Clarisse marchaient dans les rues, perdue au milieu de toute cette foule et les regards choqués qu'on lui adressait mais soudain un cri attira son attention. Elle se tourna et vit un petit homme courir derrière elle. Il possédait une moustache noire en croc. Il était vêtu d'un costume en soie.
-" Mademoiselle Grays !". Elle l'attendit intriguée. Puis soudain, elle se rappela de l'avoir déjà rencontré dans le café. Hercule Poirot si elle se souvenait bien. Par politesse, elle l'attendit, se raidissant au fur et à mesure qu'il avançait et s'approchait d'elle. Elle n'avait qu'une envie s'était de fuir. Sentant sa gorge se serrer et ses yeux s'humidifier, elle resta tout de même droite, s'attendant à un "je vous arrête pour le meurtre de votre fiancé". Mais rien.
-" Je suis désolé de vous dérangée mais... Pourrions-nous parler chez moi je vous prie Mademoiselle ?" demanda-t-il, ses yeux noirs brillaient. Elle serra les lèvres et inclina la tête. Il lui montra le chemin.
-" Je vais demander à votre femme de chambre de vous apporter des vêtements... plus chaud !" dit-il en souriant. Sa bonhomie l'étonna. Elle garda le silence, résistant à l'envie de le remercier. A quoi bon remercier le détective qui allait la condamner à la potence ? Ils entrèrent dans un immeuble à la façade arrondit. De grandes baies longilignes rendait cet immeuble plutôt cocasse. Elle se reconcentra sur son interlocuteur.
-" Vous savez c'est tout de même dangereux de se promener ainsi vêtue dans les rues de Londres ! Heureusement que j'ai sûs où vous vous dirigiez..." dit-il appuyant sur le bouton pour que l'ascenseur monte. Elle serra les lèvres.
-" Je ne suis... pas sûre de comprendre..." murmura-t-elle d'une voix tremblante. Il la regarda avec un air désolé.
-" Tout s'expliquera lorsqu'on sera chez moi ! Ne vous inquiétez pas !" assura-t-il. Etait-il juste là pour la torturer mentalement, pour qu'elle avoue qu'elle avait tué Louis ?
Ils arrivèrent face à une porte bleu et il la poussa, l'invitant à entrer. Un appartement chic, plutôt chaleureux, une moquette bleu, des murs bleus, et des bibelots assez vulgaire selon ses goûts. Il la fit asseoir sur le canapé et appela la demeure des Grays pour que sa femme de chambre amène des affaires.
-" Je n'ai qu'une salle de bain... Hum... Vous pourrez vous changer." dit-il lui posant une tasse de thé. Elle le remercia d'un sourire crispé.
-" Vous savez donc qui je suis ?" murmura-t-elle trempant ses lèvres dans le liquide sombre et amer.
-" Bien entendu ! La déduction n'échappe pas à Poirot !" s'exclama-t-il souriant.
-" Donc vous savez... que j'ai ... j'ai tué mon fiancé ?" demanda-t-elle dans un chuchotis, tremblant face au regard de cet homme qui pouvait parfaitement l'amener à la police.
Pourtant il n'en fit rien.
-" Mademoiselle je ne suis pas sûr... que vous êtes responsable de sa mort." Elle leva des yeux clairs, effrayées.
-" Pourtant monsieur ! Il a bût cette tasse, et il s'est effondré ! Il est mort Monsieur Poirot ! Il est mort !!" s'écria-t-elle bondissant sur ses pieds dans une attitude affolée. Il se leva et la força à se réasseoir.
-" Mademoiselle... je vais vous dire honnêtement mon point de vue." déclara-t-il avec douceur et fermeté, serrant sa main dans un geste déclitat mais appuyé pour la rassurée. Elle le regarda, l'espoir envolé.
-" Vous n'êtes pas une criminelle. Et vous n'avez pas tuée Louis Van Dale !" affirma-t-il. Elle resta interloqué par l'assurance et cette puissance qui se dégageait de cet homme. Elle plongea son regard dans le sien espérant qu'il ne faisait que cela pour joué avec ses émotions mais non, il était sérieux, pas une trace de mensonges en lui. Elle soupira, comme soulagée. La pression descendait.
-" Mais alors qui... Et pourquoi ?"
-" Je..." il fût coupé par la sonette de la porte d'entrée. Il se leva s'excusant et fit entrer Hastings.
-" ah Hastings ! Notre petite biche à été retrouvée !" dit-il comme joyeux. Le capitaine cligna des yeux avant de remarquer dans le reflet du miroir du vestibule, la silhouette pâle de la jeune femme.
-" Oh... Euh fort bien !" dit-il simplement, ne sachant pas quoi dire d'autres.
-" Votre domestique Mademoiselle viendra jusqu'ici dans environ trois heures ! Nous aurons le temps de discuter !" déclara le détective avec douceur. Il avait un air paternel sur le visage et un regard protecteur qui la rassura entièrement.
-" Je répondrais à toutes les questions que vous pourriez me poser... Monsieur Poirot..." répondit-elle terminant sa tasse et la posant délicatement sur la table basse.
-" Etiez-vous fiancés depuis longtemps ?" s'enquit-il doucement s'asseyant dans son fauteuil.
-" Depuis un an..." répondit-elle calmement.
-" mmmh. Vous vivez seule dans ce manoir ?"
-" Ma mère devait y vivre mais elle a changé d'avis... Trop de souvenirs..." murmura-t-elle.
-" Je vois..." dit-il simplement sans préciser sa pensée et sans formuler une question qu'elle n'aurait pas pû supporter.
-" Votre mère vit ailleurs ?" demanda Hastings intrigué.
-" En effet... Elle vit en Belgique... Elle a une petite maison là-bas..." dit-elle souriant timidement au capitaine. Hercule haussa un sourcil mais ne dit rien.
-" N'avez-vous pas tiqué par le faux nom de votre fiancé Mademoiselle ?" finit-il par demander. Ce fût un lourd silence qui s'abattit. Clarisse tourna sa tête vers lui complétement perdue et choquée.
-" Un fau... Faux nom ?"
-" Oui Mademoiselle, Louis Van Dale est un faux nom." lacha froidement le détective.
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La jeune femme au thé vert
FanfictionHercule Poirot passait son temps a un charmant café. Il aimait goûter les moindres boissons, profitant de la compagnie de Hastings pour observer tout autour de lui les moindres petites manies des gens qui pourraient les rendres coupables d'un meurtr...