Chapitre 17

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« Tu ressembles à cette fille qui a fuit ce jour là. Tu sembles aussi fragile qu'autrefois.
-Sauf qu'aujourd'hui je suis plus seule qu'avant. Tes mots ont été blessants. Mais tu existais encore dans ma vie, dans ma tête. Maintenant j'avance sans personne. Et je dois avouer que je me débrouille plutôt bien je trouve ».

Une larme coule sur sa joue. Le favori du soleil aimerait se lever, et la prendre dans ses bras. Comme il le faisait plus jeune, lorsqu'elle pleurait pour des peines d'adolescentes. Des peines de coeur, des disputes inutiles ou d'autres choses futiles. Elle était si fragile à l'époque, mais si libre à la fois. Manon était remarquable, c'est sûrement pour cela qu'elle a tant marqué la vie du futur médecin.

« Il y a des blessures qui ne cicatrisent jamais, n'est-ce pas ?
-Est-ce que tu sais ce que ça fait de sacrifier partiellement sa vie pour une personne, et que finalement cette personne que tu estimes tant decide de t'abandonner pour une fille qu'il
vient de rencontrer ? Non formulons mieux. Sais-tu ce que ça fait que d'entendre la personne la plus importante de ta vie dire de toi que tu n'es rien, rien qu'un boulet et qu'il est prêt à t'abandonner pour une pauvre fille avec qui il voulait juste tirer son coup ? L'entendre dire que tu n'es qu'un poids lourd et ennuyant, qu'il ne reste que par pitié ? As-tu le moindre idée de ce que ça fait ? Ne répond pas. Aucun mot ne peut cicatriser les blessures causé par ceux-ci. Et de toutes façons tu n'as pas la moindre idée de ce que ça fait. Tu ne sais pas parce que c'est toi qui les a prononcés. Donc ne dis rien ».

Demain est loinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant