Chapitre 2 - Le patron était en sang

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Quatre ans et demi plus tôt à Wrath Ring.
Le corps de Blitzo baigne dans son sang au centre.
Un démon se rend là bas dans sa voiture, la radio allumée.
Il se gare devant la ferme et coupe le contact.
Un autre démon, s'approche de la voiture.

Démon père : alors, fils ? Dis-moi tout.

Démon fils : c'est une boucherie indescriptible. Ils ont massacré les personnes au grand complet, genre exécutions en série.

Démon père : combien de victimes ?

Démon fils : neuf morts.

Démon père : ah oui...

Ils s'approchent du corps du diablotin.
Le père se penche vers lui et retire ses lunettes de soleil.

Démon père : fils ?

Démon fils : ouais.

Démon père : ce gaillard est encore vivant.

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Quatre ans plus tard.
Blitzo s'éveille en sursaut à l'hôpital, il tapote le côté de son crâne et un bruit métallique en sort.
Il constate ensuite avec horreur la situation et se met à hurler et à pleurer.

Blitzo : Loonie... Moxxie... Millie... Quatre ans... Quatre putains ans... Putain... PUTAIN !!

En entendant quelqu'un siffler dans le couloir, Blitzo décide de se rallonger et de faire semblant d'être encore dans le coma.
Un dénommé Buck, employé de l'hôpital, entre avec un ami à lui, qui se trouve être camionneur.
Ils se placent devant le lit de Blitzo.

Buck : c'est soixante-quinze dollars, le coup, mon frère. Alors, tu veux toujours le fourrer ?

Camionneur : carrément, ouais.

Buck : j'oubliais. Pas tout le temps, mais quelquefois, il a le conduit qui raye le casque. Si jamais c'est le cas, n'hésite pas à lubrifier.

Ils rient, puis Buck quitte la chambre.
Le camionneur prend ses aises et grimpe sur le lit.

Camionneur : Ben dis donc, toi, t'es pas le plus moche que j'aurais sauté aujourd'hui.

Il se penche pour l'embrasser, puis hurle de douleur alors que Blitzo lui mord la langue.
Au bout d'un moment, le camionneur finit par tomber du lit, mort.
Le diablotin, le haut du corps couvert de sang, sort du lit aussi, mais tombe par terre, incapable de bouger ses jambes.
Il se passe de l'eau sur le visage et entend alors siffler.
Buck, dans le couloir, s'approche de la chambre.
Blitzo prend le couteau à la ceinture du camionneur et rampe vers la porte.
Buck entre dans la chambre.

Buck : alors, ça a été, t'as pris ton...

Buck aperçoit alors son ami étendu par terre et le lit, vide.
Blitzo est allongée sur le sol, juste derrière Buck.
Il lui tranche le tendon d'Achille d'un coup et le connard d'infirmier s'effondre en criant.
Le diablotin le traîne jusqu'au seuil de la porte.

Blitzo : où est [bip] ?

Il lui claque la porte sur la tête.

Blitzo : où est [bip]?!

Une nouvelle fois.

Buck : arrêtez de me frapper...

Blitzo : où est [bip]?!

Encore une.

Buck : je ne connais pas de [bip]...

Blitzo : menteur !

Une autre.
Le diablotin aperçoit alors la plaque accrochée à la blouse de Buck qui indique son nom.
Blitzo tourne les yeux vers lui, complètement à sa merci.

Blitzo : tu t'appelles Buck, c'est ça, hein ? Ça rime avec Fuck. Ça tombe bien, j'ai envie de te baiser.

Buck : attendez, je...

Il lui claque une nouvelle fois la porte sur le crâne, plus violemment encore.
Buck convulse légèrement, puis cesse de bouger.
Blitzo récupère les lunettes qui pendaient à sa blouse puis le déleste de ses clés de voiture.
L'un des porte-clés porte une inscription.

Blitzo : "Sucks-4-Life". Nickel ça.

Il lui claque encore la porte sur la tête, puis commence à défaire son pantalon.
Blitzo, habillé comme Buck, sort de l'ascenseur dans un fauteuil roulant et se met à chercher la voiture dans le parking.
Il s'arrête en voyant un pick-up jaune portant la même inscription que sur les clés.
Il ouvre la porte arrière et se démène pour entrer et s'allonger sur la banquette arrière.
En tirant sur ses bras, il parvient à faire rentrer ses jambes.
Puis il ferme la porte.
Il se concentre et observe ses pieds.

Blitzo : bouge le gros orteil. Bouge le gros orteil bordel de merde. Bouge le gros orteil. Bouge le gros orteil putain. Bouge le gros orteil...

Étendue à l'arrière du pick-up de Buck, tout en essayant de ramener mes membres à la vie, je revoyais les visages des salauds qui m'avaient fait ça, et du fumier qui les dirigeait. Alors que j'ignorais encore à peu près tout de mes ennemis, la première sur ma liste, Verosika Mayday, fut la plus facile à trouver. Puisque, bien évidemment, lorsqu'on s'attele à la tâche délicate de devenir Popstar à Lust Ring, on ne se prive pas de le faire savoir.

Verosika Mayday. Nom de code : Femme fatale  

Kill Blitzø [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant