« Je suis désolée mais vous ne pouvez pas rester, votre compagne a besoin de repos »
J'avais dû m'assoupir pendant quelques minutes
« Appelez-moi dès qu'elle se lève, je veux être là quand... quand elle apprendra la nouvelle... » ai-je dis en me frottant les yeux
« Bien »
Je me suis approché de ma bien-aimée
« A bientôt mon cœur »
J'ai écarté la mèche de cheveux qui retombait sur son visage puis je me suis approché d'elle et j'ai déposé un baiser sur son front
« Je t'aime » ai-je chuchoté avant de me relever et repartir
Les premières lueurs du jour étaient apparues et il s'était remit à pleuvoir. Je suis rentré à pied jusqu'à l'hôtel.
Le hall de ce dernier était désert, silencieux et triste. J'ai commencé à monter l'escalier, dépité et exténué. J'ai soupiré puis j'ai tourné la tête vers l'immense pièce dans laquelle s'était déroulée la fête. Je pouvais nous revoir danser et rire quelques heures au paravent... Je n'aurais jamais cru que les choses prendraient une tournure aussi dramatique... Une larme tomba sur ma main. J'ai relevé la tête et j'ai continué de monter jusqu'à arriver dans ma chambre
J'ai enlevé ma veste et je l'ai lancé sur le rebord du lit. Je me suis ensuite dirigé vers la sale de bain, je me suis appuyé contre le lavabo et j'ai levé la tête vers le miroir.
J'ai retiré ma chemise et je l'ai posée dans le panier
J'ai fais de mon mieux pour être une bonne personne toute ma vie, je ne mérite pas ce qui m'arrive alors, pourquoi est-ce que cela m'arrive ? Une question qui restera peut-être sans réponse...
J'ai ouvert le robinet et j'ai passé un peu d'eau froide sur mon visage
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J'étais si exténué que ma vision commençait à se troubler. Je me suis dirigé vers la chambre et je me suis laissé tomber sur le matelas.
J'ai posé ma tête contre l'oreiller et je me suis endormi dans un profond sentiment de désespoir et d'amertume
Lectrice :
Erwin... J'ai vu ma vie défiler devant mes yeux, les dernières années que j'ai passé aux côtés de Erwin, nos souvenirs, la première fois que je l'avait vu, notre escapade nocturne à la mer...
Je n'arrivais plus à hurler ni même à parler, je me suis laissé partir...
