Une nuit que j'étais près d'une affreuse Juive,
Comme au long d'un cadavre un cadavre étendu,
Je me pris à songer près de ce corps vendu
À la triste beauté dont mon désir se prive.Je me représentai sa majesté native,
Son regard de vigueur et de grâces armé,
Ses cheveux qui lui font un casque parfumé,
Et dont le souvenir pour l'amour me ravive.Car j'eusse avec ferveur baisé ton noble corps,
Et depuis tes pieds frais jusqu'à tes noires tresses
Déroulé le trésor des profondes caresses,Si, quelque soir, d'un pleur obtenu sans effort
Tu pouvais seulement, ô reine des cruelles!
Obscurcir la splendeur de tes froides prunelles.
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Les Fleurs du Mal.
PoetryLes Fleurs du Mal est un recueil de poème écrit par Charles Baudelaire. Ce recueil mélangeant malheur et bonheur, fut publié le 23 Août 1857 recueil regroupant la quasi-totalité de ses poèmes. Ce livre fut pratiquement instantanément lynché par le p...