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Avertissement : Cette fic s'adresse à un public mature et averti. Des scènes de viol sont clairement dépeintes et le sujet est abordé frontalement. Merci de ne pas vous exposer à ce contenu s'il vous met excessivement mal à l'aise.

1. Cette fic se passe un peu avant les évènements décrits dans le canon et se permet donc d'en diverger.
2. La conspiration contre Tsurumi n'est pas prise en compte ; Ogata n'a pas de plan pour trahir le groupe et ignore qu'il existe un tel mouvement.
3. C'est une fic centrée sur Ogata.
4. La tonalité est très grise, voir noire. Ogata lui-même est un personnage très gris moralement, entouré de gens encore pire (et de certains meilleurs, mais bon.)
5. L'histoire se passe vers 1907 au Japon ; j'essaye d'en tenir compte dans la mesure des connaissances, en particulier en ce qui concerne les relations sexuelles et amoureuses. Même si je n'ai pas le bagage nécessaire pour prétendre au réalisme, j'ai voulu autant que possible montrer que la sexualité a évolué au cours de l'histoire et qu'elle ne se manifeste pas de la même façon selon les cultures.
6. Les OCs sont là pour des raisons scénaristiques. Ils ne seront pas des personnages récurrents.
7. Les personnages principaux seront, à priori, Ogata, Tsukishima et Koito. Kikuta joue aussi un certain rôle :) Naturellement, bien d'autres interviendront (les frères Nikaido, Usami, Tsurumi...)

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Avant, dans l'unité du lieutenant Tsurumi, il y avait un jeune homme du nom de Nishioka Okito.

Nishioka était petit, timide, joli garçon. Il était le plus jeune de la 7ème et surtout, il n'avait pas de chance.

Un jour, Ogata l'avait découvert les quatre fers en l'air, endurant les assauts du sous-caporal Noya dans le bois où il était parti chasser. Un autre soldat maintenait Nishioka, et il n'y avait pas de trace de plaisir sur sa figure salée par les larmes.

Les corbeaux s'envolaient en masse à l'horizon et le gamin chialait, empêtré dans son froc baissé. Ce gosse, on leur avait transferé depuis Otaru. L'uniforme leur donnait l'air plus jeune encore, à ceux qui n'avaient pas fait la guerre.

Les hommes échangèrent une blague d'ivrognes, et puis lorsque les rires caverneux s'éteignirent, concentrés, ils reprirent leur besogne. Le morveux poussa un cri ; se fit frapper ; se tût.

Ogata tira.

Les brutes se raidirent, leurs membres s'arquèrent et ils ouvrirent des yeux globuleux vers le nouveau venu. Il pouvait distinguer des caries dans leur bouche.

Il avait tiré en l'air. Il secoua la tête, réprobateur.

« Rangez vos bites, j'ai vu assez d'asticots pendant la guerre, » fit-il.

Ils avaient l'air ennuyés, énervés même. Le gosse se recroquevilla. Ses yeux étaient rougis : un regard de proie.

Un sourire aux lèvres, Ogata avança vers eux. Il n'avait pas besoin de pointer son fusil. Sa démarche souple affirmait son assurance. Il planta ses bottes à quelques pas d'eux, toujours accroupis.

« Vous m'avez pas entendu ? » demanda-t-il, penchant la tête.

« Caporal Ogata, » le salua celui qui maintenant le gosse au sol. « Soyez chic, on se détend juste un peu. »

« On peut vous garder un morceau... Un joli garçon comme ça, tout le monde se l'arrache. »

Rires gras.

« Allez aux putes, comme tout le monde, » suggéra-t-il froidement sans partager leur hilarité.

Il fit glisser sa main sur le canon de son arme, suggestif. Puis, comme s'il faisait preuve d'une quelconque pudeur, il se détourna à demi en croisant les bras. Il patientait. Un des soldats repoussa le gamin et remballa ses bijoux de famille.

Les Chats ne dorment pas la NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant