Tel fils tel père

Première partie

Il faisait nuit sur Los Santos et pour une fois, Antoine était seul sur les routes. Habituellement il était accompagné de son cousin Daniel, les deux se suivaient mutuellement depuis leur arrivée en ville. Mais ce soir-là, ce soir-là ce n'était pas le cas malheureusement. Et pourtant il aurait eu grandement besoin de Daniel. Mais ce dernier était injoignable, peu importe combien de fois il pouvait l'appeler sur son téléphone.

Il allait devoir s'en sortir sans lui. Et il aurait pu, Antoine en était sûr, il aurait pu réussir ! Il aurait pu passer une soirée (et une nuit) tout à fait banale à s'amuser et à faire le tour de la ville en moto. Mais les choses ne se passaient jamais comme prévues pour un Croûte.

Son téléphone se mit à sonner en affichant un autre nom que celui de Daniel. Il ne savait pas trop qui c'était, mais de ce qu'Antoine comprit, le Dr Cox le cherchait. Il ne savait pas pourquoi il le cherchait, mais cela n'importait pas. Ni lui ni Daniel n'aimaient le Dr Cox. Il n'avait jamais été très gentil avec leur amie Lucie. Mais jamais il ne le trouverait ça c'était sûr et certain. Il était très très loin du centre ville !

Seulement il avait ensuite appris que le Dr Cox avait amené Dr Traaoult et ça Antoine ne le prenait vraiment pas bien du tout. Dr Traaoult avait toujours été plutôt sympa avec Daniel et lui. Et surtout, il ne voulait pas que quelqu'un d'autre soit en danger à cause de lui.

Il avait multiplié les appels téléphoniques, que ce soit le Dr Traaoult ou le Dr Cox, tentant de trouver une solution à cette situation par lui-même. Après plusieurs minutes à rouler au hasard en voiture, le Dr Traaoult lui répondit enfin. Ce dernier avait l'air d'aller bien, malgré que le Dr Cox l'ait malmené... ce qu'Antoine n'appréciait pas trop de sa part. Apparemment le Dr Cox voulait son numéro, alors l'autre docteur lui dit ne pas le contacter. Sous aucun prétexte. Alors il avait obéit, bien sûr.

Peut-être qu'il avait contacté le Dr Cox une ou deux fois avant l'appel du Dr Traaoult, mais ça ne comptait pas, si ? Puis c'est parce qu'il avait peur pour lui ! En plus, il ne l'avait plus refait du tout après ça. Alors tout allait bien. Il serait sage comme une image pour ses amis et il montrerait qu'il savait se débrouiller !

Ignorant quoi faire, Antoine continua de se balader en ville. Peut-être qu'avec du temps, il finirait par trouver une occupation. Quelque chose qui lui changerait les idées, emmenant loin son esprit de toute cette histoire. Qu 'Antoine le vienne ou non d'ailleurs, Los Santos ne laissait jamais ses habitants s'ennuyer. Surtout pas eux, les Croûtes.

Après un certain temps à tourner en rond dans la ville, la soirée finit par devenir la nuit. Les rues se vidèrent de ses derniers habitants, à présent uniquement peuplés par des insomniaques. Ou des gens avec des problèmes, comme lui. Pour Antoine, les heures semblaient passer très lentement. Il n'avait qu'une hâte, qu'une nouvelle journée recommence. Le jour avait quelque chose de réconfortant, contrairement à la nuit. La nuit représentait l'inconnu et tout ce qu'il ne maîtrisait pas. C'était un autre monde, un monde d'adultes bien plus sérieux, mais certainement pas un auquel Antoine avait envie d'appartenir.

Il avait juste envie d'être avec son cousin. Ensemble ils pourraient s'amuser ensemble à faire plein d'activités fun ! Que ce soit des courses de kart ou des sauts en parachute. Il y avait tant de choses à faire à Los Santos. Mais Antoine ne faisait jamais aucune des choses dont il avait envie. Puisque peu importe ce que les deux Croûtes faisaient, il y avait toujours -toujours- l'adversité qui leur tombait dessus. Et en plus les gens finissaient par ne plus les croire ! Alors qu'il donnait vraiment le meilleur de lui-même.

Antoine avait donc fini par se dire qu'il devrait apprendre à régler les problèmes tout seul. C'est ce que les adultes faisaient après tout, et il en était presque un. Pourtant en roulant sur les routes du centre-ville, il ne pouvait s'empêcher de chercher quelqu'un. Une personne qui lui serait au moins familière. Être seul n'était pas aussi plaisant qu'il le pensait et il aurait donné n'importe quoi pour que Daniel soit là. Ou monsieur Don Tello, ou... ou n'importe qui d'autre.