I | Ce jour-là

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Dans le chahut du district de Trost, des paroles quelconques de la population animaient la place de la ville. Une donation de nourriture, voilà ce que les gens écoutaient et discutaient entre eux depuis plusieurs minutes déjà.
Des paroles sans importances aux oreilles d'une jeune fille qui se faisait remarquer parmi la foule. Elle était vétue d'une chemise parfaitement blanche sans aucun défaut visible, celle-ci était rentrée dans sa longue jupe bleu de la même couleur que ses yeux, d'une bleutée très claire avec des motifs à fleurs et une ceinture venant tailler sa taille, séparant les deux vêtements. Un châle du même bleu venait couvrir ses épaules, attaché par un petit nœud autour du col de sa chemise. Ses longs cheveux blonds, dont le soleil rajoutait un éclat sur ceux-ci, la démarquaient des autres filles de la place. Sa situation était plus que correcte grâce à son père, elle n'avait pas besoin de cela et ça, elle le savait. Elle aurait voulu les aider car, pour elle, l'inégalité était la pire des injustices mais elle ne pouvait pas.

Marchant avec élégance et précision à chacuns de ses pas, ce qui lui a été longtemps appris, elle se dirigeait à un lieu qu'elle appréciait particulièrement depuis toute petite qui se trouvait non loin de la place: La librairie; Libraire T. (c'est un jeu de mot sympa que j'ai trouvé sur internet!). Devant la vitrine où y était exposé les nouveaux romans récemment écrit, elle observait chacun d'entre eux avec attention. Leur couverture où le nom du livre y était inscrit de différentes manières sur chacuns, ces détails étaient un élément important sur le choix d'un livre puisque que cela pouvait déjà être accrocheur. Et un livre l'attira, un roman dont la couverture était blanche et le titre écrit d'une magnifique couleur or.

Elle se dirigea donc vers la porte d'entrée qui se trouvait sur sa droite, posant sa main sur la poignée avant d'enclencher celle-ci pour ouvrir la porte en bois. Une petite clochette qui se trouvait au-dessus de la porte venait à sonner lorsque la porte s'ouvrit, déclarant son entrée. Mais le commerce était vide, du moins le libraire n'était pas là. Il devait se trouvait dans l'arrière boutique. Le commerce était peut-être petit mais les livres n'y manquaient pas. Au centre, quatre rangées de bibliothèque s'y trouvaient, contenant des livres divers et variés. Puis tout les murs qui venaient délimiter le magasin étaient eux aussi des bibliothèques. Au fond se trouvait le comptoir servant de caisse. Elle ne resta pas plantée devant l'entrée une seconde de plus et se dirigea vers la bibliothèque où était rangée les nouveautés dont ce fameux livre blanc qui se trouvait sur sa gauche, dans le coin du commerce.

Arrivée devant celle-ci dans le plus grand des silence, elle vint effleurer le dos du livre de ses doigts fins et délicats. Elle pouvait sentir la gravure du titre, qui était écrit en plus petit, légèrement en profondeur, rendant ce livre encore plus spécial des autres. De son index, elle attrapa la tête du livre pour pouvoir le prendre dans ses deux mains. Puis, elle venait de nouveau caresser la couverture où là aussi les gravures de couleur or étaient aussi en profondeur. Elle n'avait pas besoin de lire le résumé puisqu'elle savait déjà qu'elle allait l'adorer.

Soudainement, elle entendit des pas contre le parquet, un peu plus loin derrière elle. Elle se décala de deux rayons de livres pour pouvoir se trouver en face du comptoir où les bruits de pas s'étaient fait entendre.

     Astrid — Bonjour Nicolas, avait-elle prononcé d'une voix calme et sereine.

À seulement quelques mètres devant elle, un homme, à peu près la quarantaine, était debout derrière le contoir. Un homme aux cheveux bruns dont les yeux bleus le faisait se distinguer, lui aussi, des autres. Il connaissait la jeune fille depuis qu'elle était une enfant puisque celle-ci a déjà lu tout les livres se trouvant dans la boutique. Âgée de quinze ans désormais, il ne l'avait pas vu depuis quatre ans. Depuis le jour où sa mère est décédé sans que l'on ne sache la raison.

𝑴𝑶𝑵𝑻𝑹𝑬 𝑴𝑶𝑰 𝑳𝑬 𝑴𝑶𝑵𝑫𝑬 | 𝙰. 𝙰𝚁𝙻𝙴𝚃𝚡𝙾𝙲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant