Tout doucement, les événements de la veille lui revenaient en mémoire. La sensation de suffoquer, les bras de cet inconnu qui l'entouraient, sa vision qui se floutait.
Tess ouvrit ses yeux, mais la pièce dans laquelle elle se trouvait était sombre et, à moins de posséder des yeux semblables à ceux des chats, on n'y voyait rien. Sa respiration s'accéléra de nouveau mais elle réussit à trouver la force de se calmer. Et dans ce genre de situation, Tess savait qu'il ne fallait surtout pas laisser la panique vous gagner.
Alors elle fit ce qu'elle faisait si bien : analyser et comprendre, ou du moins elle allait essayer.
Elle ferma ses yeux et tenta de se concentrer sur chaque chose qui pourrait potentiellement l'aider. Elle était assise, par terre, dans une pièce sombre et elle portait toujours ses vêtements. Ses mains étaient attachées, tout comme ses pieds, ce qui limitait ses mouvements. Il n'y avait aucun son, le silence régnait dans la pièce, elle était donc sûrement seule.
Toujours aussi effrayée, Tess se mit à tâter le sol, puis les murs autour d'elle et en déduisit que la pièce était étroite et qu'elle ne devait pas faire plus d'un mètre carré.
Elle chercha à comprendre comment et surtout, par où elle était entrée dans cette foutue salle. En s'appuyant sur un des murs et en réunissant le peu de force qui lui restait, Tess parvint à se mettre debout, toujours prisonnière de ses liens. Elle longea les murs avec ses mains et finit par sentir ce qui était sans doute la poignée d'une porte. Elle essaya à multiples reprises d'ouvrir cette maudite porte, en vain.
C'est alors que la jeune fille se souvint du cours d'auto-défense que les élèves avaient été forcés de suivre, un jour au lycée. Et même si, ce jour-là, elle trouvait improbable de se retrouver dans une telle situation, elle fut bien heureuse de l'avoir suivi.
Alors, elle chercha dans sa mémoire le plus d'informations données lors de ce fameux cours et dont elle pouvait se rappeler. Elle entrelaça ses doigts et plaça ses coudes près de ses côtes puis, lorsqu'elle fut prête, donna un coup sec qui fit immédiatement sauter les liens en plastique. Quand ses mains furent libres, elle enleva la corde qui maintenait ses pieds.
A ce moment précis, Tess ne pensait qu'à une seule chose : sortir et, idéalement, en vie.
Alors elle se précipita vers la porte, toujours dans la pénombre la plus totale, et continua de clancher, en espérant que la porte finisse par s'ouvrir d'elle-même. Mais c'était peine perdue, elle le savait, et à ce stade, ce n'était plus de la panique qu'elle ressentait mais de la colère, une profonde haine envers les personnes qui l'avaient enfermé ici. Et dans une montée d'adrénaline, Tess donna le plus grand coup de pied dont elle était capable en direction de la porte et cette dernière s'ouvrit à la volée.
Aucune lumière émanait de l'autre pièce mais elle entendit des chuchotements qui provenaient d'un peu partout. Il y a avait donc d'autres personnes avec elles.
Puis plus rien.
Plus aucun bruit.
Seulement le son de nombreuses respirations.
Enfin, comme pour clore cette suite d’événements totalement incompréhensible, une voix féminine et métallique, qui paraissait dépourvue d'âme, résonna :
« Félicitations. Vous venez de réussir votre première mission. Bienvenue à la N.I.G.E.R »
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Psychamagia
Science FictionUn groupe d'orphelins aux dons mysterieux. Une organisation qui les épie depuis leurs tendres enfances. Des yeux qui brillent et des capacités psychiques hors-normes. Ajouté à cela, les joies de l'amour... ou de la haine. Comment Tess réussirait-ell...