Chapitre 1

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- Allons à la cafétéria, informa la voix joyeuse de Jimin, je meurs de faim !

J'avais rencontré ce jeune homme à l'Université De Corée. J'étais en section médecine. J'étais venue en Corée pour découvrir une autre façon de vivre et j'étais attachée à apprendre des choses venant du pays du matin calme. Jimin était l'un des seuls élèves de la promotion à m'avoir accepté dès le début. Je faisais en effet un peu tâche dans le paysage Coréen. Mes longs cheveux roux ondulés, avec mes grands yeux marrons-verts et mon visage parsemé de tâches de rousseurs faisaient sensation. Je ne pensais pas qu'il y aurait eu tant d'acharnement sur moi au début. Dès lors que Jimin s'est intéressé à moi et m'a collé au basque, j'ai été relativement tranquille. J'avais bien essayé de me défendre ou me rebeller face aux autres mais j'avais eu des remontrance de la part du corps enseignant qui ne voulait pas que je sorte du rang et que j'affecte négativement le comportement de la jeune élite.

"Tant de foutaises" je me dis.

Pour le moment je suivais mon ami, il était petit et très énergique. Il avait aussi un fond enfantin et profondément gentil. Il était comme le rayon de soleil de cette école. Il était aussi un ventre sur patte et pourrait passer sa vie à manger. Nous étions donc sorti de l'enceinte de l'école pour aller chercher un en-cas à la cafétéria. J'avais eu aussi beaucoup de mal à me faire à la nourriture épicé coréenne. Je mangeais donc le moins épicé et prenait toujours les mêmes valeurs sûres. Nous nous étions installé sur une petite table ronde.

- J'ai encore du mal à te cerner comme française. J'ai fais de recherches, tu as un nom cent pour cent irlandais. Madame Quinn.
- Pardon d'avoir plusieurs origines, je me défendis gentiment. C'est mon père qui est irlandais et ma mère est française-catalane.
- Tu as plus pris du coin nordique.

J'opinai du chef.

- Au fait, après les cours on rentre ensemble ?
- Je suis désolé Jimin, mais j'ai demandé à un ainé de m'aider ce soir.
- Qui ça ?
- Kim Namjoon.

Il avale une gorgée d'eau.

- Madame Quinn ne s'occupe que des meilleurs visiblement.
- J'observe, que crois-tu, je demandais avec un clin d'oeil.

Son gloussement sorti de sa bouche. Cet enfant était tout simplement adorable.

- J'espère juste comprendre plus vite et ne pas avoir trop honte devant lui.

Il secoua la tête.

- Namjoon est très gentil, il est toujours dans les livres aussi. Il sera sûrement un médecin réputé en service hospitalier.
- Tu penses qu'il fera aussi de l'acuponcture ?
- J'en suis sûr, il se renseigne pour se former là dessus.

Jimin et Namjoon se connaissaient depuis l'enfance, c'est pour cela que Jimin en connait un rayon sur lui.

- Namjoon est un génie, il déclara fièrement.

Plus tard, je rejoins donc Namjoon à la bibliothèque universitaire. Il m'y attendait, les lunettes sur le nez, en train de lire religieusement un livre parlant d'acuponcture. Il avait ses manchettes de chemises légèrement remontées et il fit plusieurs fois une petite moue en lisant. Je m'avançais vers lui doucement avant de m'assoir.

- Salut Namjoon, je chuchote le plus doucement possible.

Il releva la tête de son livre, et la tourna vers moi.

- Bonjour Eva, il me répondit sur le même ton en me souriant.

Son sourire avait créer la forme de deux croissant de lune à la vertical à la place de ses yeux et ses fossettes étaient présentes.

- En quoi je peux t'aider ?

Je sortis alors un livre de biologie, un parqueur rose fluo était apposé pour que je ne perdes pas ma page.

- Alors il y a un truc que je ne comprends pas

J'ai ensuite présenté la page et les différents composantes. Je ne comprenais pas car ça allait à l'encontre de ma logique. On échangea ensemble sur ce problème pendant longtemps. J'ai vraiment essayé de toute mes forces de comprendre. Il avait été rassurant et souriant avec moi avant de me réexpliquer différemment. Il était vraiment pédagogue. Ses doigts me firent une pichenette sur la tempe.

- Aller, petite tête, on recommence.

Il s'est évertué à ce que je comprenne et que je m'exerce. Nous avons ensuite pris une pause. Il s'était donc dirigé vers le distributeur à boisson. Il avait prit un café et moi un chocolat chaud.

- Tu es vraiment une enfant, il me taquina.

Je ris un peu.

- Désolé de t'avoir embêté sur ton temps d'étude, c'est gentil de m'avoir aidé.
- C'est normal, nous avons tous des domaines dans lesquels nous sommes plus doués que d'autres. Par exemple, je suis plus à l'aise sur la biologie et les avancées en terme de recherches médicales.
- Moi ce serait plus dans le versant relation à l'autre et la psychiatrie, dans le champs de la vieillesse et de la géronto-pshychiatrie. Il y a plein de choses à faire.
- Tu as l'air en effet plus basé sur le relationnel que nos grosse têtes de cette école.

Je ris un peu.

- Même si je sais que nous sommes surtout formé à pondre des diagnostics, j'avoue que c'est aussi le contact à l'autre qui me plait.
- Je me demande comment ce côté là est géré en France, il songea à voix haute.
- Oh, tu sais, ils sont peu souvent sensibles aux annonces qu'ils peuvent donné. Tu vois, un exemple tout bête. Je travaillais dans un hôpital universitaire et un médecin avait annoncé froidement à une dame qu'elle allait mourir. Il a dit texto : vous allez mourir. J'ai vu la pauvre dame s'effondrer à l'annonce du verdict. Je me suis sentie vraiment mal pour elle. Je sais qu'on est pas de fins psychologue et que c'est aussi un moyen de nous protéger face aux résultats et réponses que nous avons à donner mais, je trouve que c'est un peu limite des fois.

Il opina du chef.

- Je pense que tu serais bien en tant que psychiatre. Tu comprends facilement la psychologie humaine, tu comprends de ce que les gens ont besoin.

Je souris grandement.

- Oui, j'aimerais beaucoup faire ça ! Je suis très intéressée par les pathologies psychiatriques, les démences, ou les troubles ayant une souche à la fois psychique et environnemental. C'est très intéressant que je puisse travailler avec le patient pour qu'il aille vers un mieux être. Qu'il arrive à trouver les réponses dont il a besoin pour avancer.

Je fus sûre à cet instant que mes yeux brillaient.

- Mais pour ça il faut que je cartonne en médecine générale. Merci d'apporter ta pierre à l'édifice de ma future carrière professionnelle, disais-je en riant. Toi, tu devrais enseigné après.
- Tu crois ?
- Oui, tu es très diplomate et tu aime transmettre. Je l'ai sentie, dans ta façon passionnée de reformuler pour être sûre que je comprenne.

Il eut un petit rire, ses lèvres me dévoilant ses dents blanches, il baissa un peu la tête. Je n'arrivais décidément pas à comprendre comment l'élite de cette école pouvait trouvé Namjoon inintéressant physiquement. Il étudierait en France, il aurait un succès monstre.

- J'y penserais, petite tête !

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Je suis enfin rentré dans mon petite appartement située dans une petite ruelle de Séoul. L'équipement est rudimentaire mais en pensant que je suis dans la capital, c'est logique. Pour m'aider à vivre j'ai la bourse étudiante qui me permet de payer l'école, mon emploi le week-end et de l'aide venant de mes parents. J'avais juste eu le temps de me réchauffer des nouilles instantané avant d'aller me coucher.

Comme tout les matins, c'était la course. Je n'arrivais jamais à entendre mon réveil et j'étais trop fatigué pour me formater mon horloge interne. J'ai donc enfilé mon uniforme en vitesse avant de courir dans les rues pour rejoindre l'université. Jimin m'attendais gentiment devant l'entrée de l'université en pianotant sur ton téléphone.

- C'est toujours la course visiblement Madame Quinn, il me taquina.
- Bonjour Jimin, oui je vais bien et toi ?
- Ca va, viens faut y aller.

Il rentra donc nonchalamment dans l'université, je le suivis. Nous avons prit place dans l'amphithéâtre. 

Hoseok - Une autre natureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant