Après de longues minutes, j'y suis arrivé. 

Mes chaussures furent retirés par mes mains amochés. J'avais faim mais l'entrée de la cuisine était bloqué par mon père et sa nouvelle compagne.

Soudainement, des bruits d'assiettes éclatèrent dans leur pièce. Ma respiration s'accéléra.

Cette mascarade s'arrêta quand mon souffle froid s'échappa brusquement de mes lèvres sèches.

Je me demande quand mon père se rendra compte qu'il est le problème de toutes ces disputes. Il devrait arrêter de chercher "maman" dans toutes ces femmes... Après tout, elle est morte.



Finalement, je n'ai plus trop faim... 



Je monte les escaliers et rentra dans ma chambre avec mon ventre et le cœur vide. 

Plus tard dans la nuit, je fus réveillé par une douce musique. Elle provenait d'une des boîtes à musique que ma mère m'avait offert. 

Irritée, je la prends et la jeta contre le sol puis regretta vite mon geste. Je commença donc à pleurer puis très vite à m'étouffer sous le manque d'air. 

C'est drôle, comme quoi je pleure pour une boîte mais pas pour ma vie alors que ce sont tout les deux des cadres similaires. Juste des pièces assemblées dans une machine qui ne fait que tourner.



Les semaines passèrent et le temps, lui, se réchauffait ainsi que les mœurs des gens.

Aujourd'hui, le festival tant attendu par les lycéens vit le jour. 

Le soleil était haut et les lézards se promenaient sur les murs. Les stands et ateliers longeaient les allées. 

Une douce odeur de nourriture flottait dans l'endroit. Cela ouvrit mon appétit.

Finalement, après quelques brochettes achetés, je pris la décision de m'asseoir sur un banc.

Ma position était éloignée de celle des autres. Le calme et le silence sont vraiment des sensations agréables.

Le vent caressait mon visage et les libellules, elles, se posaient sur mon épaule... Elles étaient sûrement attirés par la nourriture. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait mais c'était amusant. 



Soudainement, le ciel s'assombrit, peut-être que... Non, c'était juste un groupe de filles qui s'interposa devant mon doux paysage.

Je commence à soupirer puis elles, à m'insulter. Comme quoi, n'importe quel moment était une occasion pour m'harceler.


Puis sans que je ne le comprenne, des pierres furent lancés sur ces filles et mon bras fut tiré en arrière.

Un inconnu m'entraîna dans sa course tout en me tenant le bras, j'étais déboussolée mais je le suivais naïvement presque fièrement.

"I give you my stones"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant