Un loup au pelage blanc se réveilla dans une forêt. Il se releva et chercha un point de repère dans ce lieu inconnu, mais il ne sentit que l'odeur du bois mouillé. Il commença à paniquer, lui qui n'était jamais allé dans une forêt avant cela. Mais le voilà désormais à arpenter entre les arbres tout en essayant de se repérer.
Parfois, lorsqu'il pensait trouver quelque chose à se mettre sous la dent, il finissait par vomir. Son estomac rejetait les baies et les champignons qu'il trouvaient sur le sol ou sur les arbres. De plus, n'ayant jamais appris à chasser, il ne pouvait pas se nourrir de petits mammifères, tels que les lapins qui finissaient toujours par s'enfuir en courant à sa vue. Le loup ne comprenait pas la raison de leur fuite. À aucun moment il ne s'imaginait les manger. Il restait donc là, à les regarder partir au loin, le laissant dans l'incompréhension totale. Il essaya de manger l'écorce d'un arbre, comme dans Bambi, un dessin animé qu'un de ses parents lui avait montré pour l'aider à apprendre à communiquer. Malheureusement, il recracha l'écorce en couinant car son ventre le tiraillait par la faim.
Sa première nuit fut terrible. Il n'avait presque pas réussi à fermer l' œil de la nuit. Seulement qu'une petite demi-heure avant de se réveiller en sursaut en entendant des bruits inconnus et des grognements au loin. Alors, il avait marché durant des heures dans l'idée de trouver rapidement un coin plus tranquille pour sa prochaine nuit. Dans l'espoir qu'elle soit plus calme.
Malheureusement, les jours et les nuits se succédèrent sans qu'il ne puisse avaler quoique ce soit. Il devenait faible, les grognements mystérieux le suivaient comme une ombre l'empêchant de se reposer et de dormir. Il se mit même à penser être la victime d'hallucinations. Car à chaque fois qu'il regardait derrière lui, il faisait face à un animal brun au regard doré. Il le trouvait terrifiant avec ses yeux qui semblaient aspirer son âme. Il avait essayé plusieurs fois d'échapper à cette ombre mystérieuse qui le suivait, mais sans succès.
Un beau matin pourtant, il se réveilla avec la bête pile devant son museau. Surpris, apeuré et effrayé il détala aussi vite que les lapins. Cependant, à force de courir avec un estomac vide et des nuits de sommeils manquantes, il se fatigua en un clin d'œil. À bout de souffle, il finit par aller se cacher entre les racines d'un arbre qui créait un petit trou. En boule dans sa tanière les oreilles aux aguets mais les paupières tombantes, le loup s'endormit.
Après une nuit étonnamment reposante, les rayons de soleil le réveillèrent. Ils lui firent lâcher un couinement plaintif qui fut vite avalé à l'entente d'un grognement. Il stoppa tout mouvement et garda les yeux fermés le plus que possible. Effrayé par la créature qui faisait ce bruit. Il sentit une aura sombre s'approcher, et une ombre cacha les rayons du soleil qui le réchauffait. Il osa à ouvrir ses yeux gris bleuté pour croiser ceux de son hallucination, qui finalement n'en était pas une. Celui-ci retroussa ses babines en grognant, le loup blanc couina d'avantages, surprenant son vis-à-vis qui se recula légèrement. La bête brune fit un mouvement de tête au loup blanc pour qu'il sorte de sa cachette. Le plus petit des loups refusa la demande de l'inconnu en plaquant ses oreilles vers l'arrière de sa tête.
- Sors de là. Grogna l'étranger.
- N-non...
- Tu préfères mourir de faim ? De froid ?Je t'observe depuis plusieurs jours et tu n'es même pas capable de tuer un lapin ! Dit la bête en faisant claquer sa langue sur son palais.Le loup hésita un instant puis sortit finalement de sa cachette. Sa queue était cachée entre ses pattes alors que tout son corps tremblait de peur.
- Qui es-tu ? Questionna-t-il plus calmement. Tu n'es pas un alpha.
Le loup blanc regarda autour de lui pour chercher la provenance de cette voix, puis regarda la créature devant lui qui lâchait des phéromones en grande quantité pour le forcer à se soumettre et répondre. Il se coucha en couinant une nouvelle fois, se demandant ce qu'était cette sensation bizarre qu'il ressentait en regardant l'animal en face de lui. Un souvenir jailli dans son esprit et il se rappela que ses parents appeler ce genre d'animal, un loup.
Le loup blanc regarda alors le loup en face de lui. Il essaya de voir ne serait-ce qu'une trace de méchanceté ou de haine dans la bête devant lui. Mais il ne trouva rien. Méfiant mais moins qu'avant il ouvrit la gueule pour parler.
- Yu- Yunsook... Gémit-il doucement.
Le loup brun en face de lui hocha la tête et se recula. Il lui fit ensuite signe de le suivre.
- Hakkun, se présenta-t-il. Suis-moi maintenant.
Il ne pouvait pas le contredire sous l'aura dominante qu'il avait. Alors penaud, il le suivit à la trace, la tête basse. Ils marchèrent jusqu'à un terrier de Loup, cachés entre deux arbres. Le loup brun grogna et le poussa à l'intérieur de force, l'obligeant à aller jusqu'au fond. Il se retrouva contre la paroi de la tanière. Il se mit en boule pour se tenir chaud, le loup brun l'observant, avant d'entendre des hurlements bestiaux qui le firent sursauter. Il sentit alors le loup se mettre devant lui, le surplombant de haut.
- Ne bouge surtout pas. Ordonna-t-il.
Le loup blanc posa sa tête sur ses pattes, n'osant plus bouger une oreille. Il voulait comprendre ce qui se passait, pourquoi ses parents avaient disparu et où il se trouvait. La seule solution était d'écouter sagement ce "Hakkun".
Mais il n'arrivait pas à rester au fond de la grotte. Des voix inconnus se faisaient entendre et une odeur lui taquinait les narines. C'était une odeur qui lui donnait envie de mettre son museau dedans et ne plus bouger. Il s'était rapidement retrouvé la truffe à l'air, les yeux observant deux nouveaux dont l'aura semblait plus forte que celle de Hakkun.
Tous les regards se mirent sur sa personne, le faisant couiner alors que sa tête se posa sur les feuilles mortes au sol, son corps tremblant.
- Ne lâchez pas vos phéromones. Il n'est pas dangereux. Fit Hakkun
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Loups sauvages
ParanormalDans une forêt cachée de la civilisation humaine se réveille sept loups. Ils sont tous différents, que ce soit par leurs rangs, leurs pelages ou leurs caractères et pourtant.... Quelque chose les relit tous sans qu'ils ne sachent quoi. [La base étan...