Until the end

Alone

"Alors c'est la fin...?"

"Non mademoiselle, ne dites pas ça ! Rien n'est écris à l'avance, vous pouvez vivre malgré ça."

"Survivre vous voulez dire ? Hmm j'essayerais. Comme toujours." Répondis sur un ton ironique la jeune femme.

Le médecin l'a regarda d'un air désolé, avant de se retourner pour prendre des documents.

Cela faisait près de vingt minutes que celui-ci tentait de rassurer, comme il le pouvait, sa patiente de seulement vingt-deux ans, atteinte d'une maladie assez complexe nommée sclérose en plaque.

Cette jeune fille qui était déjà connue des services médicaux pour d'autres problèmes de santé risquait de mourir.

Elle le savait, ils le savaient tous, mais pourtant, ils continuaient à lui donner un semblant d'espoir.

Cette jeune fille s'appelait Ha-neul, elle avait une vie qu'on qualifierais de simple, un copain depuis six ans, un petit appartement au centre de Séoul et bientôt, le boulot de ses rêves. Mais cela lui suffisait, même mieux, elle était heureuse.

Du moins, elle l'avait été, jusqu'à ce qu'on lui annonce cette maladie, cette dure réalité.

Il ne lui restait que peu de temps à vivre. Elle qui avait toujours rêver de vivre sa vie à fond, sans avoir peur de ce que lui réservait l'avenir, se retrouvait face à un mur.

"Mademoiselle je comprends ce que vous ressentez mais..."

"Vos collègues me disent la même chose à chaque fois. Non vous ne pouvez pas comprendre", dit la jeune femme en se recalant correctement dans sa chaise.

Elle parlait calmement pour une personne qui venait d'apprendre que ses jours étaient sûrement comptés. Peut être même trop calmement, comme si elle acceptait déjà cette possibilité que tout s'arrête si vite.

Le médecin le remarqua et s'empressa de répondre :

"Rien ne nous assure que vous y perdrez la vie. Quoiqu'il arrive vous ne serez pas seule mademoiselle, nous serons là pour vous accompagner mes collègues et moi ainsi que votre entourage."

Ses yeux d'un bleu déstabilisant rencontrèrent ceux du médecin. Son regard était dur, mais aussi très triste, ce qui ne faisait qu'accroître la peine que ressentait l'homme en face d'elle.

Cette jeune fille avait la capacité de transmettre de multiples émotions par un simple échange visuel, et en ce moment même, sa détresse, bien que dissimulée derrière son attitude calme, était telle qu'elle toucha le médecin.

Il tenta de se reprendre en baissant les yeux sur la feuille de suivis de celle-ci :

"D'ailleurs, voulez-vous que l'on contacte quelqu'un en particulier ?"

Oui lui, appeler le lui, avait-elle envie de crier, pourtant elle n'en fît rien...

"Non ça ira merci..."

"Êtes-vous sur ? Je peux si vous voulez appeler un ami ou un membre de votre famille ?"

"Ça ira ne vous inquiétez pas, j'ai besoin d'être seule..."

La vérité est qu'elle n'avait pas de famille à contacter et qu'elle ne voulait pas inquiéter ses amis ou son copain une nouvelle fois. Alors elle préféra, pour le moment, affronter cela seule.

Le rendez vous continua, le médecin avait essayé d'insister mais comprenant qu'elle ne changerait pas d'avis, il laissa tomber. Il devait sûrement avoir peur que sa patiente aille se jeter du haut d'un pont. C'est vrai qu'elle aurait pu, la vie ne l'avait pas gâté et d'autant plus sur le point de vue santé. Elle avait toujours eux d'innombrables problèmes, passant de simple allergie à de plus gros problèmes cardiaques.
Et bien que ce n'était pas la première fois que les médecins lui donnaient peu de temps à vivre, elle sentait que cette fois-ci, la fin serait plus tragique.