Chapitre 23 - déclaration désespérée

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« Avec tes tatouages j'ai cru tu étais en t-shirt et en jupe. » me moquais je gentiment tout en en profitant pour admirer un peu la vue. Mon commentaire le fit sourire puis il se rapprocha de moi et posa ses mains sur mes hanches, son visage dangereusement proche du mien.

« Je peux me mettre en jupe si ça peut te faire plaisir. » me dit il un sourire en coin. Il adore essayer de me déstabiliser comme ça car, même si nous ne somme que des amis, il sait que je ne suis pas insensible à son charme.

« Fais attention tu vas tomber amoureux. » lui répondis je en me dégageant de son emprise,faisant mine d'aller chercher de quoi me maquiller sur ma table de nuit. Je me connais et si je reste trop proche de lui, disons que l'on ne mangera pas bientôt. Il laissa échapper un léger rire avant de s'adosser sur le mur, toujours torse nue et en serviette.

« C'est beau d'avoir des rêves. »rétorqua t il, toujours le même sourire agaçant au coin de ses lèvres. Je voulais renchérir quelque chose, question d'avoir le dernier mot comme je sais bien le faire, mais je me fis couper par la sonnerie de ma porte qui retentit. MGK me regarda confus.

« Tu attends quelqu'un ? »

« Non. » commençais je,également curieuse de qui pouvait bien venir sonner à ma porte comme ça, sans prévenir. « Je vais aller voir, habits toi en attendant. » La sonnerie sonna une deuxième fois. Je me demande qui pouvait bien être ce lourd à sonner plusieurs fois alors que je n'attends personne. Je partit en direction de l'entrée mais quand j'ouvris la porte, je n'en croyais pas mes yeux.

Timothée.

Il se tenait face à moi.

Il avait des cernes importants mais il restait beau malgré tout.

J'étais bouche bée. Qu'est ce qu'il pouvait bien faire là ? Il m'avait pourtant bien fait comprendre hier qu'il ne voulait plus me voir.

Voyant que je ne bougeais pas, il rentra chez moi sans même m'en demander l'autorisation. Dans tous les cas j'aurais été bien trop confuse pour lui répondre quelque chose cohérent. Je refermai la porte machinalement et continuai de me tenir devant lui, les yeux ronds, sans dire un mot.

« Je ne te crois pas. »affirma il d'un ton ferme, comme pour essayer de prouver qu'il était sur de ce qu'il disait.

« Quoi ? » répondis je simplement perdue. Je ne comprenais ni sa venue ni ce qu'il me racontait. Je ne m'attendais vraiment pas à le voir débarquer ici.

« Tout n'était pas faux. Je l'ai senti, on avait quelque chose. Tu ne me convaincra pas du contraire. » Mais qu'est ce qu'il raconte. Sa venue n'a aucun sens. Qu'est ce qu'il veut ? Me convaincre que en réalité je voulais lui dire hier que je veux être en couple avec lui ? Que ce qu'on a eu soit vrai ou faux, ça n'a plus aucune importance maintenant. Je ne peux pas être avec lui. C'est tout ce qui compte et visiblement il n'a pas l'air de le comprendre.

« Timothée, qu'est ce que fais là ? » lui demandais je d'une voix calme. J'avais l'impression de devoir m'occuper du caprice d'un enfant.

« Je n'ai pas dormi de la nuit.J'ai pensé qu'à ça. Juste dis moi que je n'ai pas tout rêvé, on avait quelque chose. » Il semblait vraiment désespéré. Ça me fit un pincement au cœur. Je n'aurais jamais pensé que cela irait si loin. Je n'ai jamais voulu lui faire autant de mal. Je suppose qu'au moins j'ai bien fait de m'arrêter tôt et de ne pas faire traîner cette histoire. Mais maintenant qu'il était en face de moi, je n'avais pas de réponse à lui donner. Lui dire que oui on avait quelque chose serait l'équivalent de jeter à la poubelle tous les efforts que j'ai fait pour m'éloigner de lui. Je devais couper court à la discussion.

« Timothée, tu ne devrais pas être ici. » J'avais l'impression de continuer à creuser son désespoir. Comment peut il être tant attacher à mes mots, à moi ?Dans tous les cas je n'ai plus d'autres solutions, il doit partir.Surtout que si MGK arrive maintenant dans la pièce, cela ne fera qu'empirer les choses.

« Pourquoi tu me rejettes tout le temps comme ça ? Qu'est ce que j'ai mal fait ? » Je commençais à avoir peur qu'il se mette à fondre en larmes.J'aurais aimé pouvoir le prendre dans mes bras à ce moment là mais je ne pouvais pas, je ne devais pas.

« Tu sors avec ma meilleure amie merde ! Qu'est ce que tu attends de moi ? » Je voulais sonner comme quelqu'un d'énervé mais mes paroles résonnaient plus comme un appel à l'aide.

« Mais je m'en fous d'elle putain ! Je voulais juste t'atteindre, que tu réagisses. Mais au lieu de ça tu traînes toujours avec tes deux cassos. » Si depuis le début il me fendait le cœur, je n'appréciais pas qu'il continue à dénigrer mes amis de la sorte. Je m'apprêtais à rétorquer quand une voix bien familière pris place dans la conversation.

« On parle de moi ? » MGK. Eh merde.

Timothée Chalamet / manipulation entre amoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant