Chapitre 2

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2ème jour

Les enfants se réveillèrent le lendemain matin mais quelque chose avait changé...

— Ah lek, mattes ça, c'est quoi ? fit Michel à Julien.

— Et merde, chépa ! Qu'est c'que ça fout là ces trucs ?

Les deux gars contemplèrent le sol avec stupéfaction. Il y avait plein de bâtons éparpillés un peu partout aux alentours des tentes des jeunes. Sur ces morceaux de bois, il y avait du sang, sec à première vue et sur certains des cheveux. Sûrement était-ce une farce d'un des membres du camp, mais cela semblait être du vrai sang.

— Faut prévenir les profs ! s'écria Julien.

— Quoi ? T'es malade ! J'espère que tu plaisantes ! lui répondit son copain.

— Pas du tout, t'as vu ça ?! J'suis sûr que y'a quelqu'un qui essaye de nous faire peur.

— On va pas leur dire ! Tu veux qu'on leur dise quoi, hein ? « Monsieur, hier on a fait du spiritisme, un esprit nous a parlé et ce matin on a trouvé ça ! » Ils vont nous tuer et on va devoir rentrer direct au lycée ! s'exclama Michel

— Et c'est pas c'que tu veux ? On s'tire d'ici moi j'dis !

— Toi tu dis, toi tu dis. On va rester ici et trouver qui nous a fait ça. Si ça s'trouve c'est un de nos potes et puis c'est tout ! Les profs se lèvent, ramasse tout, vite !

Les deux adolescents prirent tous les bâtons et les mirent dans un coin près d'un arbre. Les autres élèves se levèrent l'un après l'autre pour aller prendre leur petit déjeuner, puis pour repartir dans la forêt.

Les jeunes avaient leur propre table, tellement grande qu'elle les regroupait tous. Julien raconta à l'aide de Michel ce qu'ils avaient découvert et fait avec leur trouvaille. La journée s'écoula et à leur retour les élèves virent encore de bâtons avec les mêmes caractéristiques.

— C'est pas malin à celui qui a fait ça ! fit Lydia.

— C'est pas moi, dirent les autres.

— Celui qui fait le con, c'est vraiment pas cool, si les profs voient ça, on est mort !

— Moi j'crois pas que c'est quelqu'un de nous, j'suis sûr c'est un ermite ou un truc du genre, qui vit dans la forêt ou pas loin et qui s'amusent à nous faire peur, déclara Nicolas.

Les ados prirent à nouveau les bouts de bois et les mirent plus loin cette fois. Ils remarquèrent alors que ceux qu'ils avaient jeté au pied d'un arbre n'y étés plus. Ils en conclurent que c'était donc les même bâtons. Ils s'inquiétèrent et pensèrent que quelqu'un les avait remis. Ils allèrent demander aux deux personnes de la réception s'ils avaient vu quelqu'un roder dans le camp mais la réponse fut négative.

— Moi j'ai une idée, proposa Saïd, on n'a qu'à le rappeler.

— Qui ? demanda Christelle.

— Ben, l'esprit de hier...

— T'es fou ! Après il vient dans notre monde et il fout la merde ! répliqua-t-elle.

— Mais toi ça existe pas les esprits ils peuvent pas venir là et déposer des morceaux de bois !!

— Ne sous-estimez pas ça. Si j'étais à votre place je ne l'appellerais pas, ça peut-être dangereux, affirma Aurélie en s'incrustant.

— Dangereux peut-être mais t'es pas à notre place alors on l'appelle si on veut, toi t'appelles bien Satan, alors on s'en fout de ce que tu penses. On le fera quand même, répliqua John.

Après manger, ils se posèrent et discutèrent ensemble autour d'un petit feu. Avant que tous les élèves n'aillent se coucher aux environs de onze heures et demi Lydia les interrogea :

— Bon on le fait là ou pas ?

— Ben ouais.

— Moi j'suis ko, j'vais me coucher.

Toutes les personnes qui aimaient ce genre de sensations fortes étaient réunis et les âmes sensibles étaient aller se coucher. La séance commença, étaient réunis autour du Ouija ; Sofy, Marine, John, Steve, Lydia, Saïd, Michel, Miguel, Jérôme, Loïc et Nicolas. Aurélie ne voulait pas assister à cette « stupide chose » comme elle l'appelait. 

Au bout de dix minutes un esprit se manifesta. Ce ne devait pas être le même car les lycéens n'avait pas la même sensation, cette esprit était plus froid que le précédent. L'atmosphère était plus pesante.  Il devait sans doute en vouloir à quelqu'un. Les mots se créèrent..

« Aidez nous... »

— Aidez nous ? Pourquoi vous aidez ? De quoi ? demanda Marine qui était très impliquée dans cette affaire.

La flèche se déplaça à nouveau, les doigts étaient tous dessus et suivaient le mouvement de celle-ci qui indiqua : Ce sera bientôt votre tour. Sofy alla chercher quelque chose dans sa tente et revint cinq minutes plus tard avec un pot à la main.

— C'est quoi ? demanda Lydia.

— Des herbes.

— Des herbes, pourquoi t'en as pris ? dit John.

— C'est juste pour voir si ça marche. J'ai lu dans un livre que si tu lances ces herbes et que tu récites ça tu peux voir ton esprit et lui parler.

— Pff, c'est des conneries ça, s'exclama Loïc.

— Pas obligé, c'est possible, répliqua Nicolas.

Elle jeta les herbes en l'air au-dessus de la planche et récita seule. Rien ne se passa.

— Et voilà, j'te l'avais dit que ça ne marcherait pas ! s'énerva Loïc.

— Esprit es-tu toujours là, si oui dis nous de quel tour tu parles, s'exprima Sofy.

Rien ne se passa. L'esprit était parti.

— Voilà, il s'est cassé maint'nant, t'es contente ?! s'écria Jérôme.

— Oh lala, il reviendra demain, panique pas ! dit-elle en rigolant.

— Ca m'fait pas rire, ce sera bientôt notre tour !

— Mais notre tour de quoi ? De s'faire saigner ? Mais y'a personne ici on est que nous !! déclara Sofy en se levant. Viens nous chercher, cria-t-elle, allez c'est notre tour, on t'attend !

Les tentes s'ouvrirent dont celle des professeurs.

— Qu'est ce qui se passe ici ? Vous avez vu l'heure ?! Taisez-vous et allez dormir !! hurla Mme Canton.

— Putain mais ferme ta gueule Sofy on veut dormir ! l'avertit Mathieu K.

— Quoi ferme ta gueule ? On règlera ça demain tous les deux, connard !

Les élèves prirent le matériel, étouffèrent le feu et allèrent se coucher.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 13, 2021 ⏰

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