3 mois. Cela faisait 3 mois que je vivait dans le corps d'une autre. A vrai dire, j'étais passé au dessus de toutes ces questions existentielles et avais décidé de vivre pleinement. Je me considérait maintenant comme Rose. Je ne pensais plus du tout à mon ancienne vie, mes anciens amis, connaissances. J'avais tout repris à zéro et cela m'allait plutôt bien. J'étais heureuse, rien ne compte plus. J'avais également pris la décision d'en finir avec Sasha et "mon père". Ils ne savent pas de toute façon que je ne suis pas réellement morte et ils n'ont pas à savoir. "La famille DiMathéo" , c'est comme ça que je les ai surnommés, tous ces gens qui travaillent avec Sasha. Plus précisément celui que je considérais comme mon père, Stephen, mais aussi Jake Emily et John. Tous traquent Alpha depuis qu'ils ont rencontré Sasha Au début ils étaient juste un groupe qui s'occupait de faire régner l'odre de la paix dans leur petite ville mais ayant rencontrés Sasha ils décidèrent de l'aider. Cela remonte déjà à plusieurs années mais il faut dire qu'Alpha se montre de moins en moins mais fait de plus en plus mal. C'est donc pour cela que j'ai conclus qu'il fallait tout arrêter. Tout ceci ne me regarde plus dorénavant, je ne leur adresse plus la parole, je ne veux plus aucun contact avec eux. J'ai peur que si je continue et si je rejoignais leur groupe à nouveau, Léo m'en voudrait. Même sans lui dire directement il m'en voudrait. Il faudrait que je soit toujours disponible pour eux, que je passe les plus grandes parties de mon temps à les aider, mais ils s'en sorte très bien, je ne vois pas pourquoi j'aurai besoin de les rejoindre. J'ai repris une nouvelle vie, maintenant je peux faire ce qui me plaît...
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Je ne croyais pas si bien dire. Faire ce qui me plaît...il y a des limites à ne pas dépasser. En parlant de limites je veux bien parler de Léo. Je ne veux pas le perdre, je tiens à lui maintenant. Et c'est donc la conversation que nous avons eu tout à l'heure qui m'a quelque peu boulversée. Pourtant je disais que je voulais en finir avec ma mère et ses coéquipiers mais cela risque d'être plus compliqué que prévu. Pour vous faire comprendre je vais vous retranscrire cette perturbante conversation:
"-Tu vois, je pense vraiment que..
-Il faut qu'on parle sérieusment Rose, m'interrompis Léo, il y a quelque chose dont je veux qu'on discute.
-Je t"en pris, explique-moi.
-Tu sais, je suis en France pour affaires depuis déjà quelques mois maintenant. Mais je ne peux pas rester ici. Il faut que je retourne aux Etats-Unis et que je reprenne ma vie d'acteur, j'ai un rôle dans un nouveau thriller et ils me veulent là-bas dans 3 jours maximum.
-Mais..dis-je totalement désemparée.
-J'aurais voulu t'en parler plus tôt mais je voulais d'abord être totalement sûr d'avoir le rôle avant de te parler de quoi que ce soit. Maintenant c'est à toi de choisr, tu peux rester ici, ou bien venir avec moi.
-Tu..me dis ça comme ça..je ne sais pas..
-Je sais que cela représente beaucoup pour toi, que toute ta vie est là mais ce ne serait pas mauvais de laisser ce pays de côté et tout reprendre.
-Tu as raison..de toute manière je ne me vois pas rester à Paris..sans toi. Je viens avec toi, nous partons quand bon te semblera."
J'ai dit oui. Certes, ce n'était pas une demande en mariage mais je n'ai pas hésité. J'y repense à l'instant et tout me parait si brutal. Tout quitter..ce n'est pas rien. Je ne sais pas si je vais tenir le choc. Je me perçois encore comme une gamine, alors changer de pays, même de continent, ceci me semble totalement irrationnel. Je vais devoir me débrouiller seule, car en effet, Léo est avec moi mais il ne sera pas là H24 sur mon dos. Je dois grandir et oublier cette petite fille en moi. Je ne suis plus comme ça dorénavant. J'ai affronté la mort à multiples reprises (Hé oui, vivre avec Sasha entraîne plusieurs conditions comme savoir se défendre, apprendre à tirer avec une arme à feu, voir la mort de tous ces gens qui ne te veulent que du mal et tout ça à depuis mes 17 ans) et vivre loin de tous mes proches m'effraie. Allez, garde la taute haute Rose tout va bien se passer, mais arrête de parler tout seule comme ça, quelqu'un pourrait t'entendre.
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Nous sommes atuellement le 11 mars, il est 9h45 et Léo a décidé que nous devions partir. La journée sera consacrée aux préparatifs, à vrai dire nous n'avons pas grand chose à apporter, nous avions conclus que seulement le strict minimum devait être ammené et que le reste serait sûrement donné. Pour moi le strict minimum est un casse-tête. Je ne vous dis pas le nombre de fringues de contient mon armoire, je ne peux pas en laisser un seul ici. Oui, je pourrais m'en racheter mais laisser de précieux habits de créateurs, pour certains, ici! Ce la me tuerai très certainement.
Nous devons partir dans la soirée, 8h de trajet nous attend. Demain matin à cette heure-ci je serais à New-York. Je suis toute impatiente! Vivre aux Etats-Unis, le rêve de beaucoup de français. Je pense sincèrement que les français se font des idées sur les américains, ils sont influencé par de nombreux stéréotypes depuis tout petits et ne voient pas la réalité. Après ce la n'est qu'un avis, chacun le voit comme il le souhaite. Pour en revenir où j'étais...j'ai perdu le fil. De toute façon il n'y a pas besoin que vous sachiez comment j'ai fait mes bagages où quel pull est à quelle place dans quelle valise. Superflu. Je n'ai pas besoin de superflu. Je m'arrête là avant de commencer à raconter n'importe quoi.
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(19h52) Je suis très précise dans les horaires. Tout doit être parfait. C'est le grand départ, nous sommes à present sur le point de mettre les voiles. Je prend ce départ plutôt mal, en tout cas c'est comme ça que je le prendrais si quelqu'un à qui je tiens, parte, et abandonne son passé.
Le pilote est là, il nous indique qu'il est prêt et qu'il ne manque que nous pour décoller. Je jette un dernier coup d'oeil en direction de la dame de fer, celle qui s'illumine avec prestance tous les soirs. Ce paysage va terriblement me manquer. J'ai véritablement un mal fou à me séparer de cette ville, après tout, elle m'a vu vivre, elle m'a vu mourir, et maintenant elle me voit partir. Je commencerai presque à regretter mais le regret ne fait pas partie de moi, j'assume toujours mes décisions, surtout quand je pense qu'elles me sont bénéfiques. Je me lance! Je monte dans l'avion, très peu sûre de moi, et m'installe finalement. Je ne bougerai plus, pas avant que l'on soit arrivé. J'accorde très peu de confiance à tout objet qui vole. Prendre l'avion, tel qu'il soit me rend nerveuse. Il faut que j'arrête de me faire des idées et que je me détende.
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Je n'arrive pas à dormir. Je n'arriverai pas à dormir. Je regarde désespérément dehors, j'attend un signe ou je ne sais quoi, quelque chose qui me rassurerait. Oui, il est vrai que je suis pas toute seule, mais cela faisait déjà plusieurs heures que Léo me tenait incurablement dans ses bras pour essayer de m'endormir. Il a finalement fini par s'assoupir, ce qui fait qu'à l'heure qu'il est, j'admire innocement le ciel. Les seuls moyens que j'ai dégotés pour passer le temps sont, en premier lieu, tourner en rond, et ensuite, regarder ce qu'il se passe en dehors de l'avion. Je suis actuellement en état de vous prouver à quel point le temps est long...cette impression que ce que vous attendez n'arrivera jamais.
Je deviens totalement paranoïaque. Serait-ce la fatigue? Je ne sais pas, mais une chose est certaine, excepté Léo, ici, personne ne dort (heureusement que tout le monde ne dort pas). Il m'a paru entendre d'étranges bruits venant du devant de l'avion. Je me demande ce qu'ils font, ils commencent à parler vraiment fort. Je m'inquiète pour rien! Respire un coup.....non! Qui est-ce? Un homme, environ la quarantaine vient de passer juste devant moi en me regardant assez étrangement. Que me veut-il? Je ne savais même pas qu'il était là, je ne le connais pas. Même pas de vue. Tout à coup, je sentis la fatigue m'envahir. Seconde après seconde, mon corps devenait plus faible...plus faible jusqu'à.....ce..que....je m'endorme.
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Je me sentais bien. Une journée parfaite s'annonçait. Je n'avait même pas encore ouvert les yeux que je sentais déjà le soleil sur ma peau. Serait-on enfin arrivé à destination? Il était temps! Certes, j'ai finalement réussi à m'endormir mais ce fut, il faut l'avouer, une sorte de parcours du combattant. Je ne voulais pas me lever, j'étais parfaitement calée, mais, bizarrement, personne n'était encore venu me réveiller. Après plusieurs minutes, je décida donc d'ouvrir les yeux, même si je serais bien restée des heures et des heures allongée. Mes paupières me paraissaient si lourdes, j'avais cette impression, celle de ne pas avoir dormi de la nuit, mais il fallait que je trouve de la motivation. La motivation de me lever et aller de l'avant. J'ouvre les yeux doucement et....ce fut le drame!
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Misunderstood
ChickLitRose, jeune femme célèbre de 21 ans n'a pas une vie ordinaire et elle le fait vivre dans ce livre.