Ma haine était plus ardente après ce repas de midi. Je venais d'assister avec effroi à des échanges emprunts d'amour entre Rhys et Feyre. J'avais attendu avec impatience la fin du repas pour éloigner de moi cette vision d'horreur que représentait leur « amour ». Ces histoires d'âme sœur ne sont et resteront que des sornettes... J'ai tué la mienne après la première guerre il y à des centaines d'années pour recevoir l'attention que je mérite.
Je m'affalais sur le divan de la chambre de Cass' que j'avais entendu quitter la table peu après moi et l'attendais.- Tu es d'une humeur bien charmante dis moi T/P, me lança-t-il avec un sourire narquois flanqué sur sa gueule d'ange.
- Je ne supporte pas ces effusions d'amour en public, lui répondis-je en croisant les bras. Ils devraient attendre d'être au pavillon du vent pour ça !Cass' étouffa un fou-rire.
- Au bout de 520 ans d'existence, tu n'as toujours pas appris à supporter les inconnues, en précisant bien que je parle au féminin, précisa-t-il avec un clin d'œil, tu m'épateras toujours autant.
- Pour te dire, après mon voyage entant qu'émissaire à Rask, je n'apprécie pas forcément de me retrouver avec des intrus dans les pattes qui s'immiscent dans mon cercle, lui dis-je en lui balançant un coussin sur la gueule. Suite aux mois passés loin de vous, je n'avais qu'une hâte, vous revoir et serrer Rhys dans mes bras. J'avais même comme projet d'organiser la plus somptueuses de mes fêtes légendaires en l'honneur de son retour parmi nous... mais voilà, je tourne le dos cinq minutes et trois greluches vous tournent autour avec de grands yeux sans âme. Répugnant.
- T'y vas un peu fort quand même T/P... Elain ne dérange personne, Nesta est... ce qu'elle est et Feyre est notre amie à tous, il répliqua en me renvoyant le coussinJe le rattrapai et levai les yeux au ciel. J'appréciai Nesta mais Feyre et Elain ne trouvaient nullement grâce à mes yeux.
- « Fais attention à la manière dont tu parles de ma grande dame », reprit-il avec l'ai princier si familier de Rhys.
Nous éclations tous les deux de rire. Cass' retrouva son sérieux le premier et se pencha vers moi en jouant avec une mèche qui dépassait de mes longs cheveux d'un noir de jais.
- Je sais que cette situation n'est pas ce à quoi tu t'attendais et que tu as besoin de réconfort. Mais bon, je ne pense pas a voir besoin de préciser que mes bras et mon attention seront toujours tournés vers toi.
Je feignais l'indifférence en le repoussant.
- Arrête ton cirque, je suis sure que toutes les filles qui ont le malheur de croiser ton chemin ont le droit à la même rengaine.
- Si tu refuses mes sincères avances, j'en connais une qui les accepteras, dis-il avec un sourire pervers collé sur son visage.
Il me traîna alors, agrippé à mon bras, vers le salon où Mor et Azriel digéraient le repas de ce midi.
- C'était quoi ce numéro tout à l'heure, me demanda Mor.
- Disons simplement que son côté d'Illyrienne colérique ressort lorsque sa place est menacée, rétorqua Cassian sans même me donner le temps d'ouvrir la bouche.Je me retenais de le plaquer contre le mur et de lui faire ressentir des choses que personne avant ne lui avait imposées.
- Ne t'avise plus jamais de parler à ma place clochard, lui criais-je en enfonçant mon doigt dans son torse.
Il recula, levant les mains en signe de trêve tandis que je reportais mon attention sur le fils des ombres. Il avait profité de mon manque d'attention pour se rapprocher de moi et plaquer une main rassurante sur mon épaule. Je me détendais et m'affalais sur le canapé le plus proche.
- Mes origines Illyriennes n'ont rien à voir avec tout ça. Je tiens seulement à préciser que je suis de retour depuis une semaine et je n'ai pas eu une seule vraie conversation avec Rhysand qui soit dit en passant est comme mon frère.
Amren apparut du coin de la pièce, un sourire aux lèvres.
- Te sentirais tu menacée par la famille Archeron ?
- On ne se sent pas menacé par une mouche. On peut tout au plus trouver que sa place est dehors, dans le froid et le désespoir. J'aimerais juste les remettre à leur place.
- Si j'étais toi je ferais attention à ce que je dis chérie, les mus ont des oreilles, me chuchota Cass'.Aucun d'eux ne se doute que j'ai dressé des défenses pour que les autres n'entendent rien. Mais il avait raison dans une certaine mesure puisque Rhysand suivit de Feyre firent leur entrée. Elle avait l'air toujours aussi innocent d'une jeune mortelle qui n'avait pas tué deux grands faes pour sauver un homme qu'elle a abandonné deux mois plus tard.
Je la dévisageais de haut en bas et me dirigeais vers Rhys.- L'amour te va bien au teint à ce que je vois, mais on s'en fiche, dis-je en chassant une mouche invisible, j'espère que tu as trouvé une tenue à la hauteur du bal de ce soir.
Il y eu un fou-rire général sauf de la part du couple.
- Je ne vois pas à quel bal tu fais allusion, T/P, je crois que je suis plus fatiguée que je le pensais si je l'ai oublié, me dit Feyre avec une tentative de complicité.
- Eh bien tu peux dormir, lui répondis-je, ce bal est en l'honneur de mon frère et mes amis d'enfance si tu veux tout savoir.Elle détourna son attention de moi et j'en profitais pour lever les yeux en l'air. Rhys le remarqua et m'écrasa le pied en signe de réprimande.
Elain arriva à son tour avec son air perdu qui m'insupportai. Refusant de laisser ces arrivistes gâcher le reste de ma journée, je partit sans un mot en prenant soin de lancer un sourire chaleureux à Elain.
Elles me le paieront.
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la vipère illyrienne
FanfictionT/P, la sœur adoptive de Rhysand et maître des fêtes à la cour de la nuit, revient d'un long voyage loin des siens. A son retour, elle découvre avec stupeur que les sœurs Archeron se sont immiscées dans sa cour et commencent à prendre un peu trop de...