・*:・:・゜・:
Dans un appartement transformé en tombeau, Yoongi joue les fantômes. Jungkook, qui ne cache pas son attirance pour lui, l'invite à rejoindre la colocation qu'il partage avec Jin.
Yoongi s'échappe et s'écharpe. Les deux garçons sont prêts...
Je cours et saute sur son dos. Il en a l'habitude et ses mains glissent sous mes fesses pour me maintenir contre lui. Son rire fait se retourner les passants, guttural, bien trop fort pour le sens commun. Je ris à mon tour et me penche à son oreille.
« La journée a été longue sans toi. »
Il continue de marcher vers la sortie. Je ne le vois pas, mais je connais le sourire qui orne ses lèvres. Je sens son amour dans chaque fibre de son corps, et sa peau contre la mienne me nourrit.
« Déso, le putain de club de Kendo m'a retenu ? 'Veulent que je passe l'examen avec leur option.
- Tu as refusé ?
- Ouais.
- Ça t'aurait fait des points en plus pourtant. »
Il me fait descendre de son dos, un genou à terre et attrape ma main. Elle est petite et mince comparée à ses doigts courts et droits de la paume à l'ongle. Je peux sentir la peau calleuse de son trop d'entraînement irrité la mienne.
« Flemme, faudrait que je sois technique, et j'ai pas envie. En plus, j'suis sûr que la meuf qui gère le club est à fond sur moi. Elle arrête pas de me coller.
- Ne t'en fais pas ! On sera bientôt en grandes vacances ! »
Il tourne son visage vers moi. Avec ses cheveux longs sur son front large, sa bouche charnue et ciselée, un peu trop épaisse pour la finesse de son menton. C'était cela aussi, Ada : un contraste permanent entre la robustesse de certains traits, et la douceur d'autres.
« Ce ne sera que toi et moi, tous les jours, toutes les nuits. »
Il rit. Je ne suis pas embarrassé. Mes mots ne sont jamais jugés. Je peux les choisir maladroits, démesurés, Ada les prend comme ils sont. Il aime que je cherche à formuler ce que lui donne par des gestes.
Il continue d'attirer les regards et de s'en foutre. Dans un élan que je lui connais bien, il me colle contre son corps. Ses deux mains sur mes hanches me forcent à me cambrer et sa bouche m'embrasse. Je perds le fil, jamais capable de le suivre longtemps. Sa langue est exigeante, elle ne me laisse aucun répit. Je ne commente jamais la rudesse de ses baisers, à moi les mots et Ada garde les conquêtes sur mon corps. Il m'embrasse comme on livre une bataille et s'enivre de me sentir ployer dans ses mains. Le léger filet de bave qui lit nos bouches est obscène, j'ai les joues en feu et il rit encore. Les passants détournent le regard, c'est qu'on en fait trop, mais personne n'osera venir nous le signaler. Alors Ada peut empoigner mes hanches encore, mirer mes yeux vitreux et embrasser mes joues.
C'est fou comme j'aimais la vie à ce moment-là.
✷ · ˚ * . * * ⋆ . · ⋆ ˚ ˚ ✦ ⋆ · * ⋆ ✧ · ✧ ✵ · ✵
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.