Comme bercée par la brise qui emporte les feuilles mortes, je me laisse aller quelques instants. Les arbres me paraissent vides, bien qu'emplis de ces notes profondes, chacune allant chercher dans mon être ce qu'on peut trouver de plus beau et écœurant. D'autres, plus légères, ne sont que caresses et soutiens pour mon esprit, le poussant à s'atteler au lourd travail de lui donner un sens. Lorsqu'il en a fini de jouer avec mon âme, il s'attaque à mon cœur et ose y déverser une mélancolie que je m'interdis là plupart du temps. Pour impressionner il se grandit et, comme un ours solitaire, satisfait de sa condition car n'ayant connaissance d'aucune autre, déchire toute présence susceptible de le comprendre.