1. Prologue

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Mon poussin et moi étions autrefois amoureux.

Chaques jours étaient parsemés de folie, chaques minutes passées avec lui étaient intenses, folles, euphoriques, jouissives.

Je lui appartenais. Il pouvait s'amuser avec moi, cela m'était égal, j'aimais me faire manipuler, j'aimais être son jouet.

Il était tout à mes yeux, pourtant, il en voulait toujours plus malgré ce que je faisais. J'avais renoncé à ma vie pour lui, j'étais devenue sa Harley.

Rien n'était suffisant et ne pouvait lui donner envie de m'aimer.

Je me sentais idiote, impuissante.

Les gens avaient raison: Le seul amour du Joker, c'était Batman. Il était incapable de passer autant de temps à apprécier quelqu'un d'autre, ou même d'accorder autant d'attention à une personne autre que lui-même.

Il ne voulait que lui, c'était sa chauve-souris, et ce jusqu'au dernier souffle de ce bouffon vert.

Sa rage noire m'effrayait et à cause d'elle, j'ai dû abandonner mon enfant. Ma si belle petite Lucie: Si mignonne, si jeune, si naïve. L'abandonner a été une épreuve si dure à mes yeux, et pourtant, la peur de perdre monsieur J. me paraissait insurmontable.

Je regrette tant ce geste, mais je resterai à jamais un danger pour ma fille et pour ma propre vie. La vie de famille n'est plus faite pour moi, mes parents me haïssent, ma fille le fera aussi bientôt. Il me reste ma sœur, pauvre Delia, sais-tu comme je m'en veux de t'avoir donné Lucie ?

Monsieur J. a détruit chaque parcelle de ma personne qui constituait Harleen. Il m'a évincé de mon propre univers. J'étais devenue une arme, son arme.

Incapable de penser par moi-même et reposant seule dans un néant noir qu'il avait créé de toute pièce au fil du temps. Il avait tout prévu: Ma vie, ma mort, l'entre deux.
Tout n'était qu'un puzzle qu'il s'amusait à faire pour passer le temps.

Et puis un soir d'été, je l'avais regardé mourir depuis un toit d'immeuble. J'étais désemparée et suppliait ma coéquipière de l'épargner. Elle ne voulait pas, son doigt était plus rapide que mes mots.

Ce n'était évidemment pas moi qui l'avait tué mais Poison Ivy. Elle disait que ça me permettrait de tirer un trait sur lui et sur mon ancienne vie.

Après cet incident, je suis devenue une nouvelle Harley: Une fille indépendante, fière d'elle et surtout en duo avec la femme la plus incroyable et sexy du monde.

Rien n'était facile à Gotham, et le ciel était pollué alors rétablir un écosystème correct était une mission impossible.

Nous sommes donc parties à Coney Island. Un de mes anciens patients m'avait légué un appartement là-bas, tout semblait parfait.

Tout ce changement aurait été effrayant seule, mais pourtant Ivy me donnait une raison de me lever chaque matin. Elle me poussait le plus haut possible, c'était très appréciable de sa part. Je comptais pour elle, je le sentais, je le voyais, je le savais.

J'avais essayé, fut un temps, de ne pas la voir comme autre chose qu'une amie mais bizarrement je ne pu contenir cette vague de sentiment qui m'envahissait tous les jours. Je ne savais pas si c'était réellement de l'amour car je n'avais jamais pensé ressentir de telles émotions pour une amie, qui plus est, ma meilleure amie.

Mais elle avait réussi à me faire sortir de cet engrenage sans fin avec le Joker, et petit à petit, j'avais commencé à éprouver une autre sorte de sentiments envers elle. De nouveaux sentiments beaucoup plus intenses et irréfléchis.

Lorsque je la voyais, je m'efforçais de faire taire cette voix dans ma tête qui me suppliait de l'embrasser. Mon amour a toujours été fougueux, passionnel et addictif, malgré moi.

Avec le temps, elle est devenue mon monde, mon oasis parmi toutes les vacheries que la vie m'a si joyeusement offerte. À l'heure d'aujourd'hui, ce serait une torture pour moi d'être loin d'elle. J'en veux toujours plus.

Souvent je la vois seule, arrosant ses plantes. Je m'imagine avec elle, tenant l'arrosoir à deux. Son parfum m'envouterai à chaque fois que je passerai près d'elle. Je ne pourrais pas m'empêcher de fixer ses lèvres pendant qu'elle me parlerait gaiement de ses plantes.

Mais nous sommes simplement colocataires malheureusement.

Je l'aime tant, et j'ai appris à aimer chaque parcelle d'elle, je fais bien sur référence à nos longues discussions sur la photosynthese des plantes ou encore ce qu'est la Sève des arbres. Sérieusement, elle ne me fera pas croire que la sève de l'arbre c'est l'équivalent du sang pour nous. Enfin je crois ?

Si seulement je pouvais racheter mes erreurs passées, je veux devenir quelqu'un de meilleur.
Me libérer de toutes ses chaînes qui m'ont retenues et plaquées contre le sol.

Ivy m'aidera, je le sens...

Fin du prologue.

Heyy ! C'est une histoire que j'avais écrit il y a relativement longtemps... J'essaie de m'appliquer (la suite à un style d'écriture différent et beaucoup plus simple faut pas croire que je suis doué).

Le personnage d'harley Quinn a été une référence à mes yeux pendant plusieurs années... Je la voyais comme un exemple.
Les gens s'arrêtent souvent très vite à son histoire avec le Joker. Ils ne voient pas la personne qu'elle est, mais la personne qu'il veut qu'elle soit, celle qu'il montre.
À mes yeux, c'est un personnage très intéressant.
Si l'ont décompose son histoire afin de la rendre plus... "Courante", on peut probablement facilement s'identifier à elle, du moins à la globalité de ce qu'elle a subit vis à vis du Joker:

Une femme qui met sa vie en pause pour l'homme qu'elle aime, une femme manipulée et prête à tout pour l'être aimé. Guidé par un amour toxique, un manque d'affection durant son enfance et une vie jugée comme étant minable.

Elle aime inconditionnellement, et c'est ça que je trouve magnifique chez elle... L'amour qu'elle ressent, celui qu'elle renvoie.

C'est un véritable symbole à mes yeux.
Et j'espère que cette histoire vous plaira...

(J'écris pas souvent mais c'est juste le prologue)

HarlivyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant