Le reflet des étoiles

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Voilà au moins 20 minutes qu'Esteban conduit, et nous ne parlons pas beaucoup, mon conducteur se concentre sur la route, alors que moi je regarde le ciel et ce qui nous entoure, nous sommes sortis de Madrid, et nous sommes dans la forêt, ça serait mentir de dire que je ne me suis pas légèrement inquiété, mais devant mon regard méfiant, Esteban m'a rassurée en me disant que "un psychopathe n'aborde pas ses victimes dans un lieu public" ce qui m'a fais rigoler, mais il n'a pas tort et puis j'ai toujours de quoi me défendre, alors je m'installe plus confortablement sur le siège, et admire le paysage sous mes yeux.

- Ne t'endort pas maintenant, nous serons arrivé dans quelques minutes, je te promets ! Il me dit en souriant.

- Quelques minutes signifient quoi pour toi ?

- Oh.. entre 5 et 10 minutes je pense.

- ça va, j'ai eu bien pire.

- Comme ?

- Ma mère qui me dit " on arrive dans 5 minutes" et 30 minutes plus tard on y est encore.

- Toute les mamans le font haha !!

- Oui, d'ailleurs pourquoi tu as vécue en France quand tu étais petit ?

- Nous avions plusieurs difficultés financières, enfin.. mes parents en avaient, donc nous avons dut emménager en France

- Et tu as de bon souvenirs ?

- Oui ! J'y est passé les meilleures années de ma vie je pense, je ne regrette rien, j'était même triste de repartir en Espagne, donc chaque années pour les grande vacances nous partions 3 semaines en France.

- C'est génial ! tu as de la chance.. moi je ne suis jamais parti à l'étranger avant mes 17 ans. Je suis partis en Angleterre.

- Au moins tu t'en souviens plus facilement, quand on est enfant, c'est plus compliquer, et c'était bien ?

- Oui j'avais adorée !

Avant qu'il ne réponde, je le vois en train d'essayer de garer la voiture, après quelques manipulations, il arrive a bien placé la voiture et à éteindre le moteur. Il sort de la voiture en premier pendant que je détache ma ceinture, il ouvre ma portière et me tend ma main.

- Mademoiselle ? Il me dit avec un sourire charmeur.

- Merci monsieur. Je lui répond en prenant sa main.

Il ferme ma portière, toujours ma main dans la sienne et me souris en me demandant de le suivre. Je lui fais un signe de la tête en le suivant à travers les arbres, les plantes et les quelques cailloux que nous croisons sur notre chemin, encore une fois nous restons silencieux, mais c'est un silence agréable, bercer par les bruits de la forêt, un silence que pour rien au monde, je ne voudrais briser, et lui non plus.

Nous marchons plusieurs minutes, mais malencontreusement, une branche que je n'avais pas vu me coupe un peu le bras, Esteban me demande si je vais bien en me proposant un mouchoir qu'il avait dans sa poche, je l'accepte et le pose sur mon bras, même s'il fait sombre, je peux voir que je saigne un peu, rien de grave sa pique juste légèrement. On reprend tranquillement la route, et juste devant nous, deux grands arbres qui caches ce qui se trouve devant nous. Esteban me demande de me tourner.

- C'est le moment où je dois faire mes prières ? Je dis en rigolant.

- Fait moi confiance ne t'inquiète pas !

- D'accord !

Je me retourne en me questionnant sur ce qui se cache devant ses deux arbres, j'entends des bruits de feuilles dans mon dos, signe qu'il a dû écarter quelques branches. Il prend un de mes épaules et m'incite à reculer, ce que je fais. Après avoir passé les arbres, il pose ses mains sur mes yeux et me retourne. Je n'ai pas peur, mais la curiosité me dévore.

Douce soirée avec un inconnuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant