Je suis sur mon lit de mort quand le seigneur Thanatos, vint à moi. Dans mon dernier souffle il me murmura « dors tranquille mon enfant, ton voyage commence maintenant ». Une douceur exquise m'enveloppa, une chaleur si familière pourtant jusqu'à lors inconnu, une sensation signant mon départ du monde des vivant.
Me voici donc face au Styx, je longeais le lac de sang jusqu'à apercevoir le passeur qui m'attendais sur sa barque. Sa haute et intimidante stature camouflée sous ses habits, dégageait quelque chose de sinistre qui occupa mon esprit tout au long de la traversée.
Une fois sur l'autre rive, quelque chose me poussait à avancer, une sorte d'instinct que je ne saurai décrire guidait chacun de mes pas. Mais même cela ne suffit à m'empêcher de lever les yeux, contempler ce ciel sombre et brumeux, me demandant l'avenir de mon âme.
Je continue mon périple. Les flammes autour de moi, les âmes damnées souffrant sans but, tout ici me répugnait au plus haut point.
Je m'arrête devant une immense porte en or immenses, celle-ci s'ouvrit à l'arrivée des défunts dont je faisais partie, révélant une immense court ou se tenait les trois juges des enfers, Minos, Radhamenthus et Aeacus. À leurs pieds somnolait le Cerbère le chien des enfers prêt à dévorer toute âmes désirant se rebeller.
Les juges prononçaient leur verdict et chacun fut mené à sa sentence divine, bien sûr sous la menace des crocs du canidé à trois têtes.
Ce fut finalement mon tour d'être jugé, pas à pas je me rapprochais de ces êtres obscurs qui ne daignaient guère me regarder. Je me sentait pitoyable, sans espoir je m'apercevais presque perdre l'esprit durant les millénaires de douleur qui m'attendaient. Quand soudain le verdict fut prononcé.
« Pour votre habilité avec les arts, les dieux se montre miséricordieux. Vous serez mené aux champs élyséens.» Dirent-ils à l'unisson.
J'en tremblait presque, je n'arrivais même plus à tenir sur mes jambes. Pas de tourment, pas de chair qui brule, pas de rochers à pousser, mais belle et bien le repos éternel.
Voilà bientôt des mois que j'explore chaque recoin de ce lieu de légende, un lieu où les plus vertueux se rassemblent ou les plus grand héros et guerriers se rassemblent.
Et me voici donc, trottant sur les champs, faisant partie des plus grands noms de l'histoire. C'était une joie sans pareille.
Et pourtant quand je l'aperçu pour la première fois cette joie parut si insignifiante. Sa splendeur, sa grandeur, sa voix cristalline et son allure hors de pair. De mes yeux je percevais la perfection comme jamais auparavant.
Soudain tout ce qui semblait parfait perdait goût. Depuis ce jours le monde semblait perdre ses douces couleurs quand je ne l'apercevais pas au loin.
Je voulais tant pouvoir la chérir, l'entendre me susurrer des mots doux, des mots d'amour.
Mais qui suis-je pour prétendre à un tel privilège ? qui suis-je pour désirer une telle bonté ? Moi qui ne fus pas gâté par les dieux, moi qui ne suis personne. Comment osais-je désirer les faveurs de dame Perséphone ?
Oh ! ma reine que je vous aime. Oh ma reine daignerez-vous un jour vous abaissez à m'apercevoir ?
Oh à quoi bon espérer ? Elle est destinée aux bras du seigneur Hadès après tout.
Mais un jour la chance me sourit dans mon immense tristesse. Elle vint me bénir de sa présence. Nos yeux se croisèrent et dans les siens je voyais le monde un monde qui ne s'ouvrirait jamais à un être tel que moi.
Nous marchâmes le long d'un ruisseau pendant de longues minutes, je me délectais de chaque mots, chaque sourire à mon égard. Je me sentais vivant au milieu des morts. Et c'est là que les mots m'échappèrent, « je vous aime.. ».
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marcher aux côtés de dame Persephone {O.S}
RomanceEn Grèce antique, les âmes des morts parcouraient un périple hargneux. Notre protagoniste se vois ainsi parcourir le royaume de la désolation entant qu'âme défunte, espérant un jugement miséricordieux.