Chapitre 4

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J'étais maintenant dans le couloir, c'était silencieux, un peu trop à mon goût, je n'aimais pas rester dans le silence total, surtout depuis que je suis revenu sur ma tombe. Je pense que d'être resté autant de temps muré dans le silence et le noir total m'avait sans doute laissé quelque séquelles.

En générale quand je n'allais pas bien j'allais voir Occhaco mais là c'était impossible et il n'y avait personne à observer. Le plus souvent tout le monde rentrait chez eux le week-end et le peu de gens qui restaient allaient à leur apprentissage alors je pouvais attendre une heure comme toute la journée avant d'apercevoir quelqu'un puis c'est tout de même assez malsain d'observer une personne sans qu'elle ne le sache.

J'ai encore un tas de questions qui me brûlent les lèvres et je sais qui est la seule personne à avoir ces réponses. Seulement, j'ai le traque. Oui, j'ai envie d'aller voir Kacchan, de lui dire que je suis là, qu'il m'a manqué et qu'il ne dois pas être triste ni culpabiliser de ne pas m'avoir sauvé.

Enfin, je ne me rappelle toujours pas des circonstances exactes de ma mort mais d'après les dires d'Occhaco il était présent et le connaissant il n'était pas resté à l'écart, il avait dû se battre avec moi contre un vilain mais ça n'avait pas suffit. Il a dû tout garder en lui comme quand il se sentait coupable par rapport à la retraite d'all Might et les larmes qu'il avait versé sur ma tombe étaient toute la rage, la culpabilité ainsi que tous les autres émotions qui le travaillaient qui avaient finies par sortir. Je ne peux pas le laisser comme ça, si je n'ai pas le courage de l'affronter pour lui poser mes questions je dois alors le faire pour l'aider. C'est de ma faute et je dois réparer l'erreur que j'ai faite. L'erreur de mourir.

J'étais maintenant déterminé, je marchais à pas rapide vers la chambre de Kacchan et j'y arrivais en moins de deux minutes. Une fois devant la porte je n'attendis pas que ma poussée de courage diminue pour frapper trois coups consécutifs à la porte puis me plaça légèrement sur la droite pour être prêt à me faufiler entre lui et la porte.

Dix secondes passèrent, puis vingts et enfin trente. Il ne pouvait pas mettre autant de temps à se lever alors même si interagir avec ce monde qui n'était plus vraiment le mien me coûtait en énergie je réitérais mon geste. Trois coups rapides, assez fort pour être sûr qu'il les entendent mais dix secondes passèrent de nouveau et toujours rien.

De toute façon j'avais besoin qu'il me voit et m'entend pour pouvoir parler avec lui alors à quoi bon faire comme si ce n'était pas un fantôme qui venait de frapper à sa porte? Je me sentais encore assez en forme pour déplacer cette porte alors je mis ma main sur la poignée, inspira un grand coup et appuya finalement dessus pour ouvrir cette porte qui était le dernier obstacle entre moi et Kacchan.

J'entra dans la pièce, vide. Alors cette fois il n'avait pas juste pas envie d'ouvrir sa porte... je me demande bien où est ce qu'il a bien pu aller. Avant, il restait tout le temps dans sa chambre à part quand il partait s'entraîner. C'est peu être ce qu'il est parti faire d'ailleurs.

Je profitais de son absence pour redécouvrir plus en détail sa chambre. L'année dernière je n'y avais pas passé beaucoup de temps mais je pouvais tout de même noter les quelques différences. Son lit n'était plus le même, du moins l'armature. Pour le matelas j'en ai aucune idée hier était la première fois que je m'asseyais dessus. Avant j'entrais juste pour parler avec Kacchan et me faisait jeter dehors pas plus de dix minutes plus tard à chaque fois.  Il avait décroché le seul poster de all Might qu'il possédait et l'avait remplacé par un calendrier de Yuei, il avait ajouté une bibliothèque qui était à moitié remplie ainsi qu'une petite table de chevet. Son bureau aussi était différent et je décidais de m'en approcher pour voir comment il l'avait agencé.

La table du dessus était quasiment vide, seul son ordinateur était au centre et un pot de crayon était disposé sur la droite de la planche. J'ouvris le premier tiroir, il était rempli de cahier. Le second contenait des manettes de jeux et le dernier était fermé à clés.

Regarde moi (baku/Deku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant