Certains risques sont à prendre

Chapitre 12

Quelques jours plus tard le sac de voyage de Ginny était prêt. Elle ne savait toujours pas quand ils allaient partir mais au moins elle serait prête à tout moment. Malefoy était sortit le matin même pour régler les dernières affaires de travail et Ginny l'attendait de pied ferme. Tink avait préparé du thé et des petits gâteaux afin de faire passer la mauvaise humeur de la jeune fille. Elle avait forcé la rousse à s'installer sur les canapés du salon et à manger quelque chose pour se détendre. Plus les jours passaient, plus Ginny était tendu. A tout moment Voldemort pouvait revenir et lui faire subir bien pire que la dernière fois. Malefoy avait beau essayer de la rassurer, elle ne comprenait pas pourquoi il mettait autant de temps à prévoir le départ pour l'Italie. Cela la rendait folle et elle tournait de plus en plus en rond dans l'appartement.

Enfin le garçon rentra. Il avait le dernier journal de la Gazette à la main et paraissait très tendu.

_ On part dans 30 minutes. Dit il à l'attention de la jeune fille. On fera un premier arrêt au manoir pour que je m'organise avec ma mère et demain nous seront en France.

_ Je suis prête depuis des jours. Ronchonna Ginny. Pourquoi on doit encore aller chez ta mère, je pensais que tout serait déjà prêt.

_ Excuse moi mais ce n'est pas si facile que ça d'aller en Italie. Et puis je dois justifier que je t'emmène avec moi. Tu n'es pas censé faire de voyage et encore moins quitter l'Angleterre.

_ Tu-Sais-Qui sait où on va ? Demanda Ginny inquiète.

_ Bien sûr que non. J'ai dû me procurer du polynectar au marché noir. C'est ça qui m'a pris le plus de temps. Tu en prendra demain avant de prendre le portauloin. Maintenant s'il te plaît plus d'interrogatoire je suis fatigué.

Ginny n'eut pas le temps de répliquer que le journal se mit à briller et trembler dans la main de Malefoy.

_ Attrape tes affaires et on y va. Dit le jeune homme.

Ginny attrapa son sac prêt depuis des jours, et posa sa main sur le journal. Quelques instant plus tard ils se trouvaient devant les grandes grilles du manoir Malefoy. Ils avancèrent en silence dans la grande allée jusqu'aux marches. En entrant dans le hall Ginny se sentit happée par plusieurs paires de bras. George et Luna l'attirèrent vers la terrasse de derrière à grand cri "Tu pars en Italie", "Il faut que tu donne un truc à Ron de ma part", "Il paraît que l'Italie est rempli de Joncheruines fait attention à ta tête", "Tu as tellement de chance", "Raconte nous comment était Tu-Sais-Qui". Cette dernière question de Luna eu l'effet de figer la jeune fille sur place.

_ Stop, la c'est trop d'un coup. Réagit elle enfin. Je vais en Italie parce Vous-Savez-Qui est venu chez Malefoy pour moi. Non je n'ai pas envie d'en parler. Et oui je donnerai ce que tu veux à Ron du moment que ça passe dans mon sac.

Ginny s'affala dans un fauteuil de jardin en soupirant bruyamment. Elle avait longtemps attendu de retrouver sa famille et ses amis, mais après de long moment seule à l'appartement, ce tourbillon de parole lui faisait tourner la tête. Luna ramena du thé et des tartines de confiture de la cuisine et ils s'installèrent cachés sous un gros saule pleureur du jardin. Malefoy, lui, avait aussitôt disparu dans l'ancien bureau de son père. En fin d'après midi sa mère l'avait rejoint, et quand elle était enfin sortit, le garçon n'avait pas montré le bout de son nez. Ginny monta avec les autres dans la souricière pour manger et passer la soirée. Elle était presque rassurée de retrouver cette ambiance de salle commune de Poudlard. Cela montrait que son monde n'avait pas tant changé. Ses amis restaient les mêmes. Et malgré l'insouciance qui avait quelque peut disparut au profit de la simple joie d'être en vie, elle retrouvait ses automatismes en leur compagnie. A table Percy s'installa à l'écart, il lui lançait des regard en biais.