Il faut un début à tout

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Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi ne pas me laisser tranquille ? Pourquoi tout recomence ? Encore et encore. Toi mon meilleur ami, mon frère, tu m'appelles, tu me tends les bras. J'arrive à te faire confiance; tu es bien le seul. Tes cheveux noirs, tes yeux noirs, ta peau blanchâtre. Tu ressemble à un mort. Tu portes un tshirt noir à manches courtes et un jean noir. Tes bras sont remplis de cicatrices; elles saignent. Le sang coule le long de tes bras. Il s'égoutte au bout de tes doigts. Il tombe avec le même bruit. Ploc, ploc, ploc.

Je viens vers toi, tu me prends la main. Ton sourire n'a pas changé. Ton sourire s'efface. Tu recules. Ou alors c'est moi. Je ne sais pas, je ne sais plus.

Je ne sais pas pourquoi je suis contente de te revoir, après je hurle, je pleure à n'en plus finir.

Tu reviens vers moi en souriant. Tu essaie de prendre ma main. Je ne peux pas la toucher. Pourquoi ? Tu disparais ! Pourquoi tu m'abandonne ? Ne me laisse pas seule. S' il te plaît.

Je m'entendis hurler

Ma mère rentre en courant dans ma chambre avec une serviette imbibée d'eau qu'elle me frotte sur le front. Elle éponge ma sueur.

Maman: "encore le même cauchemar ?" Me demande t elle de sa voix douce et calme.

Moi: "oui, encore..."

Maman: "je sais que c'est dur mais tourne la page, une autre encore plus belle s'ouvrira"

Elle garde son calme et son sourire dans toutes les circonstances. Elle est géniale.

Moi: "je n'arrive pas à l'oublier, c'est trop dur" dis je en sanglotant.

Maman: "je sais, moi aussi j'y pense tout le temps"

Son sourire s'éffaça et une larme coula sur sa joue. Elle l'essuya rapidement, m'embrassa sur le front et sortie. Je l'entendit sangloter. Je n'aime pas la voir comme ça. Je me sens inutile.

Il m'a empêcher de dormir. Je n'y arriverai pas.

+ + +

Je ne réussi pas à dormir. Je sors de ma couette et décide d'aller au collège aujourd'hui. Cela fais une semaine que je n'y suis pas allée. Je suis en troisième mais je sais pertinemment que je n'aurai pas mon brevet. Pas sans lui.

Je me dirigea vers mon armoire et pris un jean et un tshirt au hasard.

Je vais à la salle de bains et me brosse les dents. Je me fais une queue de cheval au hasard. Le miroir est caché par un drap noir.

Je sors de la salle de bains et me dirige vers sa chambre. J'ouvre son placard et prends un de ses sweats et le mets. Sur son bureau, il y a ses parfums. J'en prends un au hasard et appuie sur le petit bouton qui délivre son odeur. Je m'allonge sur son lit en pensant à lui. Je regarde l'heure, je dois partir. Je prends mon sac et sors de chez moi pour aller en cours.

+ + +

La journée était comme les autres. Sa place était vide. Mais moi je le vois. Il me souris. Je veux venir vers lui, le prendre dans mes bras. Mais je ne peux pas, on me prendrait pour une folle.

Je regarde le ciel à travers la fenêtre. Il pleut. Il plein aussi à l'intérieur de moi. Je ne supporte plus, c'est trop dur. Je me lève et sors de la classe. Tant pis pour mon prof. J'ai oublié mon sac, pas grave; j'ai mon téléphone. Je mets de la musique et sors des couloirs. Je suis dans la cour. Les gouttes d'eau se mêlèrent à mes larmes. Mes genoux lâche, je tombe. Mon cheveux sont mouillés et dégoulinent de part et d'autre sur mon visage. Puis, je sens quelque chose se déposer sur mes épaules. Une veste. Je lève la tête et vis un garçon auquel je n'avais jamais prêté attention.

Lui: "viens, tu vas attraper mal."

Je me lève, sûrement encore en train de pleurer.

Lui: "tu es en quelle classe ?"

Moi: "troisième"

Lui: "tu veux que je te raccompagne chez toi ?"

Moi: "non, je vais rentrer seule."

Je ne rentrerai chez moi, je vais aller sur la falaise. Je lui rendit sa veste et me dirigea vers la sortie.

Lui: "attends, je t'accompagne !" Me dit il en me rattrapant.

Moi: "je ne vais pas chez moi..."

Lui: "pas grave, je te suis. Où vas ton ?"

Sa voix était joyeuse, comme la sienne.

Moi: "sur la falaise"

Lui: "ok"

Nous marchâmes lentement sous la pluie qui tombait à flot.

Lui: "je m'appelle Andrew et toi ?

Je ne lui répondis pas.

Lui: "si tu me disais pourquoi tu pleures ?"

J'étais encore en train de pleurer. Je ne le connais pas mais je vais lui raconter. Pour me faire pardonner. Puis, il faut que j'en parle. Personne à part ma mère et moi est au courant.

Moi: "si je te le dis, tu me laisse faire ce que je veux ?"

Lui: "Ben oui, c'est ta vie." dit il en rigolant.

Moi: "j'ai un frère jumeau nommé Damon. Nous étions très proche l'un de l'autre. Notre père a abandonné notre mère quand il a appris qu'elle était enceinte. Elle par contre, voulait nous garder mais elle manquait d'argent pour nous élever. Elle nous a donc laissés à l'orphelinat.

Quand nous avions 5 ans, une femme est venue nous chercher. Elle disait être notre mère. C'était bien elle. Elle avait trouvé un travail et une petite maison. On vivait bien, certains moments plus facile que d'autre mais on était très soudés.

Un jour, alors que je rentrais d'une librairie en passant devant une ruelle mal éclairé et très étroites,  je sentis une forte pression sur mon bras, qui m'entraîna à l'intérieur de cette obscurité. On me plaqua violemment contre un mur. Mes genoux lachèrent. Je sentis une main s'emparer de mes cheveux, d'une poigne ferme. Toute force en moi s'évapora. Une main se glissa sous mon tshirt. Je ne pensais plus à rien. Mon agresseur me laissa allonger à terre, complètement dénudée. J'avais vu mon agresseur,  plutôt grand et brun.  Quand je suis rentrée, je l'ai de suite dis à ma mère. Elle a appelé la police mais on a pas put ouvrir l'enquête car nous ne connaissions pas son nom. Mon frère était très en colère mais il ne pouvait rien faire.
Je ne pouvais plus sortir seule. Ma mère me l'avais interdit.

Deux ans plus tard, Damon et moi rentrions du collège quand je reconnus mon agresseur sur la route, il était à pied et seul. Je le dis discrètement à Damon et sa colère refit surface. Il se dirigea vers lui, le poussa, lui donna des coups de pieds, des coups de poings. J'étais figée, je ne pouvais rien faire. Après, il vint vers moi et me tira par la main. On rentra à la maison en courant. Bien entendu, on ne dit rien à notre mère. "

DélivranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant