Vie, Memoire et Histoire de Tessa Andrews

Chapitre 1

J'assenai un autre coup de poing au mec allongé au sol poussiéreux devant moi. Il était déjà en sang, avait quelques dents cassées et moi, penchée sur lui, je continuai de le frapper encore et encore. J'étais intacte. Ca en devenait presque un quotidien, je me battais souvent dans cet arrondissement de New York. C'était un des plus pauvres, sûrement un de ceux dont les riches se moquent. Les gangs n'étaient pas rare, et quand on vit ici, il faut être fort et se battre pour ne pas se faire bouffer. Je me sentais presque libérée quand toute ma colère intérieure se défoulait sur un de ses imbeciles. Je suis très souvent en colère. Celui là ne se débattait pas trop. Avait il perdu connaissance ? Merde alors. Oh et puis de toute façon la police ne va rien faire, tout le monde le sait. C'est une bande d'incapable. Ma meilleure amie, Astrid, me sortit de mes songes en posant sa main sur mon épaule et elle dit, calmement:
-Tessa, il a eu son compte. Tu vas finir par le tuer ce debile.
J'hoche la tête, me relevant et essuyant mes mains pleines de sang sur ma tenue tachés de suie. Je lance un dernier regard noir au garçon au sol. La jeune femme en face de moi était désespérée, sûrement fatiguée que je la traîne de partout, tout ça pour me bagarrer. Je lâcha, assez brutalement:
-Bah quoi, il n'avait qu'à pas me chercher.
Mon amie leva les yeux au ciel, mais ne pu retenir un léger rire. Je fis un sourire en coin, assez sarcastique. Astrid me connaissait très bien, Elle savait qu'il ne fallait jamais me défier, mais cette notion avait du mal à rentrer dans le crâne de certains New Yorkais. La brune me dit, gentiment:
-Tu as besoin que je te ramène chez toi ou tu vas t'en sortir ?
Je sortis mes clés en ricanant:
-J'ai ma princesse, tu sais bien.
Ma moto. Je n'appellerai jamais personne d'autres ma princesse, c'est la femme de ma vie. Astrid hocha la tête, tout sourire et partit avec un signe de la main, me laissant seule, les mains dans les poches. La maison de ma mère était à 45 minutes d'ici, tout de même un sacré bout de chemin. En montant sur mon véhicule, je fais gronder le moteur, et LÀ je me sens bien. Mes muscles se détendent enfin. Trop de stress. Je part. Je connais beaucoup trop bien cette rue, puis la route qui suit. Je passe ma vie ici, je passe et repasse, depuis que mon père a eu son accident. Ici même, il y a 5 ans. On a tous beaucoup pleure. Ma mere ne s'en ai jamais remise. Moi non plus. Je serre les dents en espérant que la voix dans ma tête s'arrête enfin de parler. Il est parti. Il faut que j'arrête de penser. Je soupire, en essayant de me relâcher. Sans faire attention, j'accélère légèrement tandis que la musique défile dans mes écouteurs. Si à ce moment là j'avais su que tout allait changer, je serai aller tabasser un autre harceleur de rue, plutôt que rentrer chez moi.