Chapitre 1

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Tout bas dans le ciel, une lueur dorée teint les nuages d'un rose si saumon qu'on pouvait s'y méprendre avec du bon poisson frais. 6h20, la protagoniste de notre histoire se lève gracieusement, réveillée par les doux ultrasons de sa voisine de gauche. Alors qu'elle saluait mélodieusement cette dernière par de doux ''Tu veux quoi!?'', elle enfilait ses belles pantoufles bleu canard. Elle avançait harmonieusement dans son couloir, puis s'arrêta quelques secondes pour admirer le magnifique paysage qui se dressait devant elle. Le fuchsia des nuages se mêlait avec l'aube crépusculaire du ciel pour ne former qu'un beau tableau, dont la beauté était parfaite par le beau fleuve bleuté qui traversait la colline voisine. Cependant, cet air détendu laissa rapidement place à un profond dégoût quand la radieuse Élodie balaya ses yeux vers le vert de la forêt: ''Du vert!?''.

C'est ainsi qu'Élodie fit griller son pain en grommelant, toujours frustrée par le spectacle gâché qu'elle venait de voir. Elle fit couler son quatorzième café, puis s'habilla de sa plus belle robe. Enfin, elle partait travailler. En effet, la jeune sexagénaire enseignait l'histoire géographie dans un lycée privé. Sa si délicieuse colère fut mise à rude épreuve lorsqu'elle réalisa qu'on lui avait volé sa priorité. Elle passait de manière séraphique sa main à travers la fenêtre de sa Ford Ka, en montrant son plus beau doigt au présumé fauteur de troubles.

Après cet incident, la belle blonde arriva enfin à son lieu de travail. Alors qu'elle se dirigeait en direction de la salle Alexandre, les lumières éteintes furent prises d'une soudaine étincelle, et les néons encore endormis se réveillèrent tout à coup en voyant la grâce du personnage s'élançant devant leurs molécules agitées. Le matériel électronique en était sous le charme, si bien que la clé USB provenant de son sac à main Gucci se vit toute troublée, et perdit l'intégralité de son contenu. Elle attendait sagement devant la porte fermée, afin qu'on lui ouvre telle la princesse qu'elle représentait pour ses élèves.

Dix minutes plus tard, voyant que la belle barrière de PVC ne s'ouvrait toujours pas, elle pris la poignée dans la main, et la poussa d'une énergie telle que la classe semblait rugir de plaisir. Alors qu'elle se faufilait d'une manière gymnastique entre les tables, elle posa avec insistance son sac à main sur le bureau, de manière exigeante de silence. Quelques élèves se turent, suivis du reste de la classe, intimidés par son regard dominateur. Contrastant avec cette froideur, Élodie reprit sa fraicheur habituelle, et harmonieusement annonça ''Bah asseyez-vous''. Après quelques péripéties, saupoudrées de doux mots rythmés de soyeuses insultes envers l'ordinateur portable de la salle, présumé coupable d'avoir empêché la délicate professeur d'afficher la page voulue du livre. Quelques minutes plus tard, après avoir refusé une aide si gentiment proposée, la pétillante blondasse tabassa l'ordinateur. Les touches volaient dans les airs. L'espace se dirigeait vers la fenêtre, alors que le F5 fonçait vers l'œil de la studieuse Violaine.

Alors qu'elle courut vers l'infirmerie vide, Élodie quitta les lieux, n'assumant pas cet accident. Elle s'enfuit en courant, sa belle chevelure huileuse flottait avec le vent, quand quelqu'un la bouscula sans faire exprès.

''Oh, pardonnez moi madame''

Elle allait l'attaquer en justice, quand elle vit le magnifique faciès de l'irrésistible Monseigneur Trapani. Il l'aida à se relever et, prise par son charme, elle rougit et lui proposa d'aller boire un café.

Ils rougirent tous deux de plus en plus, parfois se touchant la main. Alors qu'ils se tenaient devant la machine à café, cette dernière afficha une panne de gobelets. Tandis qu'elle se débattait contre l'automate, il allait demander de l'aide à un spécialiste en la matière. C'est ainsi que Monsieur Gobet bénit la machine de sa présence, et celle ci, émue par sa mue, se mit à fabriquer quelques gobelets en papier recyclé.

Les deux tourtereaux parlaient alors de tout et de rien, admirant les performances stupéfiantes du Dadou sauvage sautant avec élégance dans le bac à sable. Leur conversation, bercée par les aboiements de Madame Giallurachis, dérivait peu à peu vers des sujets plus intimes. Ainsi, gênée, la belle blonde avoua son amour envers le magnifique, non, que dis-je, le sublime Michael.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 30, 2021 ⏰

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