Episode 2

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Déjà je ne l'entendais plus. Elle est sympa. Un peu commère mais gentille. Je file à toutes vitesses dans les escaliers. Je suis essoufflée. Mais hors de question de prendre l'ascenseur. Il met trop de temps à arriver......

J'arrive ainsi au niveau 4. Je recherche le bureau en longeant le couloir. Je ne le vois pas. J'atterris plutôt devant une grande porte verrouillée. Heureusement un monsieur passe par là

Moi : Excusez moi monsieur...

Lui: Oui ?

Moi: Bonjour. Je cherche le bureau 420 Svp

Lui: Vous êtes devant...

Moi: J'ai peur de ne pas comprendre

Lui: Pourquoi cherchez vous le bureau 420 exactement ?

Moi: Je suis en stage chez monsieur Fiogbé

Lui: Hahaha je vois.... C'est votre premier jour

Moi : Oui exactement

Lui: D'accord

Il m'a approché et a appuyer une sonnerie pile au dessus de ma tête.

Moi: Ah tiens, une sonnette pile devant moi

Lui: Oui vous devriez vous dépêcher d'entrer. Ça a déjà été déverrouillé.

Moi: Merci

Lui: Hihihi bonne chance.

Mais déjà je ne l'écoutait plus. J'ai poussé la porte avant qu'elle ne se revérouille. Une fois qu'elle s'est refermée j'ai tout de suite sentie une fraîcheur intense. Je me suis retournée pour analyser la pièce et franchement c'était super grand. J'ai d'abord eu un hoquet de surprise. Devant moi un grand bureau au fond de la pièce où trônait un monsieur assez imposant de taille. De larges placards couvraient la moitié des murs. Un coin canapé se situait à l'angle droit. Tout était bien rangé bien ordonné au premier coup d'œil. Perdue dans la contemplation je n'ai pas remarqué que le monsieur en face m'observait. Je me décide à approcher

Moi: Bonjour monsieur. Je suis Isla Abbey. La nouvelle stagiaire. On m'a dirigé vers ce bureau.

Lui: Tu es en retard

Moi: Oui désolée j'ai eu mal à me retrouver

Lui: Je déteste les retardataires qui trouvent des excuses.

Moi : Bien monsieur. Excusez moi ça ne se reproduira plus

Il se concentre sur son poste de travail sans plus me consacrer un seul regard. Je suis restée debout essayant de garder une certaine contenance. La montre à mon poignet m'indiquait 9h quand sans même lever la tête il saisit son interphone.

Lui: J'attends toujours ma commande

..... :........

Lui : Bien

Mes talons me chauffait déjà le pied. Mais je décidais de ne rien faire pour lui signifier que j'existe. J'ai déjà assez peur de lui comme ça. Je suis restée debout encore une trentaine de minutes quand soudain j'entends une sonnerie retentir. La porte ouverte en grand je remarque des caisses et deux jeunes hommes qui pénètrent le bureau.

Un des mecs: Bonjour monsieur. Voici ce que vous avez commandé

M. Fiogbé: Faites

Et puis ils se sont mis à déchargé les caisses. Ils ont commencé à sortir des meubles qu'ils ont monté. Cela a duré près d'une trentaine minutes. C'est un bureau qu'ils ont monté. Le bois était neuf. Le mec qui avait parlé en premier c'est rapproché du bureau de M. Fiogbé pour déposer un document qu'il a signé. Ils sont ensuite sortis sans un mot. J'étais toujours debout et j' étais un peu dans mes pensées quand j'ai entendu

..... :Tu peux prendre une chaise de mon bureau. Ce sera ton bureau. A la pause ils te feront monter le nécessaire informatique et une chaise propre à toi.

Bien sûr c'est mon chef qui vient de me parler. J'ai déplacé une des deux chaises devant moi et je me suis installée à mon bureau.
Il ne m'a plus adressé la parole jusqu'à ce qu'une sonnerie retentisse.

Je n'ai pas osé demandé si c'est la pause. Il travaillait toujours sur son ordinateur se levant de temps en temps pour prendre des dossiers. J'ai pu remarquer qu'il classait automatiquement les pièces. Il est très ordonné

La sonnerie de la porte a retenti de nouveau. Le même gars que ce matin est rentré avec un sac de course qu'il a déposé sur le guéridon du petit salon. A son départ il s'est déplacé vers le canapé et s'y est assis. Il a ensuite sorti les plats et pour la première fois de la journée j'ai remarqué un sourire sur son visage.

Lui: J'espère que tu manges africain.

Ça m'a mis du temps pour comprendre que c'est à moi qu'il s'adresse.

Moi : Oui monsieur

Lui: On déjeune ici

Moi: C'est gentil monsieur mais je n'ai pas très faim

Lui: Je ne tolère pas qu'on gaspille de la nourriture

Stuip comme s'il m'avait demandé avant d'acheter. Et si j'étais allergique à ce qu'il a commandé. Je me suis levée pour m'asseoir sur le canapé en face de lui. Le plat en face de moi était une sauce légume accompagnée de la pâte noir (gboman + télibô).
En vrai moi non plus je m'amuse pas avec la bouffe mais bon je dois faire genre... Hihihi

Mais dès que j'ai vu le plat j'ai arrêté de faire semblant. Patron ou pas devant la bouffe je suis naturelle... Il avait déjà entamé sa nourriture après un signe de croix donc j'ai suivi le pas.

Je Le JureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant