Je me souviens encore de cette nuit-là, à errer dans la nuit, sans personne pour m'arracher mon semblant d'humanité. Mon téléphone vibrait sous les coups de fils incessant de ma mère, inquiète, que je prenais plaisir à ignorer. Ce soir là, si je me suis égarée comme un poisson ayant perdu de vue son band, c'est à cause de leurs cris. Leurs façons de se parler comme s'ils n'étaient plus que de stupides humains qui devaient se supporter mais qui n'y arrivaient plus. Maman n'aime plus papa et papa c'est encore pire.
J'errai dans cette nuit glaciale, au détriment de mes envies. Je voulais rentrer chez moi, tout oublier ne serait-ce qu'un instant. Mais ce n'était plus possible. ils s'étaient mis à ma recherche. Je n'allais plus bien, j'étais entrain de dérailler. Une chose est sûre, ce soir là aurait pu me coûter la vie si une voiture avait daignée passer sur cette route.
Les lumières de la ville sinuaient ma vision, telle que j'avais eus l'impression que je voyais des étoiles brillés sur les montagnes. C'était le pouvoir de la nuit sur mon être cafarfeux. Cette nuit là, au commencement de l'obscurité de mes futurs cauchemars, j'avais envie d'en finir. Ma vie ne tenait qu'au passage d'une voiture pour tout effacer. Pour m'effacer moi et mes si sombres pensées.
J'étais assise sur ce mur froid quand cette voiture est arrivée. Une voiture dans laquelle sont sortis 7 Hommes de tout âges. Mon instinct m'a réveillée d'un coup. Prise de panique, je me suis mise à contourner tout ces monstres devant moi. Parceque oui, l'être humain était un monstre lorsqu'on ne voyait pas son visage. Je faisais semblant d'écouter de la musique, et evitait minutieusement de buter sur les remarques sexistes et désobligeantes qu'ils me crachaient au visage. Je croyais pouvoir m'en sortir, je croyais pourtant que l'ignorance allait être ma meilleur arme. Mais non. Face à des prédateurs humains, que valait vraiment l'ignorance ? Dites moi, ne valait-ils pas mieux que je les confronte ? Que je leurs fasse peur, que je joue un rôle pour qu'ils me laissent tranquille ?
L'un d'eux ne faisait que rire a voix haute, un rire a m'en déchirer l'instinct, un rire froid, un rire qui me traquait déjà avant que je n'ai pu envisager une autre porte de sortie. Ce fut ce rire là, porter par un homme âgé et robuste qui parvint derrière mon oreille lorsqu'il se colla à moi, et qu'il me tint fermement par le cou pour immobiliser mon visage. J'ai essayer de me débattre dans la Sorgue de la nuit, mais en un bâtement de coeur, je ne pouvais déjà plus respirer. Il m'étranglait et je recevais déjà des coups de poingts dans les côtes et des caresses sur mon ventre qui se tordait par la frayeur face à ces hommes.
J'étais encore jeune à cette époque là. Trop pour être honnête. Trop jeune pour encaisser tout ça et pourtant.
Il ne m'a pas fallut beaucoup de temps pour réaliser ce qu'il allait m'arriver.
J'ai entendu un déchirement sinistre. On venait de m'enlever mes vêtements. Et ces monstres avaient pris soins de me les balancer a la gueule. J'avais peur, j'étais tétanisée, gelée. Et j'avais mal. Je me sentais fautive, coupable et tout ce que vous voulez.
Ils étaient 7 a retenir mes moindres gestes, a me caresser de forces sans que je ne puisse les en empêcher. Je me demandais pourquoi ce genre de choses devaient m'arriver alors que j'étais déjà démunie, que j'avais juste envie de mourir.
Il m'a forcé à le regarder droit dans les yeux, puis une douleur atroce se fit ressentir dans tout mon être. J'avais horriblement mal, j'étais terrifiée, j'ai essayer de demander de l'aide, mais je sentais leurs mains, faire des va et viens sur mes parties intimes. Ils m'ont retournées dans tout les sens, m'ont forcer à faire des choses que je n'aurai imaginer faire de cette manière.
C'est après cet acte. Après avoir enlevees vêtements comme s'ils avaient déjà déshabiller une poupée de plastique. Le bitume froid m'arrachant la peau, je le retrouvais seule avec pour seul musique le ronflement de la voiture de ces monstres qui repartaient. Je pleurais en silence, me demandant si je ne venais pas de faire le plus horrible de mes cauchemars. Le sang coulait à flot et je savais pas comment l'arrêter. Et malgré ça, j'ai trouver la force de me relever.
A chaque fois que je ferme les yeux, j'ai encore l'écho de leurs rires dans ma tête, je vois encore leurs visages et leurs sourires visqueux. Je sens encore toutes ces mains qui passent et repassent encore sur mon corps. Je repense encore, au nombre de douches que j'ai prise après ça. Je repense encore au fait que je n'arrive plus à me regarder dans le miroir.
J'aimerai que tout s'arrête. J'aimerai ne plus avoir cette impression que c'est leurs mains qui se baladent sur mon corps au lieu de la tienne.
C'est à ce moment là, que je suis devenue mon propre jugement. Je veux me sentir bien. Je ne veux plus voir les traces de leurs passages sur mon corps...
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Mains baladeuses
Teen Fiction" J'aimerai que tout s'arrête. J'aimerai ne plus avoir cette impression que c'est leurs mains qui se baladent sur mon corps au lieu de la tienne. "