Les envolés

Chapitre 2 : L'encre du Gaspard

Andrew ne savait ou donner de la tête il s'affole comme un malheureux. A vrai dire ce pauvre homme n'a jamais rien vu de tel les murs de sa maison ne cessent de trembler et déjà l'âtre de la cheminée voit la lueur de ses flammes s'affaiblir. Que se passe t-il ?! En voilà une bonne question mais déjà un liquide noir sort du papier peint de la maison. L'encre coule elle sort elle ruisselle tel la malédiction du malin. Bientôt toute cette encre prends place la où l'alcool imbibait généralement le sol.  L'encre converge oui elle converge telle un serpent et semble former des lettres.  

Ne te cache pas misérable ou tu perdras la mélodie de ta vie, la seule chance qui t'ai encore offerte en ce bas bas monde.

 Andrew sait, il sait que ce n'est pas un rêve il ne rêve plus depuis longtemps. Ainsi dans une maisonnette presque délabrée, perdue  au fin fond de la campagne anglaise un homme assiste malgré lui à une scène des plus étranges digne d'hallucinations notoires. C'est sous le bruit des chouettes, hibou et autres volatiles de la nuit qu'Andrew Key s'endormit de fatigue sûrement.

Le lendemain est tout aussi particulier que la veille. La encore l'encre est présente mais forme d'autre mots. C'est dans ton intérêt de ne plus déchirer mes lettres Andrew si tu ne veux pas que ta maison ressemble à un roman. Le Gaspard.

Qui est donc ce Gaspard, que lui veut t-il ? Andrew n'en sait rien il est assommé par son impuissance, par le poids des questions et des remords qui le hante depuis une dizaine d'années. Il est désormais midi et l'encre sous un soleil éclatant change encore de forme elle marque désormais : Va chercher ta lettre ! Va chercher ta lettre ! Andrew se hâte d'y aller il cours pour la première fois depuis des années il serre la main de quelqu'un en l'occurrence le facteur.

Il lui arrache d'un geste animal, tétanisé la lettre qui lui est destinée. Le facteur ne lui dit rien trop stupéfait par l'attitude de cet étrange ermite. Andrew a peur il ne veut pas ouvrir cette lettre qui lui brisait son quotidien.  Le contenu de la lettre est étrange le voici. 

mzvej ufet avlev jfk rxevrl gviul jli tv tyvdze cr cldzviv giftyv uv cr dvi k vtcrzivir jli kfe zjfcvdvek. o e f  25N ?O 

Andrew regarde le contenu de la lettre incrédule. Ses souvenirs sont flous absolument flous et il n'est guère d'humeur à réfléchir.  Il hurle dans la maison : Va te faire foutre Gaspard de merde avec tes lettres à la con ! C'est un dimanche si bien que l'on entends une mère converser avec son enfant :  " Il ne faut pas employer les gros mots du monsieur chéri. 

- L'autre fou la ?

- Oh David ! Ce n'est pas bien de dire ça répondit sèchement la mère bien qu'elle pense que cet homme est effectivement fou. Peut-être est-ce le cas qui sait. Andrew ne tarde pas à découvrir que l'écriture a changée désormais l'encre affiche : Ne m'insulte pas ou tu SOUFFRIRA.

Andrew regarde l'écriture, il reste debout comme vidé de tous ses sentiments. Soudain prit d'un accès de colère contre l'injustice de la vie il gueula au mur : Ah ouai enfoiré ? 

Aussitôt une vive brûlure le saisit il se mit à convulser, il roula sur le sol il n'a jamais ressenti pareille douleur dans sa vie. Et tandis que le crépuscule se fait attendre le dépravé lui se convulse tout seul au milieu de son salon seulement meublé de table en bois rustique, de napperon en dentelle, d'un fauteuil presque moisi et d'une vielle télé pourrie. 

Andrew ne tarde pas comprendre, il a déjà vu ce code, ces lettres si bizarrement agencées. Il en arrive à la conclusion du code de césar. Un code qui selon une clé de 1 à 25 chiffre l'alphabet ce qui fait que les lettres se remplacent entre elles ce qui fait que A devient B etc.  Andrew avec méthode fait fastidieusement le décodage de toutes les clés de 1 à 17. Andrew réécrivit le texte qui était encore plus énigmatique que le précédent. 

Viens donc jeune sot, agneau perdu sur ce chemin la lumière proche de la mer t'éclairera sur ton isolement.  25N ?O 

Andrew réfléchi, il réfléchi puis soudain il comprend que cette lettre désigne un endroit et les mystérieuses inscriptions des coordonnées : 25N 17O. Andrew avait déduis cette dernière par le chiffre clé du code. Il sortit une carte une carte de la région puis en appliquant ces indications il trouva un phare c'était donc ça la lumière proche de la mer. Le phare est loin environ 150 km.

Andrew ne veut pas y'aller. L'encre des murs change une fois de plus de forme : " Bouge toi ou je te fais bouger". Andrew s'obstine, soudain, les napperons de grand mère, la télé (qu'il affectionne particulièrement) le fauteuil du salon se mettent à trembler puis le chasse de son salon. Lui chassé de sa propre maison par un inconnu qui le dépasse ! Il se met à sangloter il d'effondre en larmes : "Pourquoi plus personne même ma maison ne veut plus de moi..."

Il prit sa voiture une vielle Ford qui n'avait pas bougé depuis des années et tout comme sa voiture pour la première fois depuis des années l'ermite sortit de chez lui...

FIN DU CHAPITRE 2