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Antoine n'aimait pas Kylian. Ce qu'il ressentait pour lui n'avait absolument rien avoir avec de l'amour.

C'était un sentiment beaucoup plus sombre, beaucoup plus malsain et beaucoup plus destructeur. C'était quelque chose de puissant qui le consumait littéralement de l'intérieur mais il n'arrivait pas à mettre de mot dessus.

Il ne voulait pas que ce dernier s'attache à lui mais il n'arrivait quand même pas à le laisser partir. C'était vraiment horrible comme sensation. Il savait qu'il se comportait comme un con mais il ne savait pas faire autrement. C'était juste sa façon d'être.

Antoine était un être complexe.

Il avait peur de l'attachement. Pour lui l'amour était quelque chose de futile. Être amoureux c'était être enchaîné a quelque chose, quelqu'un et être privé de liberté.
Une fois, quand il avait 17 ans , il avait laissé une personne l'enchaîner avec ce sentiment et faire de lui son pantin. Il avait accepté de lui laisser les chaînes de sa jeunesse pour l'amener dans le monde inconnu et trompeur. Pourtant, une seule fois avait suffit pour le briser à jamais. Cet homme s'était servi de sa naïveté pour l'étrangler avec ces fameuses chaînes, pour le laisser suffoquant,seul et l'âme meurtrie

Depuis ce jour, qui l'avait détruit, Antoine fuyait tout ce qui ressemblait de près ou de loin à de l'affection. Mais aussi paradoxale que cela puisse paraître Il avait aussi peur de l'abandon et de la solitude. Antoine ne supportait pas l'idée que l'on puisse se passer de lui.

C'était l'une de ses plus grandes peurs, si ce n'est la plus grande.

Inconsciemment, le blond était toujours à la recherche du moindre signe d'attention de la part d'autrui. Il ne voulait pas s'attacher mais il voulait que les gens le désirent, le veuille à leurs côtés. Il aimait savoir les gens sous son contrôle et dépendant de lui. Et Kylian arrivait à lui procurer cette sensation. Mais cette marque d'affection de la part de son amant avait fini par l'effrayer. Mais maintenant qu'il n'était plus à ses côtés, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un manque.

Antoine était un être complexe

*
*

Kylian se réveilla en nage. Il avait rêvé de Antoine mais pas de la même façon que d'habitude. Au lieu d'être nu dans son lit entrain de le supplier de lui défoncer le cul, le blond se tenait debout sur le bord d'un immeuble de 7 étages. Et il s'était jeté de ce dernier avant que le métisse n'est put l'atteindre.

Kylian, encore secoué, se redressa et remarqua que Mélissa était endormie sur son torse. Il grimaça en repensant à son comportement de la veille. Franchement, y a des moment il se foutrait bien des claques. Le plus délicatement possible, il poussa le corps endormi de Mélissa sur le côté et se glissa hors du lit.

Il referma la porte derrière lui et se dirigea vers le salon. Sur le chemin il esquiva de justesse plusieurs corps endormies et alcoolisées de ses camarades et retrouva Hugo entrain de se goinfrer de miel pops sur le canapé. Quand ce dernier l'aperçu, il s'agita dans tous les sens.

- Alors c'était comment avec Mélissa il demanda la bouche pleine

- On a juste dormi, t'enflammes pas râla Kylian en s'affalant sur le canapé à ses côtés

- Ah bon ? Je suis déçu.

Kylian haussa les épaules. L'avis de Hugo lui importait peu. Il plongea sa main dans le paquet de miel pops et apporta les billes sucrées à sa bouche.

- Et Paul m'a dis qu'avec Antoine c'est fini pour de bon. C'est vrai ?

- Ouais. Je lui ai avoué mes sentiments et j'ai aussi mît un terme à notre relation.

- C'est absolument pas logique.

- Avec Antoine rien n'est logique. C'était la meilleure chose à faire de toute façon. Mais même si je me sens soulagé, j'ai comme un mauvais pressentiment.

- Mais non t'inquiète Donatello rigola Hugo en donnant une tape sur le crâne lisse de Kylian Dis toi que maintenant t'es libre de baiser toutes les meufs ou mecs que tu veux !!!

Kylian repoussa sa main et le fusilla du regard. Il avait horreur de ce surnom et tout le monde le savait. Hugo semblait n'en avoir rien à foutre puisqu'il continua de le bombarder avec ce surnom ridicule. Kylian se mit à soupira et leva les yeux au ciel. Même si il se sentait apaisé, il avait toujours une sensation étrange qui lui tordait l'estomac.

Et bizarrement, il avait peur...peur pour Antoine

A suivre....

Sexe,love and lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant