Peu de personne ont la chance de vivre le grand amour. Et parmi ces personnes, peu se rendent compte de la chance qu'ils ont de pouvoir passer le reste de leur vie avec leur âme-sœur. Chance que n'avait pas eue Jennifer Parks, jeune maman d'un adora...
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" Jenny! Jenny ouvre cette porte! " Cela faisait une heure - ou peut être plus - que j'entendais Maddie crier derrière la porte de ma chambre.
Elle venait tous les soirs depuis... Depuis l'annonce de sa disparition. Et tous les soirs elle repartait sans avoir ne serait-ce qu'entendu ma voix.
" Jenny... Je m'inquiète. Répond-moi juste. Ça fait déjà une semaine que personne ne t'a vu, ou entendu. On ne sait même pas si tu es en vie. " Continua t-elle.
Lui il n'était pas en vie. Il m'avait laissée, il nous avait abandonnés. Il m'avait promis de revenir mais il n'était pas là. Je ne le reverrais plus.
" Sors. Au moins pour Cameron. "
Cameron. Une semaine que je n'avais pas vu mon fils. Quelle mère immonde je faisais. Je n'arrivais pas à retourner prendre et consoler mon propre fils. Comment allions-nous faire? Comment mon fils pouvait vivre sans père? Comment pouvais-je vivre sans mon mari?
Je remontai la couette jusqu'à ma tête. Je n'y arriverais pas. C'était impossible. Comment m'en sortir alors que l'amour de ma vie était... Parti. Un mois auparavant, je m'étais réveillée en entendant mon bébé rire sous les chatouilles de mon mari. Je n'arrivais toujours pas à croire que je ne revivrais plus jamais ces moments là.
" Demain est une journée importante. Il va se faire enterrer. " Toujours aucune réponse de ma part. " Déjà que Cameron a perdu son père, il ne faut surtout pas le priver de sa mère. "
J'inspirai alors et me levai difficilement de mon lit. Je devais aller voir mon fils. Je ne pouvais pas le laisser. Pas maintenant. Ni jamais. J'essuyai les larmes qui n'avaient cessé de dévaler mes joues et m'avançai lentement vers la porte. Je déverrouillai la porte et pressai sur la poignée.
Le visage soulagé de Madisson apparut et alors qu'elle s'approchait pour m'enlacer, je la stoppai d'un geste de la main.
Je passai rapidement devant elle et enfilai une paire de baskets avant de quitter la maison. Peu importe la tête que je tirais, où la coupe de cheveux que j'avais, je devais aller retrouver mon fils. Je pénétrai ma voiture et la démarrai avant de poser les mains sur le volant.
Mes mains tremblaient.
Je n'arrivais pas à arrêter de trembler et tenir le volant devenait compliqué. Changer de vitesse allait alors devenir bien plus problématique. Mes tremblements s'accentuaient chaque secondes, et c'était également le cas de ma tristesse. Comment la perte d'un être cher pouvait aussi déteindre sur ma façon de conduire ?!
Je frappai rageusement le volant et collait mon front à ce dernier, exténuée. Je pleurai alors à nouveau - ce qui était devenu anodin à présent.
Même après cinq minutes, ni les tremblements, ni les pleurs n'avaient cessé. Je levai les yeux et croisai le regard de Maddie qui était adossée contre le mur de ma maison. Je me rendis compte que je l'avais repoussée quelques minutes auparavant alors qu'elle était passée toute la semaine rien que pour s'assurer que j'allais bien.
