Timidité maladive

Elle bégayait, baissait les yeux.

Ses yeux que personne ne voyait, cachés sous d'épaisses lunettes rondes. De longs cheveux bruns les encadraient, que jamais elle n'attachait.

Ses yeux noir ébène, si représentatifs de l'obscurité de ses pensées.

Pensées qui l'envahissaient dès qu'on lui posait une question, qu'on lui demandait un service.

"Dois-je montrer de la compassion ? Décliner l'offre ?"

"Et mes mains, j'en fais quoi ?"

"Et si je me trompais ?"

"Si on me voit comme ça, que vont dire les autres ?"

Des interrogations qui lui embrouillaient le cerveau, l'empêchant de réfléchir correctement, et, par cela, à s'intégrer en société.

"L'être humain est fait pour vivre en compagnie de ses semblables", lui disait-on.

Foutaises.

À quoi bon s'encombrer des autres si on se suffit à soi-même ?

Pourquoi chercher à s'intégrer quand la solitude est si paisible ?

À cause de cette fichue société, elle était destinée à souffrir tous les jours de sa vie.

"L'être humain est fait pour vivre en compagnie de ses semblables"

Pourquoi généraliser ainsi ? 

Nous sommes 7 milliards sur Terre. On ne cesse de nous rabâcher que nous sommes tous différents, mais que c'est ce qui fait notre force, blablabla.

Très drôle.

C'est bien gentil les belles paroles, mais à quoi bon les appliquer ? Je vous le demande. Ce qui ont dit ça avaient sûrement autre chose en tête à ce moment là.

Or, sur 7 milliards de personnes, la Terre compte un petit pourcentage, tout petit, qui est malade. Une maladie de naissance certaines fois. Une maladie contagieuse, le plus souvent.

Car oui, la timidité se transmet par ondes négatives sur la durée, faisant perdre toute confiance à un individu, qui se renferme alors sur lui-même afin de trouver une manière d'apprécier la vie en solitaire, sans craindre les blessures du cœur.

Et, sur 7 milliards de personnes, elle avait été touchée.

Touchée de timidité maladive. 

***

Nda

Honnêtement, je ne sais pas quoi en penser. Au début je trouvais ça bien, mais je suis partie dans des raisonnements un peu trop scientifiques pour le thème vers la fin. 

Bref, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! Et si vous voyez des fautes, je l'ai écrit assez rapidement, faites le remarquer ! 

Merci d'avoir lu !