𝐋𝐘𝐃𝐈𝐀 ˢᵒᵘᵛᵉⁿⁱʳˢ ᵖᵒᵘʳᵖʳᵉˢ (𝐿𝑖𝑣𝑎𝑖 x 𝑂𝐶)

𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 24

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Au-delà de la lueur pourpre

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« Maman, qu'est-ce qu'il y a après la mort ? »

« Je ne sais pas. Je pense que tout dépend de la façon dont tu l'imagines. La plupart aiment à penser qu'il s'y trouve un Paradis ou une mer de nuages. »

« Ah oui ? »

« Oui, tu penses que c'est comment après la mort ? »

Sombre.

Je pense qu'il y fait froid.

Qu'on s'y sent seul.

Qu'on n'y voit rien.

Qu'il n'y a plus d'avant, d'après et de maintenant.

Comme si, toutes les lumières de notre existence s'étaient éteintes.

Comme si, on était délaissé par la vie.

Je me souviens du regard de ma mère à cet instant. Bien que je ne savais pas quelle était sa vision de la mort, j'avais compris que la mienne était plus morne que la sienne. Et, il est vrai que c'est surprenant d'entendre autant de pessimisme émaner de la bouche d'un enfant.

Oui, j'étais bien pessimiste.

La mort n'est pas sombre.

Elle est parsemée de tâches colorées.

La mort n'est pas froide.

Elle est sans froid, ni chaud, ni tiède.

Les lumières n'y sont pas toutes éteintes.

Au loin, éclairant l'obscurité dans un espoir qui semblait être celui de me faire m'approcher, une lueur pourpre se dessinait.

M'approchant lentement vers la lueur, d'un pas qui n'émettait aucun son, mon regard rencontra une porte qui me séparait de la lueur. Je ne connaissais que trop bien cette porte que j'avais vu depuis ma plus tendre enfance à l'entrée de ma maison.

« Je suis rentrée ? »

Posant ma main sur la poignet de la porte, je retrouvais une sensation de toucher, bien qu'elle soit lointaine. J'entendis le long grincement si familier de cette porte, avant de ressentir l'éblouissement face à la lumière. M'habituant rapidement à la lueur, je me rendis compte qu'elle était douce et pourpre. Etait-ce là la provenance de la lueur pourpre qui liait mon monde et celui de mes défunts camarades ?