Chapitre I

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Je ne sais pas depuis combien de temps je cours. Je ne sais même pas où je suis. La seule chose que je sais c'est qu'il ne faut pas que je m'arrête. Je dois courir le plus loin possible de lui. À l'heure qu'il est, il a forcément découvert notre fuite. Il est forcement à notre recherche et si il nous trouve, il me tuera. Alors je continue de courir. Mes pieds me font mal, je n'ai pas eu le temps d'enfiler des chaussures. À vrai dire, je n'ai pas vraiment réfléchi quand je suis partie. J'ai à peine réfléchi aux conséquences mais cela ne pouvais pas continuer. Je ne veux pas que Charly subisse tout ce que j'ai subit. Alors j'ai fui. Charly se mets encore à tousser et je resserre ma prise sur son petit corps. Il faut absolument que je la protège. Son père a beau être un énorme connard, je ne peux pas me permettre de la perdre. Elle est une partie de moi. Je l'aime et jamais je ne permettrais que la moindre personne ne lui fasse du mal.
J'aperçois soudain un camion de pompier qui sors de quelque part et allume ses sirènes.
Je supplie alors tout l'Univers pour qu'il y ai une caserne de pompier et que quelqu'un puisse nous apporter de l'aide puis je cours. Je cours plus vite encore que je ne courais déjà. Je cours malgré le point de côté qui m'empêcherait de courir en temps normal.
Je fais alors irruption dans la caserne et m'effondre sur le sol. J'ai juste le temps de voir une femme pompier se précipiter vers moi que je sens mes forces me quitter et que je m'évanouis.

~~~~~

Je me reveille en sursaut et cherche Charly en tatonnant tout autours de moi, attendant que mes yeux s'habituent à la luminosité. Où est-elle? Pourquoi n'est elle pas à côté de moi?

- Charly...?

Mes yeux habitués à l'endroit où je me trouve, je peux observer l'endroit où je suis. La première chose que je remarque c'est la blancheur des lieux.   Je suppose qu'on est dans un hôpital. La deuxième information que je comprend est que Charly n'est pas dans la même pièce que moi. Je ne comprend pas. Ce n'est pas possible! Je lui avais promis qu'on ne serait jamais séparées!
J'essaie alors de me relever, de sortir de ce lit et de cette pièce qui m'oppresse. Cependant, la seule chose que j'arrive à faire c'est me coincer dans les fils. Je me mets alors subitement à pleurer.
Pourquoi n'est elle pas là? J'ai besoin de serrer ma fille dans mes bras. Je lui avais promis qu'il ne lui arriverais rien!
J'essaie alors de me débarrasser du masque oxygène qui me dérange soudainement mais je tremble tellement que je n'y arrive pas.

Un infirmier arrive alors en trombe dans la chambre ou je suis.

- Mon bébé... Charly! Elle est où? S'il vous plaît... Pourquoi elle n'est pas là?

- Elle est en pédiatrie mais elle ne reviendra pas si vous ne vous calmez pas. Me dit il sévèrement.

J'essaie alors de lui lancer un regard noir, de lui faire comprendre que j'ai besoin de ma fille, que je ne peux pas l'abandonner. Mais malgré mon caractère habituellement dur, je me mets juste à pleurer un peu plus et à entrer dans une grosse crise de panique. Je ne peux plus respirer, je tremble de tout mon corps et je me recroqueville dans le fond du lit, le plus loin possible de l'infirmier.

- S'il vous plaît laissez moi ne me faites pas de mal... s'il vous plait...

Je me balance alors d'avant en arrière, en pleine crise de panique. Il est comme lui, il va me faire du mal. Il faut que je parte. Je dois revoir Charly. Ils vont lui faire du mal! Ils vont me l'enlever. Je ne pourrais pas tenir ma promesse! Je ne la reverrais jamais!
J'ai de plus plus de mal à respirer. Il s'approche de moi mais je recule de plus en plus, il va me faire du mal.
Soudain, j'entend une voix qui se detache des autres voix qui s'était rajoutées, plus rassurantes malgré le ton sévère qu'elle utilise.

- On m'a demandé de venir pour une de vos patiente. C'est elle?

- Oui. Merci d'être venu sergent Grant. Elle est ingérable.

- Je vois surtout qu'elle est en plein crise de panique et que personne ne fais rien pour l'aider! 

Je sens alors une personne s'assoire sur le bout du lit.

- Je m'appelle Athena tu veux bien me regarder s'il te plaît? Me demande-t-elle doucement

Je relève alors la tête pour la regarder. Je tremble encore de tout mon corps et j'ai du mal à la regarder clairement tant l'infirmier derrière elle me fais peur, mais je la regarde. Elle à la peau foncé et les cheveux coupés court. Elle a certainement une cinquantaine d'année mais est vraiment belle pour son âge et paraît tanto intimidante, tanto aussi douce qu'un agneau.
Quand elle se retourne pour faire sortir les infirmiers, c'est le regard intimidant qu'elle utilise mais quand elle me regarde, c'est comme si j'étais redevenu une enfant en train d'être rassurée par sa mère.

- Est-ce que tu veux bien me dire comment tu t'appelles?

- Elly. S'il vous plait... Mon prénom entier est- est Ellizabeth... mais je- je n'aime pas qu'on m'appelle Elli- Ellizabeth, dis-je la voix tremblante et quelques peu hachurée par les pleures.

- D'accord Elly, me sourit-elle. Tu veux bien me raconter ce qu'il c'est passé?

Je hoche la tête doucement puis lui demande, légèrement gênée.

- Je veux voir Charly... S'il vous plait... J'ai besoin de la voir...

- Bien sur, j'arrive.

Elle sors de la pièce et je la vois discuter avec des médecins. 
5 longues minutes plus tard, ponctuée d'angoisse et de pensées horribles, elle reviens et j'entend la douce mélodie qu'est le rire de Charly.
Athena me la tends avec un sourire et je prends mon bébé dans mes bras.
Ses jolies yeux noisettes clairs, ses petites fossettes qui creuse ses joues et ses toutes petites mains qui essaient d'attraper mes cheveux me redonnent immédiatement le sourire.

- Tu veux bien discuter avec moi maintenant Elly?

Je hoche alors doucement la tête, prête à répondre à ses questions.

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