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-Je n'aime pas ton ami
-C'est réciproque
-Tant mieux.Tu leur a parlé du bébé ?
-Pas encore
-Pourquoi ?
-C'est un peu trop tôt
-Tu comptes leur dire un jour ?
-Arrête d'être idiot tu veux ?On cache pas éternellement une grossesse elle finit toujours pas sortir
-Ton ventre ne poussera pas
-Comment ?
-Tu fais un déni de grossesse,j'ai fait des recherches dessus,personne ne sauras que t'es enceinte si tu ne le dis,jusqu'à ce que tu accouches.
-Humm,je vois.
-Je te sens plutôt un peu pâle,il y'a un soucis?
-Non.
-Tes yeux me disent tout autre chose
-Très drôle
Ça n'arrête pas de tourner en boucle dans ma tête,qu'est-ce que nous sommes l'un pour l'autre ?pendant combien de temps cette mascarade vas t'elle durer?Je ne crois pas être en mesure de supporter ça pendant longtemps.

La voiture s'arrête devant chez moi et je vois Adams sortir après moi,ça commence par m'agacer.Il ouvre la porte de l'enceinte principale et me laisse passer.Il s'approche pour m'aider à me débarrasser de mon manteau.
-Tu n'est pas obligé de faire tout ça,tu sais ?
-De quoi parle tu?
-De ça,je lui fais un geste de la main nous indiquant,mais son regard semble toujours impassible,Tu n'as pas besoin de passer du temps avec moi,de venir me chercher,toutes ses petites attentions ...pas besoin,je ne vais pas t'empêcher de voir le bébé une fois qu'il seras née,on est assez grand pour savoir qu'on a pas besoin d'être ensemble pour élever un enfant.Je peut élever mon enfant seul.
-SAUF QUE C'EST AUSSI MON ENFANT,il se lève d'un bon,passe et repasse ses mains dans ses cheveux,j'ai touché un point sensible,je comprends mieux maintenant,Adams est colérique,je l'observe,il a une veine légère qui sort sur sa tempe quand ça le prends,ça va être difficile de tenir une conversation avec lui.Il ne cesse de faire des aller et retour dans le salon histoire de se calmer.
-Tu as des problèmes de colère Adams ?
-JE N'AI PAS DES PROBLÈMES DE COLÈRE,C'EST TOI QUI ME MET HORS DE MOI TU NE COMPRENDS PAS ?
Si avant je prenais du plaisir à le mettre en colère,maintenant ça ne m'amuse plus,les choses sont différentes maintenant.Je ne sais d'où je trouve ce courage,mais je me lève et l'enlace de dos.Au premier abord il parait tendu,quelques secondes après il semble moins crispé,je le retourne et le prends dans mes bras.Dans ces moments ce n'est pas l'impitoyable Adams BLACKMORE,si sûr de lui que j'ai en face de moi,mais un être humain avec des sentiments et des contradictions.Je l'entraîne sur le canapé,il est un peu plus calme mais ses yeux semble être perdu dans le vide.
-Pourquoi tu ne cesse de me rejeter constamment ?
-Comment ?
-Ilva il y'a plus de cinq mois que je ne cesse de te dire que je veux et j'attends plus de nous,mais toutes les occasions sont bonnes pour que tu me rejettes.Quand j'ai appris que tu attendais notre enfant,je me suis mise en tête de te conquérir enfin,mais Mme émet encore des barrières.
J'ai compris que je ne t'intéresse pas au même terme que moi,je ne vais pas te forcer à rester avec moi.C'est bon j'abandonne,tu me feras savoir ce que tu attends de moi pour le bébé.
Il se relève ajuste sa tenue,prends son manteau.Je suis juste perdu,je ne sais quoi dire.Adams a raison je n'ai cessé de le repousser encore et encore.Si je veux que tout ce cirque s'arrête je dois m'affirmer,j'aime cet homme,je ne veux pas le perdre.
What ?j'aime Adams,putin je l'aime.
-Non ADAMS ?
Il ne me jette aucun regard et sort,punaise,je suis entrain de le perdre,sans me chausser je me lance à sa poursuite.Encore heureuse que la maison soit si grande et le portail si loin.
-ADAMS STP ÉCOUTE MOI,Moi aussi j'ai des sentiments pour toi.
Il s'arrête mais sans pour autant se retourner.Je dois bien choisir mes mots,il pourrait prendre autrement un faux pas.Je n'ai pas de manteau,n'y de chaussures,je vais attraper froid,ça ne te dérange pas qu'on s'assoie un instant à l'intérieur ?je te promets de ne pas être longue,après si tu veux,tu peux partir.
Je le sens hésitant,ce qui parut une éternité finit par arriver,je le vois se retourner lentement,me fixer et ensuite venir vers moi.Enfin.

Je m'installe dans le canapé et il fait de même.
-Je vais me faire un chocolat chaud,t'en veux?
-NON! Tu t'assois et tu me parles ou je rentre chez moi,arrête de fuir tout le temps.
Okay,ça s'annonce mouvementée,je tremble presque,je me croître dans le canapé.
-Tu connaît la mélodie des quartiers pauvre ?Non,tu ne l'as jamais vécu,je doute que t'en as même entendu parler.
Je suis née dans les beaux quartiers,mon père était ingénieur,il gagnait assez pour prendre soin de nous,on avait rien à envier à qui que ce soit,mais mon quotidien a basculé la nuit du 11 octobre 1996,quand le téléphone de la maison a sonné à plusieurs reprises.
Je pensais que c'était tante magarette,la cousine de mon père,elle avait promis m'appeler pour qu'on parle.Mais quand j'ai décroché,ce n'était pas tante magarette.Cette voix je ne l'oublierai jamais,19ans déjà mais elle continue de résonner en moi,c'était horrible. «résidence NAWAL?votre mari vient d'avoir un terrible accident,il est conduit aux urgences »j'ai crié ma mère est venu m'arracher le combiné des mains,elle a parler avec le mr et elle s'est mise à courir dans tout les sens.Elle m'avais confié à une voisine à côté et elle est partie en furie.
Elle est venue me récupérer tard dans la nuit et m'as dit « papa a rejoint les anges »,cette nuit là au fond de moi j'ai su que plus rien ne serait jamais comme avant.
L'enterrement a eu lieu,beaucoup de monde était là,mon papa était un homme bien.Les gens ont promis nous aider,mais deux mois après nous avons compris que ce n'était que des paroles en l'air.On s'est vite mis à l'évidence.
Les charges devenant de plus en plus beaucoup pour ma mère on a rejoint ma grand mère dans le QUEENS,l'un des quartier les plus lugubre de New York.J'ai grandis là-bas,ma mère était devenue une ménagère,elle faisait des mains et des pieds pour m'offrir un minimum de confort.J'avais changé d'école,tu connais la méchanceté des gosses,plusieurs fois j'ai été attaqué par certains d'entre eux,je recevais des critiques incessants sur mes yeux,mes cheveux,mais il y'avait Yann,comme un chevalier muni de son belle armure qui venait à la rescousse.Les appartements de nos parents étaient voisines,on s'est donc liés d'amitié,c'était mon meilleur ami,c'était mon frère.Depuis petit Yann a été protecteur envers moi,il me défendait envers et contre tous,c'était WERBER et NAWAL contre le monde entier.J'étais pas au bout de mes peines,j'ai reçu un choc plus énorme lorsque la mère de Yann emmenant Yann avec elle,avait quitté le pays pour un travail plus payant.Déjà que je n'avais pas fini de pleuré le décès de mon père,Yann aussi s'en allait,je l'avais perçu comme une trahison.Il m'as fallu beaucoup de temps pour m'en remettre.Mais je m'en suis quand même remis,comme une grande.Je n'avais que 11ans.
J'étais plutôt bon élève,ce qui m'as fait bruler quelques classes,du coup à 17ans j'étais déjà à l'université.De là j'ai eu mon premier petit ami,c'était l'amour fou,c'était mon premier amour du moins c'est ce que je pensais,mais je fit vite ramener à la réalité lorsqu'il me largua en pleine rue un après midi,c'était à peu près un petit gosse de riche,ses amis ne voulaient pas qu'il traîne avec moi à ce qui parait « je salis sa réputation ».Encore une fois quelqu'un que j'aime venais de me laisser tomber,s'en devenait presque une habitude.Mais Je n'étais pas au bout de mes peines,que déjà la maladie de ma grand-mère se révélait.

Une belle erreur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant