Chapitre 1

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J'avais senti la douleur m'envahir, les couleurs autour de moi commençaient à s'estomper jusqu'à totalement disparaître. C'était très étrange comme sensation mais après ça je me sentais comme vide. Totalement vide, comme si tout ce qui venait d'arriver n'était qu'un rêve et que j'allais me réveiller l'instant d'après. Et pourtant, rien ne vint. J'étais seul et j'ai erré dans le vide total  pendant une durée que je ne saurai déterminer jusqu'à apercevoir de nouveau quelque chose.

D'abord, j'avais senti l'air regagner mes poumons qui c'étaient gonflé d'un seul coup et s'en était presque douloureux mais en même temps très satisfaisant. Puis, j'avais de nouveau conscience de mes membres, je sentais le sol sous mes pieds et j'avais d'abord eu l'impression de tituber sous mon propre poids et enfin, les couleurs sont revenues, petit à petit mais tout de même trop rapidement pour que je garde les yeux ouverts. Je me retrouvais de nouveau dans le noir mais cette fois ce fut un noir rassurant, un noir que je connaissais et que je savais qui n'allais pas durer car j'en avais le contrôle.

J'ouvris de nouveau mes yeux et face à moi je vis un ciel bleu, un bleu pur sans aucun nuage et la chaleur du soleil tapant sur ma peau me réchauffa entièrement comme s'il venait de me sauver de l'hypothermie et je ne pu empêcher mes lèvres de s'étirer en un large sourire dont j'avais le secret. C'était tellement bon de ressentir à nouveau les choses.

Soudain, toute cette scène me paru bizarre, qu'est ce que je faisais là? Si tout cela n'étais qu'un rêve j'aurai dû me réveiller dans mon lit et voir mon plafond alors pourquoi le ciel? Et pourquoi sommes nous en pleine après midi?

Je commençais à paniquer et sentis mon poul ainsi et que ma respiration s'accélérer. Même si j'étais heureux de ressentir de nouveau des sensations, celles-là ne m'avaient pas manquées et je me détestais soudain d'être toujours aussi peureux malgré toute ma formation de héros. J'arrivais à tenir tête aux pires vilains mais dans mon quotidien j'étais toujours aussi peureux et pleurnichard.

J'essayais de me calmer, d'observer la couleur du ciel, de me perdre dans celle-ci et pourtant rien n'y faisait, il me fallait quelqu'un. Quelqu'un pour me parler et me serrer dans ses bras. Quelqu'un comme ma mère ou Occhaco. J'abaissais enfin le regard pour m'apercevoir que j'étais en fait dans un cimetière. Tout cela ne me rassurais décidément pas du tout et des larmes commençaient à perler au coin de mes yeux.

Je perdais espoir, je ne comprenais pas du tout ce qu'il venait de se passer, je n'avais aucuns souvenir des événements avant cette soudaine étrange sensation de ne plus rien ressentir et de flotter dans le vide mais au loin, des cheveux blonds, hérissés en pics ont attirés mon attention. C'était Kacchan j'en suis sûr, il est encore loin mais marche dans ma direction  alors dans l'espoir qu'il m'entend et qu'il puisse répondre à mes questions ,même si je sais qu'il va sûrement me hurler dessus au lieu de m'écouter, je hurlais son nom pour qu'il s'aperçoit de ma présence.

« Kacchan! » je criais une première fois, sans réponse. Ma voix était trop tremblante et pas assez forte, c'est pour ça qu'il ne m'entendais pas. Je réitérais mon geste une seconde fois plus fort mais toujours rien. Cette fois j'étais déterminé, j'avais essuyé les larmes qui jonchaient mes joues d'un revers de manche et m'écria une nouvelle fois, cette fois a plein poumon mais toujours aucunes réponses... néanmoins, il se dirigeait tout de même toujours dans ma direction. Peu être qu'il m'avait entendu et ne voulais juste pas s'épuiser à hurler, ce qui est en fait très risible. Kacchan, ne pas vouloir crier? C'est même hilarant.

Je retenais tout de même quelques légers spames qui étaient venus m'assaillir, il ne faudrai pas qu'il s'énerve en me voyant rire. Je l'imagine déjà arriver à mon niveau et froncer les sourcils tout en m'hurlant de dire pourquoi je me fou de sa gueule et de creuver.

Regarde moi (baku/Deku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant