Chapitre 16: Commotion

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- Tiens, je l'ai loupé? S'interroge Yuji.

Mon camarade qui a le bras planté dans le mur me regarde pour savoir ce qu'il doit faire.

Je lui fait signe de détruire le mur ce qu' il fait sans attendre.

Avant même que les décombres n'atteignent le sol nous sautons d'un geste similaire à travers se trou.

La situation dans laquelle se trouve Nobara me fait sourire intérieurement. Sans notre arrivée, qui sait ce qui aurait pu se passer.

Mais je me rappelle aussi qu'elle est trois fois plus puissante que moi et qu' à sa place je ne sais même pas ce que j'aurais fait.

Alors que Yuji passe devant moi me coupant la vue je comprends maintenant où je suis.

Dans la scène où ils sont tous les deux avec le garçons et que Nobara nous montre l'étendue de son pouvoir.

Mon camarade récupère l'enfant qui était dans la main du fléau après lui avoir coupé son bras et j'interviens d'un geste rapide du pied pour l'éloigner de nous.

- Tout va bien petit? Demande Yuji au garçon

Il répond d'un simple hochement tête regardant le fléau.

Celui-ci essaye de s'enfuir en traversant le mur mais je ne peux rien faire dans cette situation. Mon arme n'est pas faite pour les combats à distance.

- Oh non il s'enfuit ! Crie Yuji.

- Reste ici! Lui ordonne Nobara.

Mais celui-ci n'en a rien à faire et passe à travers se retrouvant dehors. 

- Toi la! Lance moi son bras!

Je regarde la brune me demandant si elle parle vraiment de moi.

- Dépêche! Hurle-telle

Je prends le bras du fléau et lui lance donc dans ses mains. Elle sort un morceau de paille à forme humaine avant de lancer des clous avec l'aide de son marteau dessus.

- C'est une poupée? Demande le gamin

- Elle est trop flippante. Commente Yuji.

Je regarde le concerné et le vois accroché à l'enfant comme une bouée de sauvetage.

Alors que Nobara lance son attaque qui je sais fonctionnera je me dirige vers Yuji est le petit garçon.

Ils se relèvent tous les deux et un sourire se fixe sur mon visage.

- Qu'es que t'a à sourire comme ça M'interroge Yuji.

- Nan rien, c'est juste que vous êtes mignon tout les deux.

Mon camarade regarde l'enfant et sourit à son tour. C'est vrai qu'il est super apaisant donc je pense que cette enfant a reconnu en lui comme une sorte de protection ou d'autorité parentale.

En tout cas ce que je sais c'est que ces deux-là sont vraiment trop mignons ensemble. On dirait un grand frère avec son petit frère.

Je perds mon sourire suite à cette pensée et me retourne vers Nobara.

Je ne dois pas penser à ça, je ne suis pas sûr de retourner un jour là d'où je viens et de pouvoir le revoir. Mais mon frère n'aurait jamais voulu que je n'en profite pas en pensant trop à lui.

Et c'est ce que je compte faire mais il représente tellement tout pour moi.

Je souffle un bon coup alors que Yuji me rejoint pour engueuler Nobara.

- Je t'avais prévenu, commence-t-il, c'était trop risqué ton idée de se séparer!

- Tu te fous du monde ma parole? T'avais rien dit du tout!

- Hein? T'en est certaine? J'ai rien dit Nel?

- Nan rien.

Je lui lance un regard fatigué qu'il ne doit pas comprendre. Mais je trouve cette situation vraiment ennuyeuse.

C'est bizarre pourtant y'a rien d'ennuyeux.

- T'es vraiment un type bizarre. Et qu'est-ce que tu manges pour défoncer les murs avec tes poings?

- Mais ce n'est même pas du béton!
- Que ce soit du béton ou pas peut importe c'est pas normal !

Le petit garçon me lance un regard pour que je puisse intervenir et calmer le jeu entre ces deux-là.

Je lui réponds d'un simple hochement d'épaule pour lui signifier qu'il ne s'agit pas de mon affaire.

- Y'a rien d'extraordinaire...Au fait t'as dû subir le même interrogatoire que moi pour être prise. Pourquoi as-tu décidé de t'inscrire à cette école? lui demande Yuji.

- Pourquoi cette école? Répète Nobara. J'ai toujours rêvé d'être à Tokyo, je déteste ma cambrousse, il fallait que je me casse!

Alors que j'écoute leur conversation, la douleur lancinante que j'essaye tant bien que mal de supporter s'intensifie de plus en plus et je peine à tenir debout.

Un bras devant moi et mon autre main appuyée fermement sur ma tempe, je marche à tâtons vers un mur pour m'y adosser deux secondes.

Une fois ma main posée sur la surface froide, je m'y effondre contre et me laisse glisser jusqu'au sol.

De mes deux mains, je tente de faire passer la douleur en massant mes tempes mais rien y fait, la douleur est de plus en plus insupportable. J'avais l'horrible impression que quelqu'un s'amusait à enfoncer lentement un pic à glace à travers mon crâne puis le retirait et recommençait.

- L'école d'exorcisme était le seul moyen d'y arriver ou en tout cas sans me ruiner.

- C'est uniquement pour ça que tu risques ta vie?

- Sa en vaut la peine. Je veux aussi devenir celle que je suis vraiment.

Affalée contre le mur j'essaye de garder les idées claires pour suivre la conversation de Yuji et Nabora mais un bourdonnement sourd dans mes oreilles me fait perdre le fil de la conversation.

- Je dois avouer une chose, heureusement que vous êtes intervenus, Anaëlle et toi. Sans vous on était cuit. Un de nous y serait forcément resté. Je te remercie!

- Pas de quoi, même si j'ai rien fait de spécial, Nel m'a beaucoup aidé. D'ailleurs elle est passée où ?

A travers le bruit sourd qui résonne dans ma tête, j'entends des pas venir vers moi et des voix s'approcher.

J'ai du mal à dire si ils sont juste à côté ou à plusieurs mètres, du à cette impression d'être dans une bulle anti sensorielle qui me coupe du reste du monde.

J'aperçois à travers la brume qui brouille ma vue le visage inquiet de Yuji. Je souris doucement pour tenter le rassurer mais mes traits se déforme dans une grimace de douleur du à mon mal de tête qui me torture de plus en plus.

Je commence à suffoquer, le sol tangue sous mes pieds et je me raccroche tant bien que mal à la réalité grâce au regard de Yuji.

Je tente de me lever mais avant même que je ne sois debout sur mes jambes je m'effondre face contre terre au sol. J'entends des voix paniquées au loin mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'elles disent.

Je me sens partir, sombrer et je n'ai plus la force de lutter pour rester éveillée. Je laisse alors le voile noir recouvrir mes yeux et le silence couper mon ouïe.

Avant de sombrer dans les abysses, j'entends une dernière fois la voix de Yuji prononcer mon nom.

Dans un autre monde (Jujutsu Kaisen)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant