premier bonus

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1er bonus ! C'est bien la suite de l'os, et il y a bien une suite à ce bonus. Je ne sais pas trop quand ça va se finir, mais sachez que vous pourrez vous arrêter dès que vous le sentirez. Les bonus sont là pour étancher mon inspiration et peut-être contenter certains.
En espérant que ça plaise :)

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Notre brun s'était réveillé guilleret ce matin, il avait vécu une de ses plus belles nuits aux côtés d'un inconnu avec qui il n'avait pas échangé son nom. Les draps étaient encore chauds quans ses yeux s'étaient ouverts, l'homme en caleçon encore endormi à ses côtés. Il savait qu'ils s'étaient couchés tard, il avait regardé une fois encore l'heure entre deux baisers. Le réveil avait affiché quatre heures du matin, ce qui ne l'avait pas plus que ça étonné. Mais il n'avait pas tardé à se faire enivré de nouveau par les lèvres tentatrices du châtain qui lui soufflait de se recoller contre lui.

Ses mains caressèrent doucement les cheveux châtains qui s'ébouriffaient sur l'oreiller. Un ronronnement se fit ouïr, ce qui fit palpiter de bonheur le brun. Le visage du châtain apparut alors face à lui, son cœur redoublant d'exaltation.

– Bonjour, fit-il doucement, par peur de brusquer l'inconnu.

Un simple hochement de tête lui fut accordé, il semblait encore dans ses rêves luxurieux. Le plus petit se redressa néanmoins, analysant son corps ainsi que celui de son vis-à-vis qui n'avait pas cillé, son regard affamé porté sur ce torse à découvert nu et luisant de sensualité. Ses sens s'étaient remis en marche, et il glapit au contact de leurs torses.

Le châtain n'avait pas hésité une seconde à se coller contre lui, quémandant chaleur et douceur. Tous deux se remémoraient leur soirée, et des frétillements élurent domicile au creux de leurs ventre qui criaient famine.

Ils ne tardèrent pas à se lever, observant l'étendu des dégâts causés par leurs désirs. Des marques un peu partout sur leurs corps décoraient leurs peaux immaculées, les rendant plus désirables encore. Un simple baiser provoqué par le châtain eut lieu avant qu'ils ne décident de se préparer un petit-déjeuner, afin de caler leurs estomacs.

Le brun ne pouvait détacher son regard de ce dos sculpté par la routine, de cette peau douce telle une pêche, de ces cuisses humides de sueurs, et de ces fesses qu'il n'avait osé toucher, ni même voir. Ils ne s'étaient contentés que de baisers, de caresses sur le torse et les cuisses, de quelques suçons sur le haut du corps. Mais rien de plus n'avait eu lieu, le plaisir était présent, ils n'en avaient pas eu besoin.

Le brun se souvint tout de même qu'ils ne connaissaient pas le nom de l'autre, et il se demanda s'il devait le lui dire. Serait-ce inconvenant de sa part ?

Une tasse de chocolat chaud fumante fut déposée face à lui, son regard se levant lentement pour se déposer sur ces beaux yeux qui renfermaient d'innombrables galaxies. Il avait tellement envie, là, maintenant, de lui retoucher les lèvres des siennes, de le serrer contre son corps, et de l'emprisonner dans ses bras.

Le châtain s'assit face à lui, déposant de la brioche au milieu, entre eux, l'invitant indirectement à se servir. Ils n'osaient soudainement plus avoir le moindre contact physique, ils se sentaient brûlant rien qu'à l'idée de retoucher l'autre, d'une quelconque manière que ce soit. D'un geste commun, ils attrapèrent le sachet de brioche, les électrisant jusqu'en bas de la colonne. Leurs regards désireux se rencontrèrent de nouveau, pour se lâcher aussi rapidement.

Le plus petit l'invita à se servir, pour ensuite prendre deux tranches et les tremper dans son chocolat chaud. Le brun était subjugué devant sa manière de bouger, de manger. Comment ses lèvres engloutissaient la brioche, ses joues rondes qui lui donnaient un air candide, ses yeux pétillant de gaieté. Rien ne pouvait être plus beau que cet instant.

Ils durent s'habiller, mais le brun avait demandé à prendre une douche avant, se sentant transpirant et devant se soulager. L'eau chaude lui fit le plus grand bien, il se vida la tête, ne pensant plus à rien qu'à hier soir. Il ne regrettait tellement pas de l'avoir rencontré, mais il se demandait s'ils allaient se recroiser. Une boule d'appréhension élu domicile au sein de son organisme, se propageant dans tous ses membres, le paralysant. Il n'était plus capable de rien, d'un coup.

Il ressortit propre, vêtu de la même façon que la veille, et partit trouver son hôte d'un soir. Il le trouva dans sa chambre, occupé à défaire ses draps sales. Ses orbes se connectèrent aux siennes, transmettant sa peine, son désarroi. Que deviendra-t-il sans lui, sans sa chaleur, sans sa douceur ? Il lui manquait déjà terriblement, alors qu'ils ne s'étaient pas encore quittés.

– Tu dois partir vers quelle heure ?

Le brun ne sut quoi répondre. Il avait envie de dire "jamais", mais sa bouche prit les commandes, son cerveau semblant reprendre la raison comparé à son cœur perdu.

– Pas trop tard, si possible.

Un semblant de peine traversa les yeux du châtain, ce qui échappa au brun, occupé à se démêler les cheveux à l'aide de ses doigts. Le châtain avait les lèvres pincées, ses yeux roulant, ne sachant plus où se poser. Il fit un pas, puis deux, jusqu'à arriver face au brun, qui le surplombait légèrement. Là, leurs yeux, inconsciemment, se retrouvèrent. Ils ne semblaient plus vouloir se perdre de vue.

Les grandes mains du châtain vinrent cueillir celles de son homologue, démêlant alors lui-même sa tignasse légèrement ondulée par l'eau de la douche. Leurs yeux se fermèrent. Ils profitaient de cet instant, qui serait sûrement le dernier entre eux. Leurs lèvres se rejoignirent, se mouvant doucement. Il avait un goût d'adieu, et il ne plut à aucun des deux. Leurs larmes s'y mêlèrent, créant un cafarnaum sans nom au sein même de leur organisme. Sentir leur cœur battre ainsi, le sentir se compresser, se sentir défaillant, frôlant l'évanouissement. C'était si déplaisant.

Ils se lâchèrent, se quittant du bout des lèvres. Des murmures, des noms, des numéros de téléphone, des adresses. Tout ça fut dit dans le plus grand des secrets, et dans la plus secrète des intimités.

BAL MASQUÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant