Chapitre 25

416 26 12
                                    

J'ai compris qu'il était l'heure pour moi de me lever, de préparer mes affaires et de partir, de rentrer chez moi, de me retrouver loin de cet endroit où il se trouvait , l'homme pour qui j'éprouvais des sentiments. De quelle nature, je ne sais toujours pas mettre un nom sur cette relation, était-ce de l'amour? Juste une attirance… tout ce que je savais c'est que me savoir loin de lui me faisait mal au ventre, mal au coeur, tout mon être se tordait de douleur à cette pensée.

- Chiyako, je suis désolée, il est l'heure, je dois te déposer chez toi.
- J'arrive Kurogiri…. J'arrive dis je d'une vois à peine inaudible.

Je regardais autour de moi et m'apperçu qu'il n'y avait rien à moi ici. Juste un sac que m'avait apporté l'autre cramé, un sac que je n'avais même pas eu le temps de défaire, et qui m'a coûté cher au final.

Une rage en moi monta. Putain tout ça à cause de lui, tout ça à cause de ce fils de pute qui n'a pas réussi à se retenir…
Mes poings se serraient tellement fort que je pouvais sentir mes ongles s'enfoncer dans ma chair, mes phalanges se blanchir. Je pris mon sac et sortit de ma chambre.

- Où est il?
- De qui parles tu Chiyako ?
- Du fils de pute!
- Mmmhhh je vois, je suis désolé, ils sont partis en mission.
- Quoi, Tenko aussi?
- Oui, une affaire urgente.

Je soupira à ces mots, les mains tremblantes j'avanca jusqu'au bar. En levant la tête je vis la tête dépitée de Toga!! Quoi Toga était triste… pourquoi? Elle s'avança vers moi :

- Je suis dégoûtée Chiyako, on commençait à être amie toutes les deux!
- Je… Heuuu… Merci Toga, je n'ais pas encore pu te le dire, mais Merci pour ce que tu as fait pour moi. Sans toi je… ma voix commençait à trembler...
- Ne dit rien de plus ma copine. Je serais toujours là pour toi. Tiens voici mon numéro. Appel moi dès que tu as besoin de moi.

Je m'élanca dans ses bras sous le coup de l'impulsivité, j'avais besoin de ça, besoin d'être réconforté. Et cette fille, aussi folle soit elle, même si elle m'avait fait peur et pour qui j'avais eu un énorme aprioris, était devenu ce qui se rapprochait le plus d'une amie. J'aurai vraiment aimé faire plus ample connaissance avec elle, j'aurai dû lui laisser une place plus importante.

Je sentis à ce moment Kurogiri actionner son alter afin de créer le portail qui allait me séparer d'eux, me séparer de cet endroit, de l'homme que j'aimai. Car oui je l'aimais je n'en doutais plus.

Quand je traversais le portail, sans regarder derrière moi car cela était devenu trop lourd à supporter, j'ai immédiatement reconnu le salon de notre appartement. Je sentis le portail se refermer derrière moi, ma main lâcha subitement le sac que je tenais à la main. Mes jambes l'achère totalement, me retrouvant ainsi à genoux au milieu de la pièce. Les larmes passaient la barrière de mes cils pour continuer leur course sur mes joues et la finir sur le sol. Je ne pouvais plus retenir le cri de douleur qui me transperça. Jamais je n'avais ressenti ce vide sidéral qui prit place dans ma poitrine.

Une porte s'ouvrit avec fracas du côté des chambres, un pas lourd arriva vers moi en courant, je senti une personne se jeter sur moi et m'enlacer fortement.

- Chiyako ? Qu'est que tu fais là, que ce passe t'il ?

C'était mon ami Nejire qui me questionna la panique dans les yeux. Ma seule réponse fut un torrent de larmes qui s'abattait sur son épaule.

Quelques minutes après je decida de me lever et de me diriger vers ma chambre, j'avais envie d'être seule et de dormir, je voulais juste oublier.

- Ça va Neji, je… j'ai besoin d'être seule un moment.
- Mais Chiyako, raconte moi, c'est quoi ce bleu que tu as sur le visage? Que t'est-il arrivé ?
- Je… pas maintenant s'il te plaît, pas maintenant.

Je sentais mes larmes revenir au galop, je franchi la porte de ma chambre, sous le regard meurtri de ma meilleure amie. Je me jeta sur mon lit, m'enroulant dans ma couette en position fœtale je m'abandonna à mes pensées, laissant une nouvelle fois mes larmes couler.

Un jour, puis deux, puis une semaine, un mois… je n'étais toujours pas remise de ces événements. Pleurant ainsi tous les soirs, laissant mes nuits en proie aux cauchemars liés à un certain noiraud. Mes cris d'effroi prendre la place du silence de l'obscurité.

Nejire ne savait plus quoi faire pour me sortir de cette léthargie que je m'infligais. Je ne voulais plus bouger de chez moi, pourquoi faire de toute façon? La vie n'avait plus le même goût, même pour mon stage j'ai prétexté être malade, la seule chose qui me passionnait n'avait plus la même saveur, sans Tenko, ma vie ne tournait plus rond.

Texto envoyé à Toga :

"""Slt Toga, c'est moi Chiyako, je sais que tu ne réponds pas à mes textos à cause de ton dévouement pour la ligue. Je n'arrive plus à savourer la vie comme avant, comme quand je ne vous avais jamais rencontré. Ma vie sans Tomura n'a plus le même sens, j'ai l'impression d'être bancale. Mon cœur en mille morceaux ne bas plus régulièrement, j'ai constamment froid, j'ai l'impression d'avoir perdu mon âme sœur. Je suis perdue."""

~

Après une année passée, ayant complètement foiré ma dernière année d'étude, je commençais à me réveiller doucement. La douleur au fond de ma poitrine commençait à se dissiper, mais était toujours présente. Nejire m'encourageait à sortir de notre appartement, à revoir des gens, à reprendre goût à la vie.

Elle décida d'organiser une petite fête à la maison pour clore cette année et aussi pour célébrer la réussite de son diplôme d'heros. Car oui elle était devenu officiellement une heroine.

- Ce soir Chiyako on va fêter et enterrer une bonne fois pour toute cette année passée. Il faut aller de l'avant ma fille, tu vas reprendre tes études et finir ton année de journalisme. Dans un an tu seras diplômée et je te donnerai des interviews car je serai devenu l'héroïne numéro 1.
- Lol t'es bête. Il y aura qui à la soirée? Pas trop de monde hein.
- Non ne t'en fais pas, j'ai invité quelques personnes de ma classe et de celle de Denki.
- Ok ok.

Elle sautillait dans tous les sens, elle était trop excitée par cette soirée, mais je vu également qu'elle était contente de me voir reprendre goût à ces choses.

- Je vais faire les courses Nejire, j'ai envie de prendre l'air. Tu peux me donner la liste des choses à acheter ?
- Oui bien sûr, tiens et prend ça.

Elle me tendit sa carte de crédit.

Me voici donc en route vers le supermarché. Endroit où je ne pensais vraiment pas faire cette rencontre.

Tomura x OC => **Obsession** 🍋 (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant